MONCTON, NB, le 29 nov. 2016 /CNW/ - Une étude sur la durabilité menée par la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC), qui a été publiée aujourd'hui, révèle que 9 des 12 programmes mis en œuvre dans le cadre de son projet de démonstration novateur Chez Soi sur la santé mentale et l'itinérance, sont passés de la recherche à la réalité. L'approche Logement d'abord du projet Chez Soi offrait aux participants l'accès immédiat au logement de leur choix, grâce à des suppléments au loyer et à l'accès à des services et mesures de soutien en santé mentale, et ce, sans aucune condition préalable.
L'étude sur la durabilité montre la voie à suivre pour transformer la recherche novatrice en services destinés à l'ensemble de la population. Cette étude a suivi les programmes à Moncton, Montréal, Toronto, Winnipeg et Vancouver depuis que le projet Chez Soi a pris fin, en 2014.
« Aujourd'hui, nous célébrons ce que nous avons appris et ce qui nous permettra de répondre aux besoins des gens, affirme Louise Bradley, présidente-directrice générale de la CSMC, à l'occasion du lancement du rapport à Moncton. Cette étude sur la durabilité est une importante feuille de route qui révèle ce qui fonctionne et ce qu'il reste à faire pour que Logement d'abord devienne une option courante dont les personnes les plus vulnérables peuvent se prévaloir. »
Le projet Chez Soi a prouvé que Logement d'abord permet de mettre rapidement fin à l'itinérance chez les personnes aux prises avec la maladie mentale, en l'espace de quelques mois et non pas d'années. La majorité des participants ont conservé leur logement, en plus de connaître une meilleure qualité de vie et de se rapprocher de leur communauté. Il a par ailleurs démontré que cette approche constitue un investissement judicieux, car chaque tranche de 10 $ investie dans les services de Logement d'abord génère une économie moyenne de 9,60 $ chez les participants aux besoins élevés et de 3,42 $ chez ceux ayant des besoins modérés.
Même si le financement de tous les programmes a été réduit lorsqu'ils sont passés de la recherche à la réalité, les participants ont continué de recevoir des services adaptés et de bénéficier du soutien d'équipes multidisciplinaires. Dans certaines villes, le niveau de soutien a baissé et certains postes clés, comme ceux des coordonnateurs du logement, ont dû être abolis.
« Le programme Logement d'abord au Canada a été bien accueilli depuis la fin du projet Chez Soi, mais les acquis demeureront fragiles tant que nous ne réglerons pas les problèmes liés au financement et à la politique qui nuisent à l'adoption de l'approche Logement d'abord en tant que principale solution pour remédier à la problématique de l'itinérance et de la maladie mentale », affirme Tim Aubrey, co-chercheur principal à Moncton et membre de l'équipe nationale de recherche du projet Chez Soi.
Certaines politiques ont déjà été ajustées à l'échelle nationale, provinciale et locale. En 2014, le gouvernement fédéral a revu la Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance (SPLI) de façon à consacrer la majeure partie du financement au développement de Logement d'abord. À Moncton, l'expérience et le modèle de service du projet Chez Soi ont permis d'étendre les services en vue de mettre sur pied des équipes de santé mentale dans l'ensemble du Nouveau-Brunswick, une première dans cette province. À Winnipeg, Logement d'abord a été étendu à l'ensemble de la ville.
« Du leadership et des partenariats solides à l'échelle fédérale, provinciale, municipale et communautaire ainsi que dans l'ensemble des secteurs de la santé et du logement ont été essentiels à la poursuite et à l'expansion des programmes Logement d'abord qui ont été entrepris dans le cadre de l'initiative Chez Soi, affirme Louise Bradley. La collaboration à long terme entre tous ces partenaires est essentielle pour que les gens puissent tirer des avantages.»
Rapports :
Pour en savoir plus au sujet du projet Chez Soi :
http://www.commissionsantementale.ca/Francais/chez-soi
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SOURCE Commission de la santé mentale du Canada
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