Lancement des travaux du projet de modernisation du CHUM - Une fierté
illégitime
MONTRÉAL, le 25 mars /CNW Telbec/ - Au lendemain même de l'entrée en vigueur de la Loi sur Infrastructure Québec qui sera dorénavant le moteur des projets en mode de partenariat public-privé, le premier ministre Jean Charest s'organise un gros "show", en compagnie de la présidente du Conseil du trésor et du ministre de la Santé et des Services sociaux pour lancer les travaux de modernisation du CHUM.
"C'est là une pelletée de terre illégitime", dénonce Louise Chabot, 1ère vice-présidente de la CSQ et responsable des dossiers de la santé et des services sociaux. "Le gouvernement poursuit avec sa volonté de construire le CHUM en mode PPP alors que toutes les études démontrent qu'il s'agit là d'un mauvais choix."
Rappelons que dans un récent rapport, même le Vérificateur général du Québec (VGQ) confirmait que les analyses en faveur de la réalisation des centres hospitaliers universitaires en PPP n'ont jamais tenu la route. Selon le VGQ, en effet, l'ancienne Agence des PPP, maintenant remplacée par Infrastructures Québec, aurait répondu à son mandat en "gonflant le coût du mode conventionnel, en ignorant les désavantages du mode PPP et en minimisant les risques liés au PPP".
En plus de plusieurs groupes sociaux, des groupes aussi divers que l'Ordre des architectes du Québec et l'Association des économistes du Québec dénoncent le choix de ce mode de construction. "Tous ces experts ne peuvent se tromper, poursuit Louise Chabot. Il est reconnu par tous que le mode PPP comporte trop d'incertitude au regard du transfert du risque, de la précarité d'un consortium privé, de la complexité juridique des transactions et du manque de flexibilité pour répondre aux besoins. Par ailleurs, les contrats en mode PPP manquent de transparence. Les sociétés privées sont tenues de rendre des comptes principalement à leurs actionnaires et non au grand public, ce qui empêchera les contribuables de savoir vraiment comment est géré l'argent de leurs impôts. Les modes conventionnels connus et maîtrisés répondent mieux aux besoins et respectent les coûts."
Pour la CSQ, cette fierté démontrée par le gouvernement Charest à l'égard de ce lancement des travaux visant à moderniser le CHUM s'avère complètement illégitime.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 180 000 membres, dont près de 100 000 font partie du personnel de l'éducation. Elle est l'organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Renseignements: Daniel Bussières, Attaché de presse CSQ, (514) 213-6468; Source: Centrale des syndicats du Québec
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