L'Association des psychologues du Québec (APQ) demande le retrait du projet de loi n° 10 ainsi que des consultations sur l'avenir du réseau public de santé et de services sociaux
MONTRÉAL, le 20 janv. 2015 /CNW Telbec/ - Le président de l'Association des psychologues du Québec, M. Charles Roy est clair : « Alors que nous sommes sans plan d'action en santé mentale, qu'il est de plus en plus difficile d'attirer les psychologues dans le secteur public et que nous sommes à réduire le nombre de consultations en psychothérapie, nous n'avons pas besoin de subir la structurite du ministre. » Personne ne peut nous dire aujourd'hui quelle sera la place des services en santé mentale à l'ère de l'austérité et des réformes de structures. Ce qui est d'autant plus inquiétant quand nous savons que la santé mentale fut de tout temps, même les meilleurs, l'enfant pauvre des services de santé.
De plus, M. Roy se questionne sur les motivations profondes et réelles du ministre de s'attaquer prioritairement aux structures du réseau de la santé. « On me dirait que le but du projet de loi 10 est de diviser les forces du réseau pour mieux régner que je n'aurais pas de difficulté à le croire. » Tous peuvent constater que le brassage du ministre amène beaucoup d'insécurité dans les différents milieux de travail. Au lieu d'aller de l'avant et d'affronter les défis comme le manque de psychologues, la qualité des services aux citoyens et la cohérence de nos actions en santé mentale, nous sommes à retenir notre souffle pour ne pas être les prochaines victimes des coupures gouvernementales. Ainsi, sur le terrain, les syndicats craignent la désorganisation du membership qui résultera des fusions d'accréditations syndicales et les directions des CLSC et différents point de services en santé mentale doivent se demander s'ils ne devront pas fermer leurs portes et être délocalisés alors que les professionnels en santé mentale se font parler plus souvent de plan d'austérité que de plan d'action.
Au lieu de nous diviser, pourquoi ne pas tenir des consultations sur l'avenir du réseau public de santé et de services sociaux ? L'APQ en a pourtant long à dire sur les défis du Québec en santé mentale. Il est cependant dommage de constater que le ministre veuille agir avant d'avoir fait de telles consultations. Il est d'autant plus étonnant que ce dernier veuille faire cavalier seul dans domaine aussi vaste que la santé et jouissant d'une si belle expertise. M. Roy ajoute même : « Comme on dit dans notre métier de psychologue, un jour la raison va lui revenir. Souhaitons juste qu'il ne soit pas trop tard. »
« Ainsi, parce qu'il est improvisé, inopportun et contreproductif, nous demandons le retrait du projet de loi 10. De plus, nous demandons à nos membres et à l'ensemble de la population de signer la pétition demandant le retrait du projet de loi n° 10 qui se retrouve actuellement sur le site de l'Assemblée nationale » de conclure le président de l'APQ.
SOURCE Association des psychologues du Québec
Charles Roy à [email protected], Disponibilité : mardi le 20 janvier en après-midi, À : 514 273-5600 # 4610
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