L’AÉCSUM partage les inquiétudes de la FEUQ à propos de l’application de la Charte des valeurs québécoises aux universités
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Association des étudiantes et étudiants des 2e et 3e cycles de l'Université McGill24 févr, 2014, 01:57 ET
MONTRÉAL, le 24 févr. 2014 /CNW Telbec/ - Lors du congrès de la FEUQ qui s'est déroulé à Laval le 25 et 26 janvier dernier, l'Association étudiante des cycles supérieurs de l'Université McGill (AÉCSUM) s'est jointe à la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) pour exprimer ses inquiétudes quant à l'application de la Charte en milieu de travail, principalement dans un contexte universitaire.
Selon Jonathan Mooney, secrétaire général de l'AÉCSUM, « plusieurs membres de l'AÉCSUM se retrouveraient dans la position de devoir choisir entre leurs valeurs religieuses et leurs perspectives d'emploi en raison des restrictions imposées par ce projet de loi. Nous saluons la position de la FEUQ qui a choisi de défendre les intérêts de nos membres étudiants. »
Bien que l'AÉCSUM ne se prononce pas sur la majorité des clauses du projet de loi 60, elle s'oppose vivement aux restrictions sur le port de signes religieux « ostentatoires » par des employés de l'État. Elle réclame ainsi que ces restrictions soient éliminées de la version finale de la loi, car elles auraient des répercussions importantes sur la liberté de religion et la diversité culturelle au sein des universités québécoises. Elle déplore aussi les situations d'intimidation et de discrimination dans le cadre du débat entourant le projet de loi 60, et s'est prononcé en ce sens lors d'un vote de la FEUQ.
« J'ai discuté longuement du projet de loi avec des représentants de nombreuses associations étudiantes, et nous partagions les mêmes inquiétudes. Je suis fier de rapporter que nous formions un front commun contre toute forme de discrimination envers nos membres, à tel point que le vote pour adopter cette résolution a été unanime » a déclaré Navid Khosravi-Hashemi, chargé des affaires externes de l'AÉCSUM.
L'AÉCSUM est une des associations étudiantes les plus multiculturelles de la province, car plus de 40 % de ses membres proviennent de l'extérieur du Québec. Ces étudiants ont choisi cette province en raison de la réputation mondiale de ses institutions d'enseignement, ainsi que du dynamisme et de la diversité des ses communautés culturelles. Nous craignons cependant que le Québec ne soit plus reconnu comme une terre d'accueil ouverte sur le monde si la charte entre en vigueur telle quelle. En outre, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain considère que la charte risque d'entrainer des conséquences néfastes sur l'intérêt d'immigrants potentiels et l'intégration des travailleurs d'origine étrangère, ce qui aura des répercussions sur l'économie québécoise.
Nous croyons que les restrictions proposées pourraient empêcher certaines personnes d'enseigner ou de travailler à l'Université McGill - ou une autre université québécoise -, car cela les obligerait à renier leurs convictions religieuses. Cette clause va à l'encontre du principe de la richesse culturelle, un élément de base de toutes les universités québécoises; le restreindre remettrait en question le rôle de ces institutions dans notre société. L'AÉCSUM a fait parvenir une lettre à madame Pauline Marois pour lui faire part de nos inquiétudes et lui demander de retirer de la version finale de la Charte des valeurs la clause sur le port de signes religieux ostentatoires par des employés de l'État.
SOURCE : Association des étudiantes et étudiants des 2e et 3e cycles de l'Université McGill
Jonathan Mooney, secrétaire général
Association étudiante des cycles supérieurs de l'Université McGill (AÉCSUM)
514 686-4770
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