L'Association des infirmières et infirmiers du Canada est préoccupée par les nouvelles règles relatives aux sites d'injection sécuritaires qui peuvent présenter des obstacles supplémentaires English
OTTAWA, le 6 juin 2013 /CNW/ - L'Association des infirmières et infirmiers du Canada (AIIC) remet en doute les nouvelles règles afin de mettre en place des sites d'injection supervisée dévoilées aujourd'hui par le gouvernement fédéral. La ministre de la Santé, Leona Aglukkaq, a déposé un projet de loi à la Chambre des communes aujourd'hui qui énonce les critères liés à l'obtention de l'autorisation d'ouvrir un site d'injection de drogues supervisée au Canada.
« Il est démontré que les sites d'injection supervisée et d'autres programmes de réduction des méfaits fournissent des services de santé et sociaux essentiels aux populations vulnérables, notamment à ceux qui vivent dans la pauvreté, qui souffrent de maladie mentale et qui sont sans abri », selon Barb Mildon, présidente de l'AIIC. « Un gouvernement réellement engagé à l'égard de la santé et de la sécurité publiques s'efforcerait d'améliorer l'accès aux services de prévention et de traitement, plutôt que de créer plus d'obstacles. »
Dans un communiqué, la ministre Leona Aglukkaq a mentionné que les sites « permettant la consommation de drogues obtenues de sources illicites pourraient causer beaucoup de tort au sein de la collectivité ». L'AIIC se préoccupe que le parti conservateur prône l'idéologie de « sévir contre le crime » qui assombrira les données probantes démontrant les résultats positifs pour les collectivités ayant en place des programmes de réduction des méfaits. Dans le secteur est du centre-ville de Vancouver, où se trouve le site d'injection sécuritaire Insite, des propriétaires d'entreprise, des fournisseurs de services et des résidents du quartier sont d'accord que la clinique a influencé positivement la santé des personnes qui l'utilisent et celle de la collectivité.
« La consultation et le soutien communautaires sont en fait nécessaires, en particulier en raison des programmes de réduction des méfaits qui visent à profiter à la collectivité et à promouvoir la santé et la sécurité de ses membres », a dit Bard Mildon. « Nous espérons d'autres explications du gouvernement sur ce que suppose « le vaste soutien communautaire ». Nous ne croyons pas qu'une voix dissidente peut faire déraper le progrès ».
L'AIIC, de concert avec l'Association des infirmières et infirmiers autorisés de l'Ontario (AIIAO/RNAO) et l'Association of Registered Nurses of British Columbia, avaient obtenu le statut de parties intervenantes dans l'affaire de 2011 devant la Cour suprême du Canada qui a approuvé à l'unanimité les services de sites d'injection sécuritaires de Vancouver, Insite.
L'Association des infirmières et infirmiers du Canada (AIIC) est la voix professionnelle nationale des infirmières et des infirmiers autorisés du Canada. En tant que fédération de 11 associations et ordres provinciaux et territoriaux représentant près de 150 000 infirmières et infirmiers autorisés, l'AIIC fait progresser la pratique et la profession infirmières afin d'améliorer les résultats pour la santé et de renforcer le système de santé public et sans but lucratif du Canada.
SOURCE : ASSOCIATION DES INFIRMIERES ET INFIRMIERS DU CANADA
Kate Headley, coordonnatrice des communications externes
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