L'Association des pompiers de Montréal dénonce les bonis consentis aux cadres du Service de sécurité incendie de Montréal sur le dos des pompiers
MONTRÉAL, le 8 mars 2016 /CNW Telbec/ - L'Association des Pompiers de Montréal a condamné aujourd'hui la présence d'un système de bonis aux cadres du Service de sécurité incendie de Montréal, bien que l'attribution de ces bonis se fasse en vertu d'un prétendu système d'évaluation de la gestion de la performance de l'ensemble des cadres de la Ville de Montréal.
« C'est une aberration totale » a dit aujourd'hui le président, Ronald Martin, en réplique aux propos tenus par le directeur adjoint aux opérations du SSIM, Jean Bartolo, qui a tenté de justifier l'existence de tels bonis aux gestionnaires du Service qui découlent de l'augmentation de la présence au travail des pompiers, de l'amélioration du dossier de santé et sécurité au travail et de la réduction des absences pour maladie.
Pour le président de l'APM, cela est une sorte d'hérésie dans la rémunération des cadres dont c'est pourtant la fonction première et le mandat que de voir, en tout temps, à la bonne marche des activités inhérentes aux opérations d'un service de sécurité incendie. « Dans ce contexte contaminé, on a l'impression que les pompiers sont de la chair à canon permettant aux cadres de s'enrichir sur le dos des employés du service » a enchaîné monsieur Martin en précisant que la présence au travail peut être influencée et modulée par divers facteurs indépendants tels la bonification progressive des vacances en raison de l'ancienneté, les épisodes de maladie, les incidents familiaux en matière de santé, ou encore les arrêts de travail imputables aux blessures, même mineures, au feu ou en cours d'opérations.
Pour ce qui est de l'amélioration du dossier de santé et sécurité, le respect rigoureux des normes établies et reconnues est une priorité de tous les instants pour tous les pompiers, dont l'intégrité physique en dépend. D'après l'APM, l'établissement d'un tel critère menant à l'attribution de bonis est d'autant plus injustifiable et inqualifiable que, déjà, les pompiers, les cadres et autres parties prenantes siègent régulièrement à un comité paritaire dont c'est l'un des mandats de faire des recommandations pertinentes aux autorités et instances concernées pour constamment améliorer le paysage des risques professionnels.
« Ce système d'attribution de bonis, c'est de la bouillie pour les chats » a poursuivi le président de l'Association des Pompiers de Montréal en s'interrogeant sur le bien-fondé d'un tel système qui constitue à ses yeux une façon détournée de bonifier le régime salarial des cadres en période de compressions des dépenses publiques, alors que l'encouragement à une présence proactive au travail et l'amélioration du dossier de santé et sécurité devraient être plutôt des raisons fondamentales pour récompenser les efforts constants consentis par les employés.
Le leader syndical a conclu en disant que ces critères établis par la ville de Montréal et appliqués au SSIM sont à toutes fins utiles un prétexte qui n'a strictement pour objectif que de légitimer une forme d'enrichissement éhonté des cadres supérieurs sur le dos des pompiers.
SOURCE Association des Pompiers de Montréal
Source : Ronald Martin, président, Association des Pompiers de Montréal; Info : Alexandre Dumas, 514-898-4636 (cellulaire), 514-845-7068 (ligne directe), [email protected]
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