OTTAWA, le 28 nov. 2017 /CNW/ - L'Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) se réjouit que le gouvernement du Canada offre ses excuses aux personnes qui ont été congédiées ou poursuivies en justice parce qu'elles étaient lesbiennes, gaies, bisexuelles, bispirituelles ou transgenres, et qu'il prenne des mesures réparatoires à cet égard.
« On attendait ces excuses depuis longtemps, affirme la présidente nationale de l'AFPC, Robyn Benson. Plusieurs fonctionnaires fédéraux ont été persécutés au travail en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. Ces excuses sont essentielles pour que nos membres LGBTQ2 puissent évoluer dans un environnement professionnel sûr, respectueux et inclusif. »
La fonction publique fédérale a très longtemps été un milieu hostile pour la communauté LGBTQ2. Dans les années 1960, la GRC a dressé une liste de 9 000 personnes soupçonnées d'être homosexuelles dans la région de la capitale nationale seulement.
Jusque dans les années 1990, le gouvernement fédéral a sciemment fait preuve de discrimination envers les personnes qu'il croyait homosexuelles. La GRC a espionné, suivi et interrogé ces personnes, et le gouvernement a congédié nombre d'entre elles.
« Le gouvernement libéral devra faire preuve d'un réel leadership et d'un engagement sincère lorsqu'il présentera ses excuses aux LGBTQ2, indique la présidente Benson. L'AFPC s'attend à ce qu'il dédommage équitablement toutes les personnes LGBTQ2 qui ont été persécutés dans les Forces canadiennes ou la fonction publique en raison de leur orientation sexuelle ou de leur expression de genre. »
L'AFPC représente 180 000 personnes salariées, en majorité du secteur public fédéral. À titre de fidèle alliée de la communauté LGBTQ2, l'AFPC a réclamé que des excuses soient présentées aux fonctionnaires fédéraux d'hier et d'aujourd'hui qui ont été persécutés et victimes de discrimination systémique pendant des années. Aujourd'hui, nous nous réjouissons que le gouvernement accepte de leur présenter ses excuses.
Pour aller de l'avant et pour que justice soit faite pour les communautés LGBTQ2, ces excuses doivent être jumelées à des actions. Ainsi, nous demandons au gouvernement :
- de s'assurer que les LGBTQ2 jouissent des protections qui assurent l'équité en emploi;
- d'incorporer les notions d'identité et d'expression de genre aux programmes de formation portant sur la diversité, l'équité et les droits de la personne;
- de rétablir l'obligation légale, pour les entreprises à qui il octroie des contrats, de suivre les règles d'équité en matière d'emploi qui s'appliquaient avant 2012 et de produire des rapports à cet égard;
- de lever l'interdiction du don de sang, de moelle osseuse et d'organes pour les hommes qui ont eu des rapports sexuels avec des hommes au cours de la dernière année;
- de faire en sorte que les policiers et les travailleurs du domaine de la justice reçoivent une formation en droits de la personne axée sur les interactions avec les personnes LGBTQ2;
- d'adopter des procédures visant à protéger la dignité des personnes trans et intersexuées qui vivent en milieu carcéral au Canada.
SOURCE Alliance de la fonction publique du Canada
Michael Aubry, Agent de communication, Alliance de la Fonction publique du Canada, Cell. : 613 218-0952, Bureau : 613 560-4273
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