L'AQESSS doit cesser de dire n'importe quoi

MONTRÉAL, le 19 mars 2014 /CNW Telbec/ - La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) tient à réagir publiquement à certains propos tenus par la direction générale de l'Association québécoise des établissements de santé et de services sociaux (AQESSS) relativement à la rémunération des médecins et aux groupes de médecine de famille (GMF).  La FMOQ ne peut tout simplement pas demeurer silencieuse devant l'étalage inquiétant d'ignorance et d'insouciance dont fait preuve la direction de l'AQESSS qui s'attaque, pour des motifs douteux d'ailleurs, à ceux qui prodiguent des soins médicaux à la grandeur de la province, autant en clinique médicale qu'en établissement.  

« D'abord,  nous tenons à rappeler que les médecins omnipraticiens sont fiers du travail accompli auprès de leurs concitoyens.  Ils travaillent extrêmement fort, souvent dans des conditions difficiles et sans l'appui dont ils auraient besoin, pour offrir les meilleurs soins possibles à leurs patients. Et c'est souvent avec regret qu'ils font face à des situations où ils voudraient en faire plus, mais où, faute de soutien adéquat, ils n'y arrivent pas. C'est le cas entre autres des médecins en GMF, et ce, bien souvent en raison du non-respect par les centres de santé et de services sociaux (CSSS) des engagements contenus dans les contrats les liant aux GMF, notamment sur le plan du soutien infirmier.  Selon certaines évaluations, dans près de 80 % des cas, les CSSS ne respectent pas leurs engagements contractuels envers les GMF et les gestionnaires n'en subissent aucune conséquence! On parle donc des champions toute catégorie du non-respect des engagements sans reddition de compte subséquente », a affirmé le D^r Louis Godin, président de la FMOQ.

Dans ce contexte, il est tout simplement incompréhensible d'entendre la direction de l'AQESSS parler des performances des GMF, alors que les établissements (CSSS), que représente cet important lobby financé par les impôts des contribuables, sont en grande partie responsables de l'incapacité des médecins à en faire davantage.  Et surtout, il est navrant de constater que sous le prétexte de vouloir protéger l'accès aux soins, on s'attaque justement à ceux qui prodiguent ces soins et qui sont au front tous les jours.  Il nous apparaîtrait beaucoup plus pertinent d'entendre l'AQESSS nous proposer ses solutions afin que les CSSS réussissent à maîtriser les coûts administratifs et à respecter leur budget, ses moyens envisagés pour freiner l'augmentation constante du nombre de bureaucrates dans le réseau de la santé et ses mesures pour pallier l'absence souvent constatée d'imputabilité pour les gestionnaires du réseau de la santé, trois enjeux qui concernent pourtant directement les membres de l'AQESSS.

« Plutôt que de faire porter tout le fardeau du manque d'accessibilité sur les GMF, la direction générale de l'AQESSS devrait d'abord s'assurer que les CSSS respectent leurs engagements envers les GMF, ce qui est loin d'être le cas actuellement, et fournissent aux GMF le soutien dont ils ont besoin. Quant à la rémunération des médecins, nous tenons à rappeler qu'elle a fait l'objet d'une entente en bonne et due forme avec les autorités gouvernementales. Enfin, les médecins omnipraticiens ont l'intime conviction de n'avoir aucune leçon à recevoir de la direction des établissements de santé, et ce, tant sur les plans de la productivité et de l'imputabilité que de l'utilité », a conclu le D^r Godin.

Syndicat professionnel représentant l'ensemble des médecins omnipraticiens du Québec, la FMOQ compte plus de 8000 membres. Sa mission consiste à veiller aux intérêts professionnels et scientifiques de ses membres. Pour plus de renseignements sur la FMOQ, consultez son site Internet au www.fmoq.org

SOURCE : Fédération des médecins omnipraticiens du Québec - FMOQ

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