L'Association des pompiers de Montréal refuse de se laisser museler par les accusations de nature criminelle et les mesures administratives et disciplinaires prises par la ville de Montréal
MONTRÉAL, le 9 sept. 2014 /CNW Telbec/ - L'Association des pompiers de Montréal s'assurera de la défense pleine et entière de ses membres, et assumera les frais encourus par la défense des 41 pompiers poursuivis, en vertu des chefs d'accusations criminelles portés dans les jours suivant les récents événements du 18 août dernier à l'Hôtel de ville de Montréal.
C'est ce qu'a fait savoir aujourd'hui le président de l'Association des pompiers de Montréal, Ronald Martin, pour qui ces accusations criminelles ainsi que les suspensions prononcées contre 30 pompiers, dans le même dossier, constituent des mesures de rétorsion qui s'apparentent à l'exécution de commandes politiques et à des manœuvres de diversion visant à détourner l'attention des contribuables des vrais enjeux, au profit d'arguments purement démagogiques.
« L'Association des pompiers déploiera tout ce qui est possible de faire pour assurer à chacun d'eux une défense pleine et entière » a dit monsieur Martin, lui même visé par les chefs d'accusation, en soutenant que cela était un droit inaliénable. Qualifiant ces accusations et ces suspensions d'affaire sans précédent, le leader syndical a poursuivi en affirmant que l'Association a mandaté formellement ses procureurs pour accompagner chacun de ses membres dans cette démarche qui se traduira par l'enregistrement du plaidoyer des pompiers, lors de leur comparution le 2 octobre prochain devant les tribunaux. En ce qui a trait à l'enquête administrative et aux suspensions sans salaire, l'Association des pompiers entend, de la même manière, épuiser tous les recours prévus par les lois du travail. « Des coûts dont toutes les parties se seraient bien passé; n'eut été de l'entêtement puéril de l'administration Coderre » a enchaîné monsieur Martin qui a mentionné ne pas vouloir commenter plus avant cette conjoncture dont l'issue est entre les mains des instances judiciaires et administratives, au risque que la moindre interprétation inopportune vienne contaminer le processus de défense pleine et entière dont nos membres doivent bénéficier.
« Ce sont aussi des dizaines de familles, femmes et enfants, qui sont touchées par ces mesures cinglantes » a déploré le président de l'Association des pompiers qui a renchéri en précisant que les pompiers montréalais ne se laisseront pas museler par les méthodes utilisées par l'administration Coderre qu'il a qualifié d'abjectes et d 'immorales.
« Si nous faisions aussi dans la démagogie, nous pourrions reprocher au maire Denis Coderre, de pouvoir jouir d'une rente de retraite d'au moins 88 796 $ par année, à titre d'ex-député et ministre fédéral : une rente indexée au coût de la vie » a poursuivi le président de l'Association, en soulignant que ce dernier aura aussi droit, en tant que maire de Montréal, à une pension municipale, s'il prend sa retraite à 60 ans, qui lui rapportera une rente supplémentaire de quelque 14 000 $ par année, pour chaque mandat de 4 ans. Le leader syndical a par ailleurs fait remarquer que cela n'a aucune commune mesure avec un pompier montréalais dont la rente de retraite non indexée, en vertu de la formule actuelle depuis l'an 2000, sera de plus ou moins 50 000 $ par année, après 30 ans de service.
Monsieur Martin a d'autre part laissé entendre que les maires, les élus municipaux et les députés devraient se demander plutôt si leur propre régime de retraite respecte la capacité de payer des contribuables. Indiquant que personne ne sort gagnant du jeu malsain des comparaisons, le président de l'Association a affirmé que seule la véritable négociation saura permettre de trouver des solutions mutuellement gagnantes, en tout respect pour l'ensemble des contribuables.
Monsieur Martin a conclu en réitérant que les pompiers de Montréal ne veulent que le respect de leur contrat signé en 2012 et pouvoir négocier librement en spécifiant, par contre, qu'ils ne se laisseront pas imposer le bâillon sans faire valoir leurs droits, jusqu'au bout.
SOURCE : Association des pompiers de Montréal
Source : Ronald Martin, président, Association des pompiers de Montréal; Info : Alexandre Dumas, 514-898-4636 (cellulaire), 514-845-7068 (ligne directe), [email protected]
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