L'Association des Pompiers de Montréal réclame du Ministre de la Sécurité publique qu'il rappelle à l'ordre rapidement l'administration de la ville de Montréal et le SIM qui ne respectent pas leurs obligations légales reliées au Schéma de couverture de risques en matière d'incendie dans la métropole
MONTRÉAL, le 2 mars 2017 /CNW Telbec/ - C'est en pointant du doigt les récentes coupures de postes et d'équipements motorisés survenues début janvier, dans les casernes 39 et 44 dans les quartiers densément peuplés de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve et Rivière-des-Prairies, que l'Association des pompiers de Montréal a réclamé aujourd'hui du ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, qu'il prenne tous les mesures appropriées pour faire en sorte que la loi et le Schéma de couverture de risques soient respectés par la ville de Montréal et le Service de sécurité incendie, le SIM : quitte à ce que ces mesures comprennent le déclenchement d'une enquête ministérielle visant à faire le lumière sur les récentes modifications faites de facto de façon illégitime, sinon illégale, par l'administration municipale au même Schéma de couverture de risques de la métropole.
Déposé en 2008 par l'administration montréalaise du temps auprès du gouvernement du Québec, le même Schéma, conformément à Loi sur la sécurité incendie, n'aurait probablement pas reçu l'attestation de conformité délivrée par le ministre de la Sécurité publique qui, seul, en vertu de l'article 30.1 de ladite Loi, a le pouvoir d'autoriser la modification d'un schéma de couverture de risques en vigueur.
« Cela démontre à quel point l'administration municipale peut souvent exercer son pouvoir au mépris des règles qui régissent l'appareil municipal, et ce, aux seules fins de satisfaire des velléités politiques particulières » a dit aujourd'hui le président de l'Association, Ronald Martin, qui s'est aussi dit outré du fait que l'administration municipale ait rétorqué que les récentes coupures, qui s'ajoutent aux compressions de 20M $ qui ont affecté le SIM en 2016, n'auraient aucun impact sur le service aux citoyens. « C'est une insulte faite à l'intelligence des citoyens » a renchéri le leader syndical en insistant sur la nature insidieuse des récentes coupures budgétaires qui affecteront en 2017, quoi qu'en dise le Maire et le Service de sécurité incendie, les opérations de terrain du SIM.
Pour le président de l'Association, ces coupures budgétaires au SIM ne trouvent aucune justification sensée, au regard de l'augmentation du budget global de Montréal, en hausse de 140,5 M$ ou 2,8 % en 2017, dépassant le cap des 5 milliards 201 millions de dollars (5 201,7 M$).
L'Association des Pompiers de Montréal trouve ces coupures budgétaires significatives d'autant plus à risque et symptomatiques qu'elles surviennent au moment où le Service de sécurité incendie est l'un des navires amiraux de la ville de Montréal à la barre duquel on peine à trouver un remplaçant permanent au directeur démissionnaire dont la fonction est assumée par un deuxième directeur intérimaire en moins de quelques semaines.
« Aussi bien dire que le navire sans véritable capitaine ni gouvernail s'en va carrément à la dérive » a déploré son président en disant trouver regrettable, mais compréhensible, que les officiers de haut-rang de l'État-major aient décidé massivement de quitter le bateau en refusant de prendre la relève du directeur démissionnaire. Selon l'APM, une telle façon d'administrer a de quoi inquiéter à une époque où Montréal verra, selon toute vraisemblance, ses pouvoirs augmenter en vertu de la l'adoption du projet de Loi 122 qui en ferait un gouvernement de proximité!
Le président de l'Association a conclu en disant que les citoyens de Montréal devraient s'inquiéter de voir diminuer significativement les ressources financières du SIM qui, depuis 2015, a vu son budget péricliter de 360M $ à 351M $, pour finalement aboutir à 328M $ en 2017, moment où les risques de dommages collatéraux sont de plus en plus présents à la grandeur du territoire montréalais.
SOURCE Association des pompiers de Montréal
Source : Ronald Martin, président; Info : Alexandre Dumas, 514-898-4636 (cellulaire), 514-845-7068 (ligne directe)
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