L'Association des pompiers de Montréal dénonce vertement la suspension de 6 mois prononcée aujourd'hui contre son président par l'administration Coderre
MONTRÉAL, le 14 oct. 2014 /CNW Telbec/ - L'Association des pompiers de Montréal a dénoncé aujourd'hui les sanctions disciplinaires signifiées à l'endroit de son président par l'administration Coderre et le Service de prévention des incendies de Montréal, et qui se traduisent par une suspension de 6 mois sans salaire de ce dernier.
À l'issue d'une brève rencontre avec la partie patronale, le président de l'Association a dit considérer ces mesures sans précédent comme une attaque frontale à l'endroit de la démocratie syndicale qui n'a pas de commune mesure avec la nature intrinsèque des actes reprochés. « Ces sanctions constituent l'une des pages les plus noires de l'histoire du syndicalisme au Québec et des annales du Travail » a dit monsieur Martin pour qui ces mesures de rétorsion inqualifiables, plutôt que de briser la cohésion syndicale, ne font que solidariser davantage les pompiers ; des pompiers qui refusent carrément de se laisser museler.
Rappelant la dégradation constante des relations de travail depuis l'arrivée à la direction générale de la ville de Montréal de l'ex-directeur-général de la ville de Québec, Alain Marcoux, le président de l'Association a soutenu, lors d'un point de presse impromptu, que ce coup de force de l'administration Marcoux-Coderre est l'importation pure et simple du modèle administratif Marcoux-Labeaume de Québec qui privilégie la confrontation comme mode de gestion plutôt que la raison et la négociation.
S'adressant à quelques 250 pompiers venus l'accueillir et l'encourager à l'issue de son bref entretien avec la direction du Service de prévention des incendies, monsieur Martin a reproché à la direction du Service de parler des deux côtés de la bouche en clamant, d'un côté être fière du travail des pompiers, et en adoptant puis prononçant des mesures disciplinaires cinglantes de l'autre. « Voilà l'une des raisons qui font que les pompiers ont perdu confiance dans la direction du Service » a poursuivi le leader syndical, affirmant être plus que très fier de ses troupes qui, il y a quelques jours encore, ont procédé à des sauvetages de vies humaines lors d'interventions.
Monsieur Martin a insisté sur le fait que jamais il ne se laissera réduire au silence et qu'il entend mener plus que jamais son action syndicale, peu importe sa suspension, avec la dernière des énergies, s'il le faut, afin de faire triompher le bon sens et la libre-négociation. À l'instar des autres pompiers suspendus, une procédure de grief sera entamée dans le cas du président du syndicat afin de faire renverser cette décision patronale.
L'Association a précisé qu'elle songeait à en appeler des récentes sanctions édictées à l'endroit de 52 pompiers auprès des autorités compétentes du Tribunal international du travail de l'Organisation internationale du Travail (O.I.T) ; une instance qui possède les juridictions compétentes en matière de fonction publique internationale.
Monsieur Martin a conclu en réitérant l'engagement des pompiers montréalais à maintenir une prestation de travail professionnelle de qualité, au nom de la primauté du concept de service aux citoyens qui, pour eux, ne laisse place à aucun laxisme ou compromis.
SOURCE : Association des pompiers de Montréal
Source: Ronald Martin, président, Association des pompiers de Montréal; Info : Alexandre Dumas, 514-898-4636 (cellulaire), 514-845-7068 (ligne directe), [email protected]
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