L'Association des garderies privées du Québec (AGPQ) pour le maintien de la politique familiale
MONTRÉAL, le 6 nov. 2014 /CNW Telbec/ - L'AGPQ réitère a position contre la modulation des frais de garde en fonction des revenus des parents. L'orientation gouvernementale dévoilée dans le quotidien Le Devoir, d'augmenter les frais de garde jusqu'à 20$ par jour est inquiétante. On apprend que cette modulation commencerait à s'appliquer pour des familles avec un revenu de 75 000$. Avec un tel revenu, les familles avec enfants sont loin d'être riches.
Le gouvernement au lieu de transférer la facture aux parents aurait dû mieux gérer le système de garde au Québec comme le propose l'AGPQ depuis des années.
Un centre de la petite enfance reçoit selon les chiffres du budget du Québec 2014-2015 (page B131), 2 758$ de plus par enfant par année qu'une garderie privée subventionnée (13 988$ pour un CPE versus 11 230$ pour une garderie subventionnée). Rien ne justifie une telle différence. Malgré cette réalité un très grand nombre de CPE sont déficitaires ou génèrent très peu d'économies pour faire face à des situations urgentes (par exemple réparations de toiture etc.). C'est encore le gouvernement du Québec qui les supporte pour faire face à ces obligations.
Ironiquement, d'autres CPE ont accumulé au fil des ans des surplus importants, au-delà de 250 millions de dollars.
Le coût inexplicablement élevé par place dans les CPE, jumelé aux revendications syndicales exagérées nous ont malheureusement mené dans cette situation. Le gouvernement, au lieu d'avoir le courage de corriger le problème à la source, a décidé encore une fois de transférer la facture à la famille de la classe moyenne, la vache sacrée de tous les gouvernements.
Si les CPE étaient financés à la même hauteur que les garderies privées subventionnées, et rien ne justifie le contraire, l'économie pour le gouvernement s'élèverait à plus de 230$ millions annuellement. Les CPE continueraient quand même à profiter de leur statut d'organisme sans but lucratif (exemption de taxes municipales, réduction de TPS/TVQ, etc.). En même temps le gouvernement doit cesser d'investir dans le béton des CPE et transférer tout développement futur à des entreprises privées qui assumeront la totalité de ces coûts.
M. Couillard a promis de gérer la province différemment, de ne pas augmenter les impôts, et d'indexer uniquement les frais de garde pour ne pas avoir un choc tarifaire pour les parents. En réalité c'est tout le contraire qui se produit aujourd'hui. C'est une solution simpliste que d'équilibrer le budget de la province en transférant ce déficit aux contribuables. Le président de l'AGPQ, monsieur Samir Alahmad, se questionne sur la pertinence de la Commission de la révision des programmes. Avec une telle décision pour les services de garde, résultant des travaux de cette commission, on peut conclure que les dés étaient déjà pipés avant même les débuts de la Commission vu l'annonce du premier ministre il y a quelque mois.
Même si l'AGPQ supporte sans équivoque la politique familiale et l'accessibilité à des places à contribution réduite pour tous les parents du Québec, l'AGPQ ne participera pas au rassemblement du 9 novembre 2014. Cette manifestation, chapeautée par les associations des CPE et les centrales syndicales, a pour but selon l'AGPQ de préserver le modèle de CPE plutôt que de sauvegarder la politique familiale avec tous ses acteurs qui offrent des services de garde éducatifs à l'enfance incluant les garderies privées. Les garderies privées ont été ignorées par les CPE dans leurs publications pour ce rassemblement ainsi que dans leur pétition.
Le refus de l'AGPQ de participer à un tel mouvement est aussi motivé par le fait qu'un changement dans le financement des CPE s'impose pour assurer la pérennité des places à contribution réduite sans transférer la facture aux parents.
À propos de l'AGPQ
L'Association des garderies privées du Québec (AGPQ) a été fondée en 1973. L'AGPQ est l'association la plus représentative des services de garde éducatifs privés au Québec. Son conseil d'administration est composé de sept membres provenant de diverses régions de la province. L'AGPQ est activement engagée et reconnue pour promouvoir, favoriser et améliorer la qualité des services de garde éducatifs pour les enfants et les familles du Québec.
SOURCE : Association des garderies privées du Québec
Mona Lisa Borrega, vice-présidente, AGPQ (514) 485-2221, (514) 214-2157
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