Lancement réussi d'ASTRO‑H, un observatoire spatial permettant de scruter l'Univers dans les rayons X English
Le télescope japonais de prochaine génération ouvrira, pour des astronomes canadiens, une nouvelle fenêtre sur les phénomènes les plus cataclysmiques de l'Univers.
LONGUEUIL, QC, le 17 févr. 2016 /CNW Telbec/ - ASTRO‑H, l'observatoire spatial emblématique du Japon, lancé dans l'espace depuis le Centre spatial Tanegashima aujourd'hui à 3 h 45 HNE (0 h 45 HNP), a pour mission d'explorer des phénomènes mystérieux de l'Univers à un niveau de détail sans précédent. Il est équipé d'un système de mesure au laser canadien, le Système canadien de métrologie du satellite ASTRO‑H (CAMS), fourni par l'Agence spatiale canadienne (ASC).
La contribution de l'ASC à CAMS permettra à trois Canadiens de faire partie de l'équipe scientifique de la mission. Ils auront un accès privilégié à l'observatoire spatial pour examiner des trous noirs, des supernovas et des amas de galaxies. Ils étudieront également la formation de galaxies comme notre Voie lactée et le comportement de la matière dans des conditions extrêmes.
Le professeur Luigi Gallo de l'Université Saint Mary's, à Halifax, dirige l'équipe scientifique canadienne dont font partie le professeur Brian McNamara de l'Université de Waterloo et le professeur Samar Safi‑Harb de l'Université du Manitoba ainsi que leurs chercheurs et étudiants respectifs.
En bref
- Construit par Neptec Design Group Ltd., le CAMS est une technologie optique de précision qui permet de faire l'étalonnage des mesures prises avec le télescope aux rayons X durs de l'observatoire, ce qui améliore considérablement la qualité des images. Neptec a conçu, fabriqué, assemblé et mis à l'essai le CAMS en quatre ans à peine.
- Le CAMS est constitué d'un laser et d'un détecteur fixés à une extrémité de l'engin spatial, et d'un miroir cubique situé à l'extrémité opposée, sur un mât extensible, à 12 m de distance. Le mât a tendance à se plier et à se tordre en raison des variations de température extrêmes dans l'espace. Le CAMS mesurera les distorsions du mât avec une précision équivalente à l'épaisseur de deux cheveux humains.
- L'équipe scientifique canadienne aura accès aux données exclusives pendant la première année d'exploitation de l'observatoire, après quoi tous les membres du milieu canadien de l'astronomie auront la chance de proposer des idées en vue d'autres études spatiales.
- L'investissement total de l'Agence spatiale canadienne dans la mission ASTRO‑H est estimé à 10 millions de dollars (taxes comprises) sur sept ans, ce qui englobe les contrats octroyés à l'industrie et le soutien à l'équipe scientifique.
Citations
« Je suis ravi du lancement réussi d'ASTRO‑H par l'Agence d'exploration aérospatiale japonaise, un autre exemple concret de la collaboration scientifique fructueuse entre nos deux pays. Comme bon nombre de Canadiens, j'ai hâte d'être informé des découvertes scientifiques étonnantes réalisées grâce à cet observatoire spatial et, tout particulièrement, de la façon dont les scientifiques canadiens approfondiront ainsi la connaissance de l'Univers, pour le bien de l'humanité entière. »
L'honorable Navdeep Bains, ministre de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique
« Le CAMS illustre parfaitement l'effet positif d'un investissement stratégique de l'Agence spatiale canadienne dans une technologie canadienne sur les ventes à l'exportation et sur la création d'emplois à valeur ajoutée au Canada. Grâce à ce projet, le Canada est à la fine pointe des applications spatiales des capteurs optiques. »
Paul Nephin, PDG, Neptec Design Group Ltd.
Liens connexes
Participation du Canada à la mission d'ASTRO-H
Vidéo montrant la mise à l'essai du CAMS
SOURCE Agence spatiale canadienne
Agence spatiale canadienne, Bureau des relations avec les médias, Téléphone : 450-926-4370, Courriel : [email protected], Site Web : www.asc-csa.gc.ca
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