L'Association des industries aérospatiales du Canada presse les députés
fédéraux de voter contre la motion F-35 et de choisir la création d'emplois
et la croissance
L'AIAC déplore l'incompréhension qui persiste entourant les retombées associées à l'achat des chasseurs F-35 au Canada
OTTAWA, le 18 nov. /CNW/ - L'association représentant les intérêts de l'industrie aérospatiale canadienne à travers le pays presse les députés fédéraux de défendre les emplois des travailleurs de l'aérospatiale canadienne et de voter contre la motion qui annulerait l'achat des chasseurs F-35, et priverait cette industrie de haute technologie d'une importante opportunité de croissance. L'Association des industries aérospatiales du Canada (AIAC) déplore également l'incompréhension flagrante de quant aux avantages liés à l'acquisition de l'avion de type chasseur F-35 Lightening II, comme en témoigne la motion présentée aujourd'hui à la Chambre des communes.
« L'affirmation voulant qu'annuler le processus en cours et repartir à zéro n'aurait pas de conséquences et se traduirait par la création d'un plus grand nombre d'emplois pour notre industrie est non fondée et trompeuse », a déclaré Claude Lajeunesse, président et chef de la direction de l'AIAC. « Le climat créé par l'instabilité quant à cette question nuit à la création d'emplois et aux investissements, et certains ont possiblement déjà été perdus. »
L'AIAC est en désaccord avec la motion qui stipule que la Participation industrielle directe sur laquelle l'achat des chasseurs F-35 est fondé "créerait moins d'emplois" que l'approche des Retombées industrielles et régionales (RIR) et juge qu'elle démontre un manque sérieux de compréhension des enjeux du secteur de l'aérospatiale et de la défense.
« La politique des RIR - l'approche traditionnelle du gouvernement en matière d'approvisionnement lors de l'achat de matériel militaire à l'étranger - se traduirait par des retombées industrielles équivalentes au coût d'achat des aéronefs évalué à 4,8 milliards $ seulement, et non pas 9 milliards $ comme certains le suggèrent », a soutenu M. Lajeunesse. « L'annulation et le report de cet achat d'équipement militaire représentent non seulement des pertes d'emplois et d'investissements liés aux 65 appareils de la flotte canadienne, mais également à des milliards de dollars et des milliers d'emplois liés aux contrats de fabrication de milliers d'appareils auxquels notre industrie n'aurait pas accès » a-t-il poursuivi .
Bien que l'industrie se réjouisse des récentes améliorations apportées par le ministre de l'Industrie à la politique des RIR, le concept de Participation industrielle directe - sur lequel l'achat des F-35 est basé - fournira aux entreprises l'occasion de prendre part à la compétition pour l'obtention de contrats liés à la production de 3000 à 5000 appareils, étant donné la participation du Canada dans le programme F-35 aux côtés de huit autres pays alliés. Cette opportunité représente plus de 12 milliards $ en retombées potentielles au pays, pour la flotte canadienne seulement. Cette opportunité peut par ailleurs être bonifiée par les contrats octroyés aux sociétés canadiennes pour l'entretien de la flotte canadienne ainsi que par les ventes d'avions F-35 aux pays non partenaires.
« Les contrats générés à ce jour en vertu du Programme de l'avion d'attaque interarmées (JSF) ont déjà placé les entreprises canadiennes en position privilégiée - une fois que les mises en production de l'appareil auront atteint leur pleine capacité - de générer des bénéfices supérieurs au minimum garantis par l'approche des Retombées industrielles et régionales (RIR)», a déclaré M. Lajeunesse. « Nous devons aller de l'avant avec cet important investissement dans l'intérêt de nos Forces canadiennes et de notre industrie, et afin de continuer à profiter des avantages de faire partie du Programme des F-35. »
L'industrie aérospatiale est l'une des plus importants secteurs de haute technologie au pays et une source de fierté pour tous les Canadiens. L'AIAC exhorte les partis politiques à travailler ensemble afin de faire en sorte que le Canada continue de prospérer sur la scène mondiale.
« Nous lançons un appel aux députés fédéraux qui ont à cœur l'avenir du secteur aérospatial canadien et des 150 000 travailleurs qu'il emploie de manière directe et indirecte, de voter contre cette motion », a conclu M. Lajeunesse.
L'AIAC est l'association commerciale nationale des secteurs manufacturier et de services de l'aérospatiale au Canada. Cinquième plus importante industrie aérospatiale au monde, le secteur aérospatial canadien a généré en 2009 des recettes de 22 milliards de dollars et procuré de l'emploi à plus de 80 000 Canadiens. Soixante-dix-huit pourcent de sa production est exportée. L'association représente les intérêts de 400 entreprises de partout au pays.
Renseignements:
Maryse Harvey,Vice-présidente, Affaires publiques, Association des industries aérospatiales du Canada, 613 760-4562, [email protected]
Partager cet article