L'APQ annonce le boycott des stages en psychologie pour l'année 2016-2017
MONTRÉAL, le 25 août 2015 /CNW Telbec/ - Les psychologues sont déterminés. Si le gouvernement ne reconnaît pas le travail des psychologues du secteur public à sa juste valeur, ces derniers sont prêts à boycotter la supervision des stages pour l'année 2016-2017. Ce qui implique, dès l'automne, l'annulation des étapes de sélection des candidatures, incluant les journées de portes ouvertes. Le président de l'APQ ajoute même : « Le mot d'ordre du boycott des stages de 2016-2017 ne nous empêche pas d'agir sur les stages qui débuteront cette année. Si le gouvernement décide d'ajouter l'insulte à l'injure dans le dossier de la reconnaissance salariale des psychologues du secteur public, nous pourrions bien être tentés d'agir vite et d'agir fort. »
Rappelons que le 1er avril dernier, quelques 2 000 psychologues du réseau public de santé ont vu leur salaire diminuer de 10 %. Non seulement, ces derniers souffrent depuis 2006 d'une mauvaise évaluation de leur catégorie d'emploi par le Comité d'équité salariale - une injustice qui représente une perte salariale annuelle d'au moins 8000$ - mais en plus, ceux-ci sont la cible cette année de l'austérité gouvernementale.
C'est donc en réaction à ce manque de considération et de respect flagrant que l'Association des psychologues du Québec a consulté l'ensemble des psychologues pour connaître les moyens de mobilisation privilégiés par ces derniers. Les psychologues ont été très nombreux à répondre au sondage sur les autres moyens de mobilisation. Parmi ceux proposés, l'arrêt des stages a été choisi par 85% des répondants. Une indication claire du degré de solidarité par rapport à cette mesure.
Les psychologues ne demandent que d'avoir des conditions de travail à la hauteur de leurs responsabilités, formation et compétences de façon à poursuivre la mission qui leur tient à cœur, soit celle d'aider les gens. La pénurie actuelle de psychologues dans le secteur public est artificielle et le gouvernement sait très bien comment régler la situation. Pire, la politique d'austérité à l'égard des psychologues va même à l'encontre de ce que le gouvernement en place souhaite faire, soit de réduire les listes d'attente, réduire l'attente à l'urgence et éviter les hospitalisations coûteuses. Les psychologues du réseau public font partie de la solution et non du problème.
M. Roy termine en disant qu' « Il est dommage que l'aveuglement idéologique du gouvernement fasse des victimes auprès de ceux et celles qui pourraient être les éléments les plus constructifs et efficaces d'une amélioration des services aux citoyens. »
SOURCE Association des psychologues du Québec
Pour contacter M. Charles Roy : 514 353-7555, [email protected]
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