L'APN et les Premières Nations du Traité no 8 demandent un examen complet du
barrage hydroélectrique du site C et le respect de l'obligation de consulter
les membres des Premières Nations
OTTAWA, le 20 sept. /CNW/ - Shawn A-in-chut Atleo, Chef national de l'Assemblée des Premières Nations (APN), et Jody Wilson-Raybould, chef régionale de l'APN pour la Colombie-Britannique, ont demandé aujourd'hui, au nom de l'APN et des Premières Nations du Traité no 8, la tenue d'un examen complet du processus d'évaluation environnementale relatif au projet de barrage hydroélectrique du site C sur la rivière de la Paix en Colombie-Britannique.
« Les dirigeants des Premières Nation d'un bout à l'autre du Canada ont appuyé sans réserve les Premières Nations du Traité no 8 et leurs alliés lorsqu'ils sont montés à bord de leurs canoës pour aller porter leur message à l'assemblée législative de la Colombie-Britannique », a indiqué le Chef national de l'APN, Shawn Atleo. « Leur message est simple et a déjà été dit de nombreuses fois : les Premières Nations réclament un processus juste, ouvert et transparent qui permettra de consulter comme il se doit les membres de toutes les Premières Nations et de prendre en compte leurs droits issus de traités et leurs titres ancestraux. Les Premières Nations de partout au pays ont exprimé leur soutien aux Premières Nations du Traité no 8 en adoptant une résolution nationale en juillet dernier à l'occasion de notre assemblée générale annuelle. »
Hier, les Premières Nations et leurs alliés de la vallée de la rivière de la Paix et du territoire du Traité no 8 se sont rassemblés devant l'édifice de l'assemblée législative à Victoria pour demander au premier ministre Gordon Campbell de suspendre le projet du site C, lequel vise la construction d'un barrage hydroélectrique de 6,6 milliards de dollars sur la rivière de la Paix. Ce barrage sera le troisième du genre à être construit sur la rivière.
« Les Premières Nations de la Colombie-Britannique ne s'opposent pas d'emblée à toute forme de développement, mais nous tenons à jouer un rôle dans le processus décisionnel relatif aux projets qui pourraient avoir des répercussions pour les droits ancestraux et issus de traités », a expliqué Jody Wilson-Raybould, chef régionale de l'APN pour la Colombie-Britannique. « Les effets potentiels du projet de barrage hydroélectrique du site C sur les droits issus de traités des Premières Nations du Traité no 8 d'un point de vue culturel, environnemental, social et économique doivent faire l'objet d'une évaluation complet et être pris en compte. »
À plusieurs reprises, le Conseil des chefs du Traité no 8 a dit craindre les conséquences environnementales fâcheuses de ce projet, notamment par voie d'un communiqué diffusé plus tôt cette année et dans lequel on pouvait lire que ce barrage, conjugué aux projets d'exploitation forestière, pétrolière, gazière et minière, causerait des dommages irréversibles aux poissons, à la faune et à l'agriculture locale.
Dans un communiqué daté du 9 septembre, il était écrit que la réalisation de ce projet de barrage hydroélectrique entraînerait la destruction d'écosystèmes fluviaux et de milieux humides d'une valeur inestimable dans la vallée de la rivière de la Paix ainsi que dans les deltas de la rivière Athabasca et du fleuve Mackenzie. De plus, les terres occupées par plusieurs collectivités des Premières Nations du Traité no 8 seront touchées, ce qui mettra en péril leurs pratiques traditionnelles, comme la chasse, la pêche et le trappage.
La Fondation David Suzuki, le Sierra Club, le Wilderness Committee et la Peace Valley Environment Association figurent au nombre des autres organismes qui ont manifesté leur appui aux Premières Nations du Traité no 8.
L'Assemblée des Premières Nations est l'organisme national qui représente les citoyens des Premières Nations au Canada.
Renseignements:
Jenna Young, agente de communications, Assemblée des Premières Nations, 613-241-6789, poste 401, 613-314-8157 (cellulaire) ou [email protected].
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