L'Association des pompiers de Montréal dénonce vertement les mesures de retorsion hors de proportion de la ville de Montréal qui a procédé au congédiement de 6 pompiers montréalais à la suite de la manifestation du 18 août dernier à l'Hôtel de ville de Montréal
MONTRÉAL, le 2 oct. 2014 /CNW Telbec/ - C'est avec véhémence que l'Association des pompiers de Montréal a dénoncé aujourd'hui l'administration Coderre, face aux congédiements de 6 de ses membres annoncés ce matin par le président du Comité exécutif, monsieur Pierre Desrochers, à l'issue des enquêtes disciplinaires commandées au lendemain de la manifestation bruyante du 18 août dernier à l'Hôtel de ville de Montréal. Le président de l'Association, monsieur Ronald Martin a qualifié cette décision à l'emporte-pièce de brutale et de jamais vue dans les annales du monde du travail du Québec.
« Ces licenciements collectifs vont laisser des traces indélébiles et des cicatrices profondes dans l'histoire des relations de travail à la ville de Montréal » a dit monsieur Martin en conférence de presse, en soulignant que cela allait forcément avoir un impact insoupçonné sur la paix industrielle qui avait été scellée par la signature d'une convention collective de travail de 8 ans qui ne viendra à échéance qu'en 2018.
Pour le leader syndical, ces congédiements qui constituent une sentence sans aucune mesure avec la nature des faits reprochés, et des accusations qui en découlent, et ne sont, à première vue, que le reflet des déplorables et provocantes récentes affirmations de la vice-présidente du comité exécutif de Montréal qui a laissé entendre au journal La Presse, il y a quelques temps déjà que « Il y a des gens qui ont perdu leur job et qui ne le savent pas encore ».
Le président de l'Association des pompiers a par ailleurs fait remarquer que l'ampleur de cette décision surprise avait causé une onde de choc, non seulement auprès des pompiers eux-mêmes, mais auprès surtout des proches et des familles de ceux-ci qui sont les victimes co-latérales innocentes dans toute cette affaire sans précédent. Monsieur Martin a renchéri en ajoutant que les pompiers montréalais s'interrogeaient aussi sur le fait que ces licenciements surviennent au moment même où 41 des leurs comparaissaient aujourd'hui en Cour du Québec pour répondre à des accusations de méfait et d'attroupement illégal concernant cette manifestation qui a mal tournés ; des accusations pour lesquelles ils ont enregistré un plaidoyer de non culpabilité.
Le président de l'APM a par ailleurs déploré le fait que le maire Coderre ait adopté, pendant ce temps, une attitude en apparence frivole, dans certaines tribunes de télévision populaire, où il a posé, l'air défiant, en matamore sous les remarques inopportunes d'un animateur, et ce, au moment même où se jouait le sort des pompiers montréalais. « Cela est ajouter l'injure à l'insulte » a dit monsieur Martin qui a conclu que ces congédiements feront l'objet d'un dépôt de griefs en bonne et due forme.
Le leader syndical a conclu en spécifiant que dans cette procédure de grief, l'Association des pompiers pourrait aussi avoir recours à des procédures qui pourraient aller jusqu'à réclamer l'annulation des suspensions édictées et même l'imposition de dommages moraux à l'encontre de la partie patronale.
SOURCE : Association des pompiers de Montréal
Source : Ronald Martin, président, Association des pompiers de Montréal; Info : Alexandre Dumas, 514-898-4636 (cellulaire), 514-845-7068 (ligne directe), [email protected]
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