Langue française - Le Parti Québécois y va de propositions concrètes et souhaite amorcer le débat sur notre avenir linguistique
QUÉBEC, le 22 juin 2020 /CNW Telbec/ - Le député de Matane-Matapédia, chef parlementaire du Parti Québécois et porte-parole en matière de langue française, Pascal Bérubé, a tenu à réitérer certaines propositions déjà soumises par le Parti Québécois, invitant le gouvernement à s'en saisir pour qu'enfin se tienne le débat qui s'impose.
Le Parti Québécois estime opportun de rappeler ses propositions en matière de langue française :
- Étudier notre projet de loi no 591, sur l'exigence excessive de l'anglais au travail.
- Étendre l'application de la loi 101 aux entreprises de 25 à 49 employés, ainsi qu'aux entreprises à charte fédérale.
- Mettre en vigueur l'article 1 de la loi 104, qui veut que l'État communique uniquement en français avec les personnes morales.
- Resserrer les politiques linguistiques dans l'Administration publique.
- Augmenter le financement des cégeps francophones et renoncer au projet d'agrandissement du Collège Dawson, contenu dans le projet de loi 61.
« Bien qu'il ait déjà affirmé qu'il n'avait pas du tout l'intention de rouvrir la loi 101, personne ne critiquerait le gouvernement de la CAQ s'il décidait de faire volte-face dans ce dossier. En mettant en avant les mesures que nous proposons, il ferait enfin la démonstration du nationalisme qu'il prétend exercer. Ces propositions sont les nôtres, mais nous les lui offrons avec plaisir! », a assuré Pascal Bérubé.
C'est dans un sincère esprit de collaboration que s'exprime le chef parlementaire du Parti Québécois. C'est, pour lui, une question qui dépasse largement l'intérêt partisan. « Chaque jour, il devient de plus en plus évident qu'un renforcement de la loi 101 est urgent et nécessaire; il suffit de voir l'anglicisation accélérée sur l'île de Montréal et à Laval. Ensemble, nous devons affirmer haut et fort qu'au Québec, le français est la langue normale et habituelle pour le travail, l'enseignement, les communications, le commerce et les affaires. Nous devons affirmer avec fierté notre droit de vivre en français, car c'est ce qui nous distingue en premier lieu. »
Le député de Matane-Matapédia garde espoir que la CAQ se décide à agir, même si les derniers jours donnent plutôt l'impression qu'elle se soucie bien peu de notre langue commune. « Le projet de loi 61 qu'a présenté le gouvernement est essentiellement affairiste; aucun cégep francophone n'en bénéficiera, alors qu'on a de grands projets pour le Collège Dawson, anglophone. Cette logique menace la présence, la vigueur et la pérennité du français au Québec; il faut à tout prix changer d'approche! », a-t-il insisté.
Pascal Bérubé a par ailleurs tenu à rappeler au gouvernement que le 19 février dernier, tous les parlementaires - à l'exception des libéraux - ont appuyé une motion du Parti Québécois faisant mention de l'importance d'affirmer et de renforcer l'usage du français au Québec. « Il doit maintenant respecter son engagement, se tenir debout et passer de la parole aux actes, a-t-il dit; nous avons assez attendu! »
« Pour nous, pour le Parti Québécois, le français est un enjeu fondamental. Toute l'année, et encore plus à l'approche de notre fête nationale. Notre langue, c'est la première composante de notre identité. C'est par elle que s'expriment notre culture, nos traditions, notre appartenance à ce territoire et la description colorée que nous en faisons. Notre histoire a été écrite en français; nous devons nous assurer qu'il en sera de même pour notre avenir », a conclu Pascal Bérubé.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
SOURCE : Mathieu Lavigne, Directeur des communications, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 951-5196
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