L'Association des Pompiers de Montréal qualifie de pure diversion l'initiative de la ville de Montréal visant à imposer « cours de prétendue courtoisie » aux 2 400 pompiers montréalais
MONTRÉAL, le 6 mai 2015 /CNW Telbec/ - C'est en qualifiant l'initiative, dans sa forme actuelle, de pure diversion que l'Association des Pompiers de Montréal a dénoncé aujourd'hui l'initiative de l'administration Marcoux-Coderre d'imposer des « cours de prétendue courtoisie » aux 2 400 pompiers montréalais, au seul regard des moyens de visibilité déployés en marge du conflit découlant du projet de loi 3 sur les régimes de retraite. C'est ainsi que le président de l'APM, Ronald Martin a réagi à l'annonce de l'appel d'offres lancé hier par la ville pour la mise en place d'une formation sur « l'incivilité et ses conséquences » dans les 67 casernes du Service de sécurité incendie.
« C'est ajouter l'injure à l'insulte » a clamé monsieur Martin qui a précisé que les autorités de la ville de Montréal avaient la mémoire bien courte quant aux véritables motifs qui avaient amené l'adoption d'une telle initiative. Celle-ci devait reposer à l'origine sur LE RESPECT et la CIVILITÉ, et non pas sur « le climat de travail, les responsabilités, obligations et engagements de tous », et ce, dans la foulée d'un douloureux épisode de harcèlement psychologique pratiqué par certains cadres du service ; épisode qui a été ponctué par un malheureux suicide d'un employé civil apprécié du SIM. « Des mesures disciplinaires avaient été prises à l'endroit exclusivement de membres de l'État-major du service » dans cette pénible histoire qui remonte à 2012, a dit monsieur Martin, et face à laquelle le lien de confiance avec la direction a été brisé.
Pour le président de l'Association, les prétextes invoqués par l'administration municipale sont tordus et malicieux, à la limite, à raison de plus que le libellé de l'appel d'offres lancé par la ville fait état de moyens de pressions qui se résumeraient à peindre leurs camions en noir et narguer leurs patrons depuis la réforme des régimes de retraite ; faisant ainsi une règle générale entièrement faussée à partir d'un cas d'exception. « Les camions maquillés en noir ont été pendant une journée l'expression thématique du refus du dictat imposé par le projet de loi 3 sur les régimes de retraite au plus fort de sa contestation » a enchaîné le leader syndical qui a renchéri en disant qu'on était bien loin de cette réalité-là aujourd'hui.
Les prétentions de la ville qui dit vouloir « changer cette tangente [...] et les différentes façons d'agir qui sont considérées désuètes » se résument bien plus, de poursuivre le président de l'Association, à jeter un écran de fumée sur ses véritables intentions qui visent davantage à briser, de toute évidence, la solidarité syndicale qu'à rechercher des relations harmonieuses, conformes aux meilleurs pratiques, et surtout productives. Pour les pompiers de Montréal le respect de la personne, ce n'est pas négociable : c'est tolérance zéro. Les pompiers de Montréal demeurent professionnels en toute circonstances, malgré la situation qui prévaut.
« Avant de vouloir imposer des cours de prétendue courtoisie chez les pompiers montréalais, la ville devrait peut-être songer à civiliser un peu plus la gouvernance et l'éthique de l'administration Coderre-Marcoux qui n'a aucune leçon à faire à qui que ce soit » a conclu le président de l'Association des Pompiers de Montréal qui a insisté sur la nécessité de replacer les choses dans leur juste contexte.
SOURCE Association des Pompiers de Montréal
Source : Ronald Martin, président, Association des pompiers de Montréal; Info : Alexandre Dumas, 514-898-4636 (cellulaire), 514-845-7068 (ligne directe), [email protected]
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