OTTAWA, le 22 juill. 2015 /CNW/ - La semaine dernière, le ministre des Anciens Combattants Erin O'Toole a annoncé que le gouvernement créerait de nouveaux emplois en Atlantique d'ici mars 2016.
Pour l'AFPC, cette annonce est un aveu : les conservateurs de Stephen Harper admettent qu'ils ont commis une erreur en amputant de 113 millions de dollars le budget d'Anciens Combattants et en fermant neuf bureaux régionaux.
Mais, comme le soulignent des vétérans et leurs défenseurs, c'est trop peu, trop tard. Cette mesure ne pourra pas réparer les torts causés aux services aux vétérans.
« Les vétérans entretenaient un rapport personnel avec ceux qui les aidaient. Aujourd'hui, ils ont plutôt l'impression d'être des numéros », déplore Robyn Benson, présidente nationale de l'AFPC. « Et ils ne sont pas les seuls à être traités de cette façon par le gouvernement conservateur. Nous avons pu le constater dans de nombreux autres secteurs d'un bout à l'autre du pays. Nos vétérans méritent mieux. »
« Le ministre O'Toole veut se racheter? Il n'a qu'à rouvrir immédiatement les neuf bureaux d'Anciens Combattants que son gouvernement a fermés en 2014, y compris celui de Sydney », soutient Carl Gannon, président national du Syndicat des employé‑e‑s des Anciens Combattants, un Élément de l'AFPC. « Ce n'est pas avec une soixantaine de nouveaux postes qu'on va combler le vide laissé par la fermeture du bureau de Sydney. »
M. Gannon se réjouit des quatre nouveaux postes de gestionnaires de cas qui seront créés à Sydney, car ce sont des postes essentiels. Mais cela ne remplace pas tous les agents de services à la clientèle qui y travaillaient auparavant.
« Les vétérans ont besoin de bureaux où ils peuvent entrer, s'asseoir et discuter de leurs problèmes. Ils ont besoin de personnes compétentes qui connaissent bien leur dossier et qui peuvent les aider rapidement. »
En juin dernier, l'AFPC a lancé une série de vidéos mettant en vedette des vétérans. Ceux-ci expliquent sans détour comment la fermeture des bureaux a compliqué leur existence.
Vince Rigby, 50 ans, a servi 22 ans dans les Forces armées canadiennes, y compris en Croatie, en Bosnie et dans l'enclave de Medak. Dans la vidéo, il explique que c'est grâce à une gestionnaire de cas du bureau de Sydney s'il est encore en vie.
« Maintenant, dit-il, je me fais transférer d'un numéro à un autre, d'une personne à l'autre et d'un bureau à l'autre avant de pouvoir enfin parler à quelqu'un qui peut m'aider. »
« Nous encourageons nos membres et toute personne qui appuie les anciens combattants à écrire au ministre O'Toole dès aujourd'hui, précise Carl Gannon. Nos héros méritent bien mieux que la façon dont les traite le gouvernement Harper. »
M. Gannon conclut : « L'AFPC relance son appel au gouvernement : rouvrez les neuf bureaux d'Anciens Combattants partout au pays! »
L'AFPC vient de lancer la campagne « Votez pour stopper l'hémorragie ». Son objectif : encourager les Canadiennes et Canadiens à voter lors des prochaines élections pour des candidats qui aspirent non pas à amputer davantage les services publics, mais à leur redonner vie.
Pour en savoir plus sur la campagne de l'AFPC, visitez le stopponslhemorragie.ca.
SOURCE AFPC
Pour les demandes médiatiques : Jonathan Choquette, (819) 773-2511, [email protected]
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