L'annonce de Catalyst rend encore plus urgente la mise en œuvre d'une stratégie pour l'industrie forestière
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Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier31 janv, 2012, 14:32 ET
OTTAWA ET VANCOUVER, le 31 janv. 2012 /CNW/ - Le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier affirme que la demande faite aujourd'hui par Catalyst Paper d'être placée sous la protection de la loi sur la faillite démontre que l'industrie du papier se trouve à la croisée des chemins. Cette annonce fait partie d'une série d'annonces de compagnies forestières qui ont été contraintes à demander la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC) ces dernières années.
« Si l'industrie du papier dans l'Ouest canadien compte survivre, les gouvernements doivent intervenir maintenant pour développer une stratégie industrielle plutôt que d'adopter une position d'observateur en marge des événements », estime Jim Britton, vice-président de la région de l'Ouest du SCEP.
« Nous sommes extrêmement déçus qu'après des semaines d'efforts visant à trouver une solution, l'issue en soit arrivée là. Ce pourrait être un coup terrible pour les travailleurs et les communautés de l'Île de Vancouver et de la Sunshine Coast dont les emplois, les affaires et les recettes fiscales dépendent des usines de Catalyst. »
« L'industrie forestière en Colombie-Britannique a perdu 30 000 emplois bien rémunérés depuis les dix dernières années et nous ne pouvons nous permettre d'en perdre davantage. »
Le président du SCEP, Dave Coles s'en est pris directement au gouvernement fédéral : « Bien qu'il ait eu de nombreuses occasions devant lui, le gouvernement conservateur n'a pas bronché pour venir en aide aux travailleurs forestiers et à leurs communautés partout au pays », a-t-il déclaré.
« Nos demandes incessantes pour que des garanties de prêt temporaire soient disponibles afin d'aider l'industrie forestière ont été ignorées », a ajouté Dave Coles en soulignant que les gouvernements sont venus en aide à d'autres industries vivant des situations semblables. « La foresterie a déjà été la pierre angulaire de l'économie canadienne, et elle pourrait le redevenir avec de la volonté politique. Mais le gouvernement Harper n'a jamais même accusé réception de notre demande de tenir un sommet des intervenants pour se pencher sur le renouvellement de l'industrie. »
« Compte tenu de la situation désespérée que connaissent tant de travailleurs forestiers, leurs familles et leurs communautés, le fait que nos avertissements concernant l'industrie soient en train de se concrétiser n'a rien de consolant. »
« Selon notre expérience avec la LACC, déclare Dave Coles, l'avenir n'augure rien de bon parce que nous savons exactement ce qui s'en vient : L'argent des travailleurs sera utilisé pour rembourser les créanciers. La loi sur la faillite au pays contraint les travailleurs au dernier rang lorsque vient le temps de collecter ce qui leur est dû. »
Le SCEP représente plus de 750 employés aux usines de Catalyst à Crofton, Port Alberni et Powell River, en Colombie-Britannique.
Il existe 300 villes qui dépendent de la foresterie au Canada et 55 000 emplois forestiers ont été perdus au cours des deux dernières années. Les 135 000 membres du SCEP représentent plus de 60 000 travailleurs forestiers. Le secteur forestier compte 300 000 emplois directs et indirects.
Dave Coles 613 299-5628 ou Jim Britton 604 992-6625 (cellulaire) ou 604 682-6501 poste 224
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