L'Association des Pompiers de Montréal déplore les coupures de postes au sein du Service de sécurité incendie de la métropole
MONTRÉAL, le 1er déc. 2015 /CNW Telbec/ - L'Association des Pompiers de Montréal a vivement déploré aujourd'hui les compressions budgétaires imposées par l'administration municipale au Service de sécurité incendie de Montréal ; compressions qui se traduiront par l'abolition de 11 postes au Service des incendies, dès le 1er février 2016. Le président de l'APM, Ronald Martin a dit très mal s'expliquer cette abolition soudaine de 11 postes, à un moment où l'administration Coderre affirme prévoir un surplus budgétaire anticipé de 86M $, s'il faut en croire la mise à jour budgétaire présentée mercredi dernier au comité exécutif de la ville de Montréal. Le leader syndical s'insurge d'autant plus énergiquement que ces abolitions surviennent au moment où l'administration Coderre engraisse de 3 postes l'équipe de cadres du SIM, de deux ressources supplémentaires en gestion et une autre comme cadre-conseil.
« Ce sont des coupures de postes inacceptables que l'on tente de faire accepter sous prétexte d'optimisation et de rationalisation ; de beaux concepts administratifs développés essentiellement pour mieux faire avaler des couleuvres » a dit le président Ronald Martin qui a dit s'interroger sur les impacts réels de ces coupures sur l'efficacité du service et la performance. Pour l'Association, cela devient même scandaleux, voire incestueux, au simple regard de l'adjudication d'un poste contractuel rémunéré à 1 800$ par jour, ou 110 000$ pour trois mois, à l'ex-sous-ministre fédéral Michel Dorais qui a servi sous Denis Coderre, à l'époque où le maire de Montréal était ministre de l'Immigration dans le gouvernement Chrétien, et ce, aux seules fins de la coordination des groupes communautaires qui oeuvreront à l'accueil des réfugiés syriens qui seront dirigés vers la métropole.
Pour l'Association des Pompiers de Montréal, ces coupures de postes sont le résultat de mesures toxiques et nocives engendrées par l'application à l'aveugle du Plan quinquennal de la Ville de Montréal aux seules fins de la réduction de la main-d'oeuvre (PQMO) annoncée en 2014 par l'administration Coderre. Selon le syndicat des pompiers, il est malheureux que la continuité des services offerts avec la flotte de véhicules communément appelée 8000 aux différentes unités du SIM, avec le nombre de pompiers qui y était affecté, puisse s'en trouver aussi hypothéquée.
« Par-delà la question strictement logistique, il faut comprendre ici que ce sont 11 postes de recrues du SIM qui seront ainsi sabrés de facto du plan d'embauche et de remplacement des départs à la retraite, et ce, à long terme » a poursuivi monsieur Martin en dénonçant du même coup les dommages collatéraux causés à ceux qui occupaient ces postes depuis plusieurs années, dans bien des cas, nonobstant le fait qu'ils seront réintégrés dans d'autres fonctions.
Pour l'Association des pompiers de Montréal, la nature de cette décision surprenante est à toute fins utiles politique bien plus qu'administrative; ce qui trahit visiblement l'atmosphère sans cesse plus contaminée des relations de travail à la ville de Montréal depuis trop longtemps déjà.
Le président de l'APM a conclu en disant espérer, tout au moins, que le Service de sécurité incendie, le SIM, saura tout mettre en œuvre pour minimiser les impacts de cette réorientation auprès du personnel directement touché par ces mesures que l'on souhaite faire infléchir, malgré une décision visiblement arrêtée.
SOURCE Association des Pompiers de Montréal
Source : Ronald Martin, président, Association des pompiers de Montréal; Info : Alexandre Dumas, 514-898-4636 (cellulaire), 514-845-7068 (ligne directe), [email protected]
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