L'année 2011 s'annonce « acceptable » pour les marchés immobiliers canadiens,
à condition que les déboires des marchés américains n'entravent pas la
croissance : le rapport de PwC/ULI
TORONTO, le 2 nov. /CNW/ - D'après le rapport de l'enquête Emerging Trends in Real Estate® 2011, publié aujourd'hui par PwC et le Urban Land Institute (ULI), les pronostics pour le marché canadien de l'investissement immobilier en 2011 promettent une croissance ralentie mais constante et des rendements acceptables, à condition que l'économie américaine ne l'entraîne pas dans la débâcle. Le rapport rend compte d'entrevues et de sondages auprès de plus de 875 experts reconnus du secteur immobilier, dont des investisseurs, promoteurs, prêteurs, courtiers et consultants établis au Canada et aux États-Unis.
Les propriétaires immobiliers canadiens et les institutions financières ne peuvent s'empêcher de comparer leur situation relativement saine à la précarité des marchés états-uniens. Les paramètres fondamentaux du marché canadien tendent vers l'équilibre, l'emploi se redresse et les banques affichent de solides bilans financiers, autant de facteurs qui améliorent le positionnement du Canada et stimulent la confiance en sa capacité d'échapper aux problèmes de son voisin américain. Néanmoins, les répondants estiment que l'affaiblissement du dollar américain et l'enlisement de l'économie aux États-Unis freinent le commerce transfrontalier, et nuisent particulièrement aux marchés industriels de l'Ontario, dont les principaux clients sont les centres manufacturiers du Midwest.
« C'est la santé financière de ses banques qui donne au Canada un avantage considérable », explique Claude Gilbert, associé au sein du groupe des transactions immobilières de PwC Montréal. « Aucune de nos banques n'est en difficulté, même si quelques propriétaires immobiliers le sont, les ventes à perte sont rares. À l'heure actuelle, la hausse des taux d'intérêt, le resserrement des conditions de prêt bancaire et un contexte économique peu propice tempèrent la récente ruée immobilière, en particulier en Ontario et en Colombie-Britannique, où les acheteurs se sont précipités avant l'entrée en vigueur de la taxe de vente harmonisée. »
En dépit de bons rendements sur le capital, les occasions d'investissement seront limitées. Les institutions financières dominent les principaux marchés urbains et préfèrent conserver leurs biens pour en tirer un revenu régulier. Les répondants à l'enquête Emerging Trends incarnent cette mentalité frileuse : ils pensent que c'est le bon moment pour acheter, mais ne veulent pas vendre. Dans ce contexte de « compression des taux de capitalisation », bon nombre de Canadiens à l'affût de bonnes affaires se rabattront sur le marché américain, qui devrait leur offrir davantage d'occasions d'investir et de réaliser de plus hauts rendements.
Au Canada, le marché financier est l'un des plus sains du monde et rares sont les emprunteurs qui éprouvent des difficultés de refinancement. Pour 2011, l'ensemble des répondants à l'enquête Emerging Trends prévoient un volume raisonnable de capitaux sur le marché du crédit et une surabondance de capitaux propres entre les mains d'acheteurs inassouvis.
« Au Canada, le secteur immobilier est loin d'être surexploité et les marchés n'ont jamais souffert de pénurie de crédit », dit M. Gilbert. « Les banques canadiennes prospèrent grâce à leur aversion pour le risque, conjuguée à une réglementation gouvernementale relativement stricte. »
- Assureurs et caisses de retraite - Une poignée dominante de grandes compagnies d'assurance et de caisses de retraite publiques demeureront propriétaires des biens immobiliers de choix du pays - immeubles de bureaux dans les centres-villes et centres commerciaux dans les régions.
- Sociétés de placement immobilier - Les prix se sont stabilisés à la suite de hausses fulgurantes en 2009. Pour 2011, les analystes entrevoient peu de chances de réaliser de gros gains et les actions de ces sociétés devraient suivre de près les évaluations.
- Investisseurs étrangers - Il est déjà assez difficile pour les investisseurs locaux de trouver de bonnes occasions, par conséquent les acteurs étrangers auront du mal à forcer le barrage. Les investisseurs étrangers ne pourront constituer aisément un portefeuille.
Pistes gagnantes pour les investisseurs au Canada en 2011
Les participants à l'enquête Emerging Trends ont cité les pistes suivantes parmi leurs meilleurs conseils aux investisseurs :
- Délester les portefeuilles de certains biens à faible rendement et réinvestir de manière opportune dans la reprise des marchés américains.
- Synchroniser l'investissement avec les marchés et acheter des réductions d'intérêt sur les hôtels du centre-ville et les bâtiments industriels en difficulté de la région du Grand Toronto, sans toutefois les racheter.
- Acheter des appartements dans la mesure où on en trouve; ils offrent les meilleures garanties de rendement.
- Rechercher des espaces interstitiels de détail ou commerciaux et les mettre en marché pour un réaménagement en immeubles de copropriété. Les villes canadiennes poursuivront leur croissance verticale à mesure que les planificateurs urbains encouragent les environnements sans interruption (24 heures sur 24).
- Réserver des terrains dans la ceinture verte de Toronto en vue d'un futur développement résidentiel; la demande et les prix devraient continuer d'augmenter.
Les marchés à surveiller
En 2011, les principaux marchés canadiens de l'immobilier s'établiront à un niveau passable ou bon, en raison de modestes perspectives d'investissement et d'un potentiel de développement limité. D'après l'enquête Emerging Trends, Toronto prend le pas sur Vancouver en tête du classement des villes présentant le meilleur potentiel d'investissement et d'aménagement. De son côté, Calgary ne peut qu'espérer récupérer d'une demande refroidie et d'une légère indigestion de développement. La population continue de se concentrer à l'intérieur et aux alentours de grands centres d'activité sans interruption d'un bout à l'autre du pays, une tendance qui réduit en peau de chagrin les occasions d'aménagement dans les petites villes et les régions rurales. Privés d'accès aux principaux centres, certains investisseurs se disputent les produits sur des marchés secondaires et de banlieue sélectifs.
- Toronto - Dans le marché de l'espace de bureaux, de minces ouvertures s'entrouvrent alors que certains grands locataires jouent aux chaises musicales et emménagent dans de nouveaux projets immobiliers de classe AAA. Mais l'offre ne dépassera pas de beaucoup les taux actuels avoisinant 5 %, et à moyen terme, les projets éventuels d'aménagement d'espaces de bureaux seront de petite taille et circonscrits à des créneaux particuliers. On voit surgir partout de nouveaux projets de copropriétés, mais certains répondants s'inquiètent des conséquences de la stabilisation des loyers pour les investisseurs qui louent leurs unités. Cependant, les prix élevés du logement et les flux d'immigration contribuent à la rentabilité des investissements dans les appartements. Les investisseurs demeurent intéressés à acheter des bâtiments industriels, un marché appelé à se relever de taux d'inoccupation supérieurs à la moyenne et de loyers à la baisse dès que l'économie américaine sortira de l'impasse.
- Vancouver - Dans cette ville, les marchés des bureaux et des copropriétés sont en constante ébullition, défiant toute logique. Un grand nombre de riches investisseurs asiatiques y déposent leur argent en vue d'une éventuelle citoyenneté. Les institutions financières contrôlent le marché relativement restreint des immeubles de bureaux, où le taux d'inoccupation est insignifiant. Les barrières naturelles de la ville en limitent le développement et attirent les investisseurs, une combinaison gagnante. Pourtant, certains répondants avouent être préoccupés : « Le marché est gonflé artificiellement; la flambée dure depuis trop longtemps. » La TVH augmente les coûts et ralentit temporairement la demande sur le marché des logements de classe moyenne dans certaines régions périphériques.
- Ottawa - Aucun changement sensible à l'horizon. Bien que le gouvernement ne prévoie pas de compressions, la ville n'attirera jamais une activité de lobbying ou de sous-traitance aussi intense que les capitales américaines. L'ouverture du Centre des congrès d'Ottawa l'année prochaine pourrait stimuler le marché, en particulier celui des hôtels et des locaux de vente au détail.
- Montréal - Le marché montréalais se maintiendra en bonne position, les répondants estimant qu'il offre de bonnes valeurs et de meilleurs rendements. Outre les valeurs sûres que sont les édifices du gouvernement du Québec, la ville s'appuie sur une économie diversifiée, dont de prospères secteurs aérospatial et financier.
- Edmonton - Edmonton a échappé à l'offre excédentaire qui déprime le marché à Calgary. L'industrie des services pétroliers est fructueuse et on en attend des retombées positives à l'échelle locale, notamment une croissance de l'emploi.
- Calgary - L'étalement et le surdéveloppement obscurcissent « temporairement » les perspectives, mais « l'intégration est en bonne voie ». Les promoteurs reculent devant les taux élevés d'inoccupation et se montrent peu friands de nouveaux projets d'immeubles de bureaux. La population locale se fie à la solidité du marché des produits et à la vigueur de la consommation américaine de pétrole provenant des sables bitumineux. On s'attend à une reprise en force de la croissance au cours des prochaines années.
De modestes attentes améliorent les cotes du secteur immobilier par rapport aux tièdes prévisions de l'an dernier, en particulier pour les appartements et les bureaux. Les segments du commerce de détail et des installations industrielles se maintiennent, mais les hôtels subissent le contrecoup de la baisse du tourisme américain. Les marchés commerciaux promettent de bons flux de trésorerie, sans pour autant produire de grandes appréciations. Quant aux prix des logements, au-delà d'un pic difficilement soutenable, la vague pourrait refluer. La plupart des investisseurs puisent leur courage dans la constance des paramètres fondamentaux du marché, qui maintiennent un équilibre raisonnable : un bien meilleur lot que les dépréciations, défauts de paiement et saisies de biens du voisin américain.
« Non seulement le secteur de l'immobilier canadien a pu tempérer le ralentissement économique mieux que dans d'autres marchés, mais la conjoncture américaine a permis aux investisseurs canadiens d'en tirer profit », affirme Lori-Ann Beausoleil, leader nationale du secteur immobilier de PwC Canada. « Les investisseurs du Canada qui cherchent à pénétrer le marché américain ou ceux qui sont déjà établis aux États-Unis ont pu bénéficier de grandes occasions de croissance avec l'achat de biens à des prix dérisoires », a-t-elle ajouté.
Aujourd'hui à sa 32e édition, l'enquête annuelle Emerging Trends, sur les perspectives du marché immobilier et de l'utilisation des terres, est la plus ancienne et la plus réputée. Elle est fondée sur des entrevues et des sondages auprès de plus de 875 experts du marché immobilier, dont des investisseurs, promoteurs, sociétés immobilières, prêteurs, courtiers et consultants.
Vous pouvez télécharger la version intégrale du rapport Emerging Trends in Real Estate® 2011 à partir du site www.pwc.com/ca/emergingtrends ou www.uli.org/emergingtrends.
Le réseau PwC (www.pwc.com) fournit des services de certification, des services fiscaux et des services-conseils spécialisés qui visent à apporter à leurs clients la valeur ajoutée qu'ils sont en droit d'attendre. Dans les 154 pays où sont réparties les sociétés membres du réseau, plus de 161 000 personnes mettent en commun leurs idées et leur expérience pour offrir des solutions efficaces, une perspective inédite et des conseils pratiques. Consultez le site www.pwc.com pour obtenir plus de renseignements. Dans ses bureaux au Canada, PricewaterhouseCoopers LLP/s.r.l./s.e.n.c.r.l. (www.pwc.com/ca/fra) et ses entités apparentées comptent plus de 5 300 associés et employés au pays.
« PwC » est la marque sous laquelle les sociétés membres de PricewaterhouseCoopers International Limited (PwCIL) exercent leurs activités et offrent leurs services. Ensemble, ces sociétés constituent le « réseau PwC ». Chacune des sociétés membres du réseau est une entité juridique distincte, indépendante de PwCIL et de toute autre société apparentée. La société PwCIL n'est pas un fournisseur de services. Elle ne peut être tenue responsable de tout acte ou omission commis par l'une de ses sociétés membres, ni contrôler l'exercice du jugement professionnel de ces dernières ou les lier d'aucune autre façon.
Le Urban Land Institute (www.uli.org) est un institut d'information et de recherche à but non lucratif financé par ses membres. Il a pour mission d'orienter la réflexion et l'action pour l'utilisation responsable des terres, et de soutenir et créer des collectivités prospères partout dans le monde. Fondé en 1936, l'Institut compte plus de 40 000 membres représentant tous les secteurs d'activité liés à l'utilisation et à l'aménagement des terres. Au Canada, le Urban Land Institute est une organisation active et en croissance, qui compte déjà près de 900 membres. Un premier conseil de district canadien a été établi à Toronto en 2005, et un deuxième existe en Colombie-Britannique. ULI Toronto compte plus de 500 membres.
« PwC » s'entend de PricewaterhouseCoopers LLP/s.r.l./s.e.n.c.r.l., société à responsabilité limitée de l'Ontario ou, selon le contexte, du réseau mondial de PricewaterhouseCoopers ou des autres sociétés membres du réseau, chacune étant une entité distincte et indépendante sur le plan juridique.
Renseignements:
Olivia Boucherie, PwC
Tél. : 514 205-5335
Courriel : [email protected]
OU :
Alexandra Rybak, Urban Land Institute (ULI)
Tél. : 647 258-0017
Courriel : [email protected]
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