LONGUEUIL, QC, le 8 févr. 2024 /CNW/ - Les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) ont souligné hier soir le début de la saison acéricole 2024 à l'Assemblée nationale du Québec en compagnie du ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, André Lamontagne, de la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette-Vézina et de députés du gouvernement et des oppositions. Sous le thème « Protéger notre territoire, partager notre patrimoine », l'événement a permis de célébrer la croissance de la filière acéricole et son importance dans la culture québécoise, tout en mettant la table à quelques revendications de l'organisation, comme la protection du potentiel acéricole en forêt publique.
« Le lancement de la saison acéricole est une tradition qui permet de nous rassembler autour du sirop d'érable et de ce qu'il représente pour le Québec : un savoir-faire ancestral, une activité économique qui fait vivre des villages et qui protège la biodiversité ainsi qu'un produit ambassadeur qui est reconnu partout à travers le monde pour sa qualité et ses propriétés pour la santé. Que nos élus se joignent à nous pour souhaiter un bon temps des sucres aux producteurs et productrices acéricoles, cela démontre leur engagement en faveur de la croissance de notre filière », s'est réjoui Luc Goulet, président des PPAQ.
Les régions québécoises accueilleront 739 nouvelles entreprises acéricoles dans les prochaines années en raison de l'émission de 7 millions de nouvelles entailles. L'augmentation de la capacité de production représentera des investissements privés d'un demi-milliard de dollars selon les PPAQ. Rappelons qu'en 2022, la contribution économique de la production de sirop d'érable s'élevait à 1,1 milliard de dollars au PIB du Québec et du Canada, représentant 12 500 emplois équivalents temps plein et des revenus gouvernementaux de 235 millions de dollars.
Près d'un an après le dépôt du Plan directeur ministériel pour le développement de l'acériculture en forêt publique, les PPAQ constatent que beaucoup reste à faire pour permettre la mise en exploitation sur les court, moyen et long termes de nouvelles superficies d'érablières situées sur les terres du domaine de l'État.
« L'érable, ce n'est pas n'importe quel arbre. C'est notre fierté nationale. On ne peut pas, comme société, le laisser à la merci des coupes de l'industrie forestière sans prendre en compte les besoins de la production acéricole. Il a été démontré que, sur un hectare donné, il est beaucoup plus rentable pour le Québec de produire du sirop d'érable que de faire exclusivement des coupes de bois. La forêt publique appartient à tous les Québécois et le gouvernement a la responsabilité de maximiser ses bénéfices économiques et écologiques pour le plus grand nombre. Nous poursuivons nos discussions avec les équipes du ministère des Ressources naturelles et des Forêts, mais Il ne faut pas qu'elles se concluent en une partie de Serpents et échelles où chaque avancée est suivie d'un recul », explique monsieur Goulet qui demeure confiant que la ministre Blanchette-Vézina trouvera un chemin de passage pour concilier l'ensemble des usages en forêt publique.
Le lancement de saison a aussi été l'occasion de rappeler la contribution écologique des érablières et de la production du sirop d'érable. Les PPAQ tendent la main au gouvernement du Québec pour contribuer à l'atteinte de ses objectifs de protection de 30 % du territoire québécois annoncé dans son projet de Plan nature 2030.
« En plus d'enrichir nos régions, l'acériculture est une activité durable conciliable avec la protection de la biodiversité. Chaque livre de sirop d'érable que nous produisons, c'est autant d'arbres qui participent à capter du carbone et qui fournissent des services écologiques. Ces derniers se chiffrent d'ailleurs à 1,6 milliard de dollars par année. Nos forêts maintiennent le couvert forestier et composent nos paysages ruraux. Elles offrent un refuge pour la faune et la flore. À condition qu'on n'alourdisse pas le fardeau financier ou administratif des producteurs et productrices acéricoles, l'acériculture peut s'avérer un outil très utile pour mettre en conservation des parties de notre territoire », conclut monsieur Goulet.
Les alcools d'érable ont bénéficié d'une belle vitrine lors de la soirée puisque n'étaient offertes que des boissons provenant exclusivement de sirop d'érable. L'offre de boissons alcoolisées artisanales québécoises connaît un fort développement depuis quelques années. Le secteur acéricole n'échappe pas à cette tendance. La créativité des artisans a permis l'émergence d'une nouvelle famille de produits alcoolisés à base d'érable. Le lancement de saison s'est avéré une excellente opportunité pour faire découvrir aux participants un échantillon de ce qui est offert sur le marché. Des représentants de l'Union des distillateurs de spiritueux d'érable et de l'Association des producteurs d'acers du Québec étaient d'ailleurs présents.
Les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) représentent les intérêts de 13 300 acériculteurs et acéricultrices et de plus de 8 000 entreprises acéricoles. Le Québec assure en moyenne 72 % de la production mondiale de sirop d'érable et exporte dans plus de 70 pays.
ppaq.ca - @AcericoleQc
Galerie photos et Dossier économique et statistiques acéricoles
SOURCE Producteurs et Productrices acéricoles du Québec
Demandes d'entrevue : Joël Vaudeville, Directeur des communications corporatives, PPAQ, 514 603-0728, [email protected]
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