L'APNQL veut un moratoire sur les éléments de terres rares dans le secteur minier au Québec English
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Assemblee des Premieres Nations du Quebec et du Labrador06 nov, 2014, 15:00 ET
WENDAKE, QC, le 6 nov. 2014 /CNW Telbec/ - Lors de l'assemblée des chefs de l'APNQL tenue à Montréal le 23 octobre dernier, les chefs ont adopté la résolution No 20/2014 soutenant la position des Premières Nations algonquines d'Eagle Village et de Wolf Lake pour qu'un moratoire sur l'extraction des éléments de terres rares toxiques soit inclus au moratoire sur l'exploitation minière de l'uranium au Québec. Cette position sera communiquée au Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) et au gouvernement du Québec.
Matamec Explorations inc. propose la construction, l'exploitation et le déclassement des mines de terres rares à ciel ouvert qui traiteraient 1,3 millions de tonnes de minerai par année sur une période de fonctionnement de 15 ans, à environ 40 kilomètres à l'Est de la municipalité de Kipawa, sur un territoire où les Premières Nations d'Eagle Village et de Wolf Lake exercent leurs droits ancestraux et leur titre aborigène.
Le gouvernement du Québec n'a pas respecté son obligation de consulter et d'accommoder les deux Premières Nations algonquines dans la phase d'exploration ou dans la phase actuelle de développement du projet proposé de mine de terres rares à ciel ouvert.
Les résultats des évaluations culturelles et socioéconomiques effectuées par les deux Premières Nations algonquines indiquent déjà que le projet de terres rares de Matamec aura un impact irréversible sur leur qualité de vie, leurs coutumes et traditions ainsi que sur l'accès et l'utilisation de leurs terres ancestrales. De plus, l'emplacement proposé de la mine à ciel ouvert, les résidus miniers, la construction d'une nouvelle route, l'usine de transformation et les bassins de résidus sont tous situés à proximité des rivières, des lacs et des zones humides dans plusieurs bassins versants d'importance critique pour les deux Premières Nations algonquines.
Le projet proposé par Matamec est une opération à ciel ouvert pour extraire et traiter les terres rares lourdes et notre inquiétude est accentuée par le fait qu'il n'y a actuellement aucune mine de terres rares en exploitation au Canada et qu'il n'y a aucune expérience de réglementation gouvernementale sur l'exploitation et le traitement de ce genre de minerai.
Enfin, le 24 septembre 2014, au cours d'une séance d'information à Wendake entre les représentants de l'APNQL-IDDPNQL et les commissaires du BAPE, les responsables du ministère de l'Environnement du Québec ont confirmé que leur ministère estime que les éléments de terres rares sont semblables à l'uranium.
À propos de l'APNQL
L'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador est l'organisme politique qui regroupe 43 chefs des Premières Nations au Québec et au Labrador. www.apnql-afnql.com.
SOURCE : Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador
Mélanie Vincent, [email protected], Cell. : 418-580-4442
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