L'Assemblée des Premières Nations honore les Dénés sayisi à l'occasion des excuses du gouvernement fédéral pour les effets dévastateurs des déménagements forcés English
OTTAWA, le 16 août 2016 /CNW/ - Soixante ans après un déménagement forcé aux effets dévastateurs ordonné par le gouvernement fédéral, les Dénés sayisi du nord du Manitoba ont reçu aujourd'hui des excuses officielles et une compensation pour cet incident. L'Assemblée des Premières Nations (APN) rend aujourd'hui hommage aux Dénés sayisi, qui ont fait preuve de force, de résilience et de détermination par l'obtention de cette première reconnaissance officielle de la part du gouvernement fédéral.
« Nous savons qu'aucune excuse ou compensation ne pourra jamais réparer la terrible épreuve et les pertes en vies humaines infligées aux Dénés sayisi, mais nous espérons que les événements d'aujourd'hui constituent un pas vers la guérison », a déclaré le Chef national de l'APN, Perry Bellegarde. « On ne peut arriver à la réconciliation sans vérité. C'est ce qui donne de l'importance à ces excuses. Elles reconnaissent un grave assaut envers les enfants, les familles, les droits de la personne et les droits autochtones de cette communauté. Celle-ci se portait bien jusqu'au jour où le gouvernement a forcé ses membres à quitter leur territoire, puis les a abandonnés. Je félicite les Dénés sayisi de leur résilience pendant toutes ces années et je leur rends hommage pour cet accomplissement. »
En 1956, les Dénés sayisi étaient établis autour du lac Duck, dans l'extrême nord du Manitoba. La province a alors décidé, malgré toutes les preuves du contraire, qu'ils représentaient une menace pour les troupeaux de caribous. Le gouvernement fédéral a donc déplacé les Dénés sayisi 200 kilomètres plus à l'est, près de la baie d'Hudson, sur la toundra arctique stérile. On leur a promis des emplois et des logements, mais ces promesses sont demeurées lettre morte. Les gens ont été forcés de chercher, souvent dans un dépotoir voisin, des restes de nourriture et de provisions. Quelques années plus tard, le gouvernement les a de nouveau déménagés dans un endroit appelé Dene Village, où il y avait des logements, mais ni chauffage, ni électricité ni eau courante. Ces relogements ont eu un effet dévastateur sur les Dénés sayisi, occasionnant des pertes en vies humaines, un effondrement social et culturel, la famine et la pauvreté.
Le Chef régional du Manitoba de l'APN, Kevin Hart, a déclaré : « Nous devons tous reconnaître la vérité des déménagements forcés qui ont marqué l'histoire du Canada si nous voulons faire progresser la réconciliation. Les dirigeants et les citoyens dénés sayisi ont travaillé très fort pour que cette journée devienne réalité; ils ont approuvé les conditions de la compensation, y compris les excuses. Je suis solidaire de leur décision. Ce règlement a beaucoup tardé, mais aujourd'hui, nous devons tous nous engager à obtenir justice et à réaliser la réconciliation. »
L'article 10 de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones se lit comme suit :
Les peuples autochtones ne peuvent être enlevés de force à leurs terres ou territoires. Aucune réinstallation ne peut avoir lieu sans le consentement préalable - donné librement et en connaissance de cause - des peuples autochtones concernés et un accord sur une indemnisation juste et équitable et, lorsque cela est possible, la faculté de retour.
La Déclaration reconnaît nombre d'autres droits des peuples autochtones à l'égard de leurs terres.
L'honorable Carolyn Bennett, ministre fédérale des Affaires autochtones et du Nord, se rend aujourd'hui dans les communautés des Dénés sayisi de Tadoule Lake et de Churchill, au Manitoba, en compagnie de Chefs des Premières Nations, afin de présenter des excuses officielles et de rencontrer des aînés, des jeunes et des citoyens. Un troisième événement aura lieu mercredi à Winnipeg, au Musée canadien pour les droits de la personne.
L'Assemblée des Premières Nations est un organisme national qui représente les citoyens des Premières Nations du Canada. Suivez l'APN sur Twitter : @AFN_Comms, @AFN_Updates.
SOURCE Assemblée des Premières Nations
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