L'année 2009 aura été difficile pour les petites sociétés minières selon un
rapport de PwC
La capitalisation boursière des sociétés du secteur minier canadien a dégringolé de plus de 50 % au cours de la période de 12 mois terminée en juin 2009
TORONTO, le 25 févr. /CNW/ - Malgré le prix élevé de l'or, les conditions du marché se sont détériorées en 2009 pour les petites sociétés minières. Vers la fin de 2009, les sociétés d'exploitation aurifère et les sociétés ayant des projets en phase de réalisation avancée ont toutefois profité d'un net regain d'intérêt. C'est ce que révèle le rapport annuel de PricewaterhouseCoopers (PwC) sur les petites sociétés minières publié aujourd'hui qui présente une analyse des tendances à la Bourse de croissance de Toronto (TSX-V).
Pour la période de 12 mois terminée le 30 juin 2009 :
- La capitalisation boursière des sociétés du secteur minier du TSX-V et pour l'ensemble du TSX-V a dégringolé de plus de 50 % par rapport aux niveaux de 2008. - La capitalisation boursière totale des 100 sociétés minières inscrites à la Bourse TSX-V les plus performantes a chuté à 8,6 milliards de dollars, soit moins de la moitié des valeurs atteintes en 2008 (18,1 milliards de dollars). - Les cinq sociétés les plus performantes sur la liste n'ont pas non plus été épargnées par l'effondrement mondial des marchés des capitaux : leur capitalisation boursière totale a reculé de 5,3 milliards de dollars pour s'établir à 2,7 milliards de dollars.
"Au cours de la période de 12 mois qui s'est terminée le 30 juin 2009, la crise financière mondiale a fait baisser le cours des actions des petites sociétés minières et a rendu pratiquement impossible la mobilisation de capitaux pour financer les projets", indique Nochane Rousseau, associé et leader du groupe de services au secteur minier - région du Québec. "Certains investisseurs ont accepté de miser sur les sociétés de production et de mise en valeur, mais les sociétés d'exploration ou les autres sociétés qui représentaient un risque d'investissement plus élevé, ont été laissées pour compte."
Comme les 100 sociétés les plus performantes du TSX-V tentaient de conserver des liquidités, les dépenses d'exploration ont décliné. L'analyse de ces 100 sociétés indique qu'elles ont collectivement réduit de 644 millions de dollars les sommes consacrées aux biens miniers et à l'exploration, renonçant à des projets ou reportant leur réalisation. La rémunération à base d'actions a chuté avec les cours et a été inférieure de 30 % à celle de l'exercice précédent.
Les plus petites sociétés minières ont fusionné pour être en mesure d'assurer leur survie. Les acquisitions par les sociétés d'exploration sur la liste des 100 sociétés les plus performantes du secteur ont en effet connu une croissance de 129 % en 2009.
Les ressources en trésorerie des petites sociétés minières ont commencé à s'épuiser en 2008 et le financement est devenu encore plus difficile pour les 100 sociétés les plus performantes du secteur au premier semestre de 2009. Pour l'exercice terminé le 30 juin, les flux de trésorerie provenant des activités de financement (emprunts et émissions de titres de capitaux propres) ont glissé de 21 % pour s'établir à 1,5 milliard de dollars. Les charges ont aussi diminué, les sociétés ayant trouvé des façons de faire des économies.
Seulement 48 des 100 sociétés les plus performantes du palmarès de 2008 se retrouvent au palmarès de 2009. Le retrait de la liste est attribuable, pour la plupart des sociétés, à une baisse de leur capitalisation boursière. Huit de ces sociétés, dont cinq sont des sociétés d'exploitation aurifère, sont désormais inscrites à la Bourse de Toronto et sept autres ont fait l'objet d'une acquisition. La centième société de la liste de 2009 affiche une capitalisation boursière de 25,7 millions de dollars en 2009, contre 72 millions de dollars en 2008. Ce net recul rend compte de la grave détérioration de la conjoncture pour le secteur des petites sociétés minières.
Le secteur minier a cependant continué de dominer le TSX-V en 2009, le nombre de sociétés minières cotées s'élevant à 1 084, ce qui représente 48 % des sociétés inscrites sur le TSX-V, en hausse par rapport à 44 % en 2008.
"L'année a été difficile, mais certains indices observés à la fin de 2009 donnent à penser que le marché commence à se montrer plus accueillant pour les petites sociétés minières", observe Paul Murphy, associé et leader canadien du groupe de services au secteur minier - région de l'Ouest. "Les prix des métaux et des marchandises se raffermissent lentement en raison de l'augmentation de la demande de matières premières pour la construction d'infrastructures dans les pays en voie de développement. Les cours des métaux précieux devraient en outre demeurer élevés étant donné la baisse du dollar américain et la menace d'une hausse de l'inflation."
De conclure M. Murphy : "Le secteur des petites sociétés minières caractérisera la prochaine génération de gisements minéraux. Les Chinois en particulier font des investissements stratégiques dans de petites sociétés minières canadiennes afin de réduire leur dépendance à l'égard de l'Australie et de l'Afrique pour les matières premières. Ils ont ainsi réalisé quelques acquisitions de biens miniers canadiens de plusieurs millions de dollars au deuxième semestre de 2009."
Pour de plus amples renseignements, visitez le site http://www.pwc.com/ca/fr/mining/index.jhtml.
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