L'Association des pompiers de Montréal estime que la requête pour outrage au tribunal déposée par l'administration Coderre-Marcoux est un acte de provocation inqualifiable
MONTRÉAL, le 12 nov. 2014 /CNW Telbec/ - « Un acte de provocation inqualifiable qui ne cherche qu'à miner davantage le climat de travail pourri à la ville de Montréal » : c'est en ces termes que le président de l'Association des pompiers de Montréal, Ronald Martin, a réagit à la requête pour outrage au tribunal déposée par l'administration Coderre-Marcoux, dans la foulée du dossier des prétendus ralentissements des temps de réponse aux appels d'urgence. Monsieur Martin s'est déclaré doublement interloqué par cette démarche à caractère judiciaire, à raison de plus que la cause avait été entendue par la Commission des relations du travail, en septembre dernier : audiences à l'issue desquelles le syndicat des 2 400 pompiers avaient signifié à ses membres, deux fois plutôt qu'une, par tous les moyens à sa disposition, d'observer la dite ordonnance rendue qui les enjoignait à « répondre de façon normale et habituelle aux appels d'urgence », dixit l'ordonnance, dans le territoire de la ville de Montréal.
Pour le président de l'APM, cette requête pour outrage au tribunal, qui s'ajoute aux autres mesures de toute nature prises dans le sillon de la dégradation rapide des relations de travail, n'est rien d'autre que de l'acharnement pur et simple qui, aux yeux du syndicat, risque de compromettre toute chance de voir se réinstaller, un jour prochain, de saines relations de travail dans la métropole. « En clair, l'attitude condescendante et bêtement suffisante de l'administration Coderre-Marcoux vient de mettre la hache dans ce qui pouvait subsister de la paix industrielle qui avait pourtant été signée pour une période de 8 ans, en 2010, en toute bonne foi ».
Le leader syndical s'est aussi déclaré d'avis que l'administration actuelle devra seule porter l'odieux d'une conjoncture qui risque de stigmatiser à jamais l'époque actuelle comme étant l'une des plus noires de l'histoire des relations de travail au Québec. « C'est un quasi retour au Duplessisme » a clamé monsieur Martin qui a, par contre, ajouté que la preuve qu'entend faire le syndicat devant la Cour supérieure aura pour effet de faire tomber les masques de l'hypocrisie de l'administration montréalaise quant aux véritables motivations qui sont les siennes dans ce dossier chaud.
Le président de l'Association des pompiers a dit, finalement, faire confiance à la sagesse du Tribunal dans cette affaire et qu'il réserve ses commentaires sur le fond du litige, au lendemain de dépôt de la preuve qui sera faite en défense.
Monsieur Martin a conclu en déplorant que, loin de crédibiliser sa présumée volonté de négocier avec ses employés, la ville de Montréal s'engageait sans discernement dans de vains et inutiles affrontements dont seuls les contribuables feront bien malgré eux les frais.
SOURCE : Association des pompiers de Montréal
Source : Ronald Martin, président, Association des pompiers de Montréal ; Info : Alexandre Dumas, 514-898-4636 (cellulaire), 514-845-7068 (ligne directe), [email protected]
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