Lancement de la campagne annuelle de la FECQ et la FEUQ : La hausse des frais
de scolarité, ça suffit!
MONTRÉAL, le 24 sept. /CNW Telbec/ - La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) ont dévoilé aujourd'hui leur campagne annuelle afin de renoncer à une nouvelle hausse des frais de scolarité en 2012.
Ayant en tête que tous, peu importe leur condition socioéconomique et leur provenance géographique, puissent avoir accès aux études universitaires, les fédérations étudiantes prendront les moyens qui s'imposent afin de préserver l'accessibilité aux études quant aux volontés du gouvernement Charest. « Non seulement la position du Parti libéral de majorer et différencier les frais de scolarité selon le modèle canadien est une décision néfaste pour les étudiants en général, mais elle attaque directement la classe moyenne, les régions et le bien du Québec en général », a déclaré Louis-Philippe Savoie, président de la FEUQ, lors de la conférence de presse conjointe qui marque le début de leur campagne. « 70 % des étudiants diplômés du cégep poursuivent vers les études universitaires. Déjà que beaucoup d'étudiants doivent jongler avec des contraintes géographiques afin de poursuivre leurs études, cet entêtement du gouvernement va les frapper de plein fouet et un nombre important sera obligé de mettre de côté leur rêve de faire des études universitaires », a ajouté Léo Bureau-Blouin, président de la FECQ
En effet, lors de leur dernier conseil général, les membres du Parti libéral du Québec ont adopté une résolution afin de faire grimper les frais de scolarité à la moyenne canadienne tout en les différenciant selon le domaine d'études. Une telle hausse porterait les frais de scolarité à près de 5000 $ : une augmentation de 250 % ! Pourtant, de nombreuses études sérieuses démontrent clairement que la hausse des frais de scolarité a un impact négatif sur l'accessibilité aux études. Une récente étude publiée dans la revue Medical Education a révélé que les étudiants provenant de milieux socioéconomiques moins favorisés délaissaient les facultés de médecine, trop onéreuse. « Non seulement ce gouvernement ne veut pas entendre les arguments des étudiants, mais surtout il s'entête à nier la réalité. Les héritiers de Jean Lesage font fi de son héritage en voulant réduire l'accessibilité aux études », a indiqué M. Savoie.
De plus, les récentes déclarations de la ministre Beauchamp au sujet de la prochaine rencontre des partenaires de l'éducation ne mettent que de l'huile sur le feu. « Comment voulez-vous que les étudiants croient que leur point de vue sera entendu? En décrétant dès le départ que les frais de scolarité seraient de nouveau haussés, ce gouvernement se met lui-même des œillères et il ne pourra pas prendre une décision éclairée », a poursuivi M. Bureau-Blouin.
Alors qu'un rapport du Conseil canadien sur l'apprentissage publié cette semaine met en lumière les impacts de l'endettement élevé des étudiants, qui atteint des sommets avec une moyenne de 26 680 $ au Canada, le gouvernement libéral persiste et signe en omettant de considérer l'impact des dettes d'études pour les jeunes diplômés en début de carrière. « On dirait que la volonté de ce gouvernement, c'est de transférer le financement public des universités sur le dos des étudiants et de leurs familles qui devront s'endetter lourdement », a poursuivi M. Savoie.
Branle-bas de combat!
Pétition en ligne
La FECQ et la FEUQ ont été les instigatrices d'une pétition afin d'arrêter la hausse des frais de scolarité. Cette pétition sera en ligne sur le site de l'Assemblée nationale jusqu'au 7 décembre et elle permettra à l'ensemble de la population d'exprimer son point de vue. « Les Québecois se sont dotés d'un modèle universitaire où l'accessibilité financière aux études leur a permis d'affronter les défis d'aujourd'hui. Nous invitons donc l'ensemble de la population à démontrer qu'elle tient à ce modèle », a déclaré Léo Bureau-Blouin.
Dévoilement de la plus vaste enquête sur les conditions de vie des étudiants de premier cycle
Le 18 octobre prochain, la FEUQ dévoilera la plus vaste enquête jamais effectuée auprès des étudiants du premier cycle universitaire. Au cours de la session d'hiver 2010, plus de 12 500 étudiants de partout au Québec ont répondu au questionnaire. « Maintenant nous aurons les vrais chiffres sur lesquels on pourra se fier afin de faire les bons choix pour le Québec. Nous espérons que le gouvernement va s'en inspirer pour établir ses politiques », a indiqué M. Savoie.
Rendez-vous de l'éducation
La FECQ et la FEUQ ont aussi organisé une journée de réflexion sur le financement et la qualité du système universitaire québécois. « Vu que le gouvernement ne veut pas organiser de vraies consultations, les étudiants prendront le temps de s'asseoir afin d'analyser l'ensemble des impacts qu'entraînerait le projet libéral. Nous, on va faire nos devoirs! », s'est exclamé M. Bureau-Blouin.
Rencontre des partenaires de l'éducation
Malgré la mauvaise tournure que prend la rencontre, la FECQ et la FEUQ participeront à celle-ci. « Nous ne laisserons pas à la ministre le loisir de faire ce qu'elle veut au cours de cette rencontre. Si l'accessibilité financière aux études est réellement une priorité gouvernementale, les étudiants démontreront que la hausse ne peut plus durer », ont conclu MM. Bureau-Blouin et Savoie.
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) représentent ensemble près de 170 000 étudiants au Québec.
Renseignements:
Mathieu Le Blanc, attaché de presse, FEUQ, bureau : (514) 396-3380, cell. : (514) 609-3380
Mathieu Morin, vice-président, FECQ, bureau : (514) 396-3320, cell. : (514) 554-0576
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