L'Assemblée des Premières Nations fait front commun avec les familles après l'annonce, par le gouvernement fédéral, d'une enquête nationale très attendue sur les femmes et jeunes filles autochtones disparues ou assassinées English
OTTAWA, le 3 août 2016 /CNW/ - Après des décennies de militantisme actif par les familles des femmes et jeunes filles autochtones disparues ou assassinées, par l'Assemblée des Premières Nations (APN), par des membres de la population et par des groupes de revendication nationaux et internationaux, le gouvernement du Canada a annoncé aujourd'hui qu'il lancera une enquête nationale sur les femmes et jeunes filles autochtones disparues ou assassinées.
« Aujourd'hui, nous faisons front commun avec les familles des femmes et jeunes filles autochtones disparues ou assassinées pour que leurs voix soient entendues à toutes les étapes de cette enquête. Nous contribuerons ainsi à ce que le processus débouche sur des mesures et des changements concrets et à ce que justice soit faite pour toutes les personnes touchées par cette tragédie nationale », indique le Chef national Bellegarde. « Nous nous attendons à ce que les commissaires exécutent leur mandat de la façon la moins restrictive possible pour qu'ils assument leurs responsabilités envers les familles et les femmes et jeunes filles autochtones. Parallèlement aux travaux de l'enquête, nous continuons d'exiger des mesures immédiates pour assurer la sécurité et la paix au sein des peuples des Premières Nations. »
Depuis 2010, l'Assemblée générale des chefs de l'APN a adopté sept résolutions spécifiques réclamant la tenue d'une enquête nationale. Tout récemment, le 12 juillet, le Chef national a écrit à la ministre des Affaires autochtones et du Nord indiquant qu'une enquête doit notamment contribuer à renforcer les droits des peuples autochtones et les droits de la personne, être conforme à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et à d'autres instruments internationaux et permettre de rendre des comptes aux Premières Nations et aux familles des femmes et jeunes filles autochtones touchées par la violence.
« Trop de vies ont été touchées par cette horrible tragédie nationale », affirme Denise Stonefish, présidente du Conseil des femmes de l'APN et Grand chef adjoint de l'Association of Iroquois and Allied Indians. « Le fait que le gouvernement du Canada ait finalement accepté de lancer une enquête nationale constitue un jalon important. L'annonce d'aujourd'hui découle directement des actions revendicatrices et du militantisme populaire que nos femmes incroyablement résilientes ont exercés pendant des années. J'applaudis nos sœurs pour leurs efforts et je les assure de mon soutien à l'heure où nous nous apprêtons à entreprendre un parcours qui sera assurément difficile, mais qui est nécessaire. »
De nombreux rapports et études, y compris ceux des Nations Unies et de la Commission interaméricaine des droits de l'homme, confirment que les femmes et jeunes filles autochtones sont exposées à des risques beaucoup plus élevés que les autres. Ces rapports et études soulignent la nécessité d'adopter une approche conforme aux normes internationales sur les droits de la personne; les États sont notamment tenus de remplir leurs devoirs de prévention, d'enquête, de recours et de réparation avec la diligence appropriée. La participation des provinces et territoires à l'enquête est une étape importante : elle contribuera à définir et à préciser le rôle des services policiers ainsi qu'à établir des recommandations pour corriger et améliorer les pratiques, les politiques et la surveillance policières. La tenue de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées a été annoncée aujourd'hui dans le cadre d'un rassemblement qui s'est déroulé au Musée canadien de l'histoire, à Gatineau, au Québec.
« La tragédie des femmes et jeunes filles autochtones disparues ou assassinées est une crise nationale et une honte internationale », déclare Shane Gottfriedson, Chef régional de l'APN de la Colombie-Britannique et titulaire du portefeuille des femmes et jeunes filles autochtones disparues ou assassinées à l'APN. « Nos sœurs disparues, leurs familles et nos communautés méritent mieux. J'espère que cette enquête nationale sera un tournant décisif et contribuera à ce que justice soit faite pour nos sœurs disparues en plus de s'attaquer aux causes fondamentales de cette tragédie. Ensemble, nous devons œuvrer en faveur de la réconciliation et d'un pays plus sûr et plus respectueux, non seulement pour toutes les Premières Nations, mais pour tous les Canadiens également. »
L'Assemblée des Premières Nations est l'organisme national qui représente les citoyens des Premières Nations au Canada. Suivez l'APN sur Twitter : @AFN_Comms, @AFN_Updates.
SOURCE Assemblée des Premières Nations
Jenn Jefferys, agente de communications, APN, 613 241-6789, poste 110, cell. : 613 222-9656, [email protected]
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