L'Assemblée des Premières Nations tient un forum à l'appui du rapport qui sera présenté en prévision de l'enquête sur les femmes autochtones disparues ou assassinées English
NATION CRIE D'ENOCH, AB, 4 févr. 2016 /CNW Telbec/ - Le Chef régional de l'Assemblée des Premières Nations (APN), Shane Gottfriedson, et la présidente du Conseil national des femmes de l'APN, Thérèse Villeneuve, présenteront au gouvernement du Canada un rapport fondé sur les commentaires reçus aujourd'hui à l'occasion du Forum de préparation à l'enquête sur les femmes et les jeunes filles autochtones disparues ou assassinées de l'APN.
« Depuis des années, nous soutenons qu'une enquête nationale sérieuse est nécessaire et que celle-ci doit mener à un changement en profondeur en ce qui a trait à la sécurité de nos peuples et de nos communautés, a affirmé Shane Gottfriedson, qui dirige les travaux de l'APN en matière de justice et d'élimination de la violence. Il est essentiel que les Premières Nations participent à la conception de cette enquête. Je suis d'ailleurs très reconnaissant aux personnes qui se sont rassemblées aujourd'hui et à celles qui travaillent depuis des années à prévenir la violence et à obtenir justice pour les survivantes et leur famille. La discussion d'aujourd'hui s'appuie sur leur travail et leur expérience, et fournira à l'APN des commentaires en vue de créer à l'intention du gouvernement fédéral une présentation centrée sur la conception de l'enquête nationale sur les femmes et les jeunes filles autochtones disparues ou assassinées. »
Des citoyens, des leaders et des experts des Premières Nations se sont réunis aujourd'hui près d'Edmonton, en Alberta, pour un forum d'un jour organisé par l'APN et le Conseil national des femmes de l'APN. Ce forum de préparation à l'enquête ouvert au public visait à orienter la présentation que soumettra l'APN aux ministres responsables de la conception et de la mise en œuvre de l'enquête nationale sur les femmes et les jeunes filles autochtones disparues ou assassinées. Le forum a établi le contexte des enquêtes passées, et les discussions ont porté sur les neuf questions présentées dans le cadre du processus fédéral de consultation.
« Tous les jours, des femmes et des jeunes filles autochtones du Canada se retrouvent en situation de vulnérabilité à cause de difficultés quotidiennes comme le nombre insuffisant de logements et de refuges et le manque d'accès à une éducation de qualité ou à des services de garde pour leurs enfants, a commenté la présidente du Conseil national des femmes de l'APN, Thérèse Villeneuve. Ensemble, nous devons nous assurer que l'enquête nationale examinera en profondeur ces problèmes et les autres causes fondamentales de la violence, et nous permettra d'obtenir des résultats concrets et de remédier rapidement à ces problèmes, à l'aide de moyens adaptés aux familles et aux communautés des Premières Nations. »
Avant le lancement de l'enquête nationale, en coordination avec des familles, des organisations de femmes et des organisations autochtones, l'APN a suggéré que cette enquête doit permettre ce qui suit :
- mener un examen ouvert et transparent des facteurs socio-économiques, politiques et historiques qui augmentent la vulnérabilité des femmes autochtones d'un bout à l'autre du pays, que ce soit dans les réserves, les localités rurales ou éloignées, les centres urbains ou le Nord;
- examiner les méthodes et procédures d'enquête policières menées dans les cas de disparition de femmes autochtones ainsi que la communication avec les familles et celle entre et dans les différentes entités administratives, et s'attarder à la collecte et au suivi des données;
- évaluer les recommandations déjà formulées dans le cadre de commissions, d'enquêtes, de rapports et de groupes de travail antérieurs (Commission royale sur les peuples autochtones, Enquête publique sur l'administration de la justice du gouvernement du Manitoba, sommets nationaux des femmes autochtones, etc.) en mettant l'accent sur les obstacles critiques empêchant leur mise en œuvre et les stratégies permettant de surmonter ces obstacles;
- donner accès aux familles à un forum sécuritaire où elles peuvent échanger sur leurs expériences et recommander des changements directement;
- passer en revue les méthodes novatrices et les moyens mis en place dans les communautés pour prévenir la violence et parvenir à la réconciliation;
- formuler des recommandations concrètes et un plan de mise en œuvre pour prévenir la violence et réagir plus efficacement lorsque des femmes sont portées disparues ou sont assassinées.
L'APN soumettra un rapport aux ministres responsables de l'enquête nationale d'ici le 15 février 2016. L'APN, d'autres organisations autochtones nationales et des représentants des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux se réuniront à Winnipeg le 26 février à l'occasion de la deuxième table ronde nationale sur les femmes et les jeunes filles autochtones disparues ou assassinées.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur les efforts d'établissement d'un plan d'action national visant à éliminer et à prévenir la violence envers les femmes et les jeunes filles, ainsi que sur la table ronde nationale à venir en 2016, consultez le http://www.afn.ca/index.php/fr/secteurs-de-politique/mettre-fin-a-la-violence.
L'Assemblée des Premières Nations est l'organisme national qui représente les citoyens des Premières Nations au Canada. Suivez l'APN sur Twitter @AFN_Comms et @AFN_Updates.
SOURCE Assemblée des Premières Nations
Jenna Young Castro, agente de communications, APN, 613-241-6789, poste 401; 613-314-8157 ou [email protected]; Alain Garon, agent de communications bilingue, APN, au 613-241-6789, poste 382, au 613-292-0857 ou à [email protected].
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