OTTAWA, le 3 mai 2016 /CNW/ - L'Association médicale canadienne(AMC) témoignera cette semaine devant le Comité permanent de la justice et des droits de la personne de la Chambre des communes et aussi devant le Comité sénatorial permanent des affaires juridiques et constitutionnelles afin d'exhorter les parlementaires à adopter rapidement le projet de loi C‑14 (aide médicale à mourir).
Tout en appuyant l'adoption rapide du projet de loi C-14, l'AMC a aussi formulé des commentaires sur des enjeux clés, notamment le respect des convictions personnelles des fournisseurs de soins de santé, le besoin d'établir un système de coordination des soins de fin de vie et un cadre national cohérent et la nécessité de prévoir des mesures de sauvegarde claires en regard de la prestation de l'aide médicale à mourir.
« L'AMC appuie fermement une intervention fédérale robuste, y compris une réponse à la fois législative et non législative à la décision rendue par la Cour suprême du Canada dans l'affaire Carter c. Canada », a déclaré la présidente de l'AMC, la Dre Cindy Forbes. « Or, le gouvernement fédéral est parvenu à l'équilibre approprié dans sa réponse globale à la décision Carter, et c'est pourquoi l'AMC appuie l'adoption du projet de loi C-14 sans amendement. »
L'AMC mène un dialogue avec les médecins et la population au sujet des soins de fin de vie, y compris de l'aide à mourir, depuis 2014 lorsqu'elle a piloté une consultation nationale et une série de consultations sur la question auprès de la population et des médecins d'un bout à l'autre du Canada. Ce dialogue national a insisté sur la planification préalable des soins, les soins palliatifs et l'aide médicale à mourir.
« Cette première consultation a dégagé des idées précieuses pour éclairer la consultation approfondie et complète que l'AMC a menée simultanément auprès de ses membres, ainsi que des intervenants des secteurs de la médecine et de la santé dans son rôle d'intervenant devant la Cour suprême du Canada et suite à la décision Carter », a déclaré la Dre Forbes.
Cette consultation générale a aussi abouti à la production du document de l'AMC intitulé Une approche fondée sur des principes pour encadrer l'aide à mourir au Canada guidé par une série de 10 principes fondamentaux. Ces recommandations ont créé le prisme à l'aide duquel l'AMC a évalué le projet de C‑14.
Depuis le dépôt du projet de loi C‑14, une importante discussion publique a porté sur des enjeux qui débordent la décision Carter, comme l'admissibilité des mineurs matures, l'admissibilité des personnes vivant avec des problèmes de santé mentale et les directives préalables sur les soins. L'AMC insiste sur la nécessité de faire preuve de prudence et d'étudier attentivement ces enjeux complexes.
« D'autres administrations ont certes légiféré sur ces questions, mais elles n'étaient pas incluses à l'origine dans les cadres adoptés pour régir l'aide médicale à mourir, a déclaré la Dre Forbes. C'est pourquoi l'AMC appuie la démarche proposée par le gouvernement fédéral qui consiste à ne pas inclure ces enjeux dans le projet de loi C‑14 et à les étudier plus à fond avant de proposer des mesures législatives. »
L'Association médicale canadienne (AMC) est le porte-parole national des médecins du Canada. L'AMC, fondée en 1867, est un organisme professionnel sans but lucratif qui représente plus de 83 000 médecins du Canada et réunit 12 associations médicales provinciales et territoriales et 60 organisations médicales nationales. L'AMC a pour mission d'aider les médecins à prendre soin des patients. L'AMC exercera son leadership pour mobiliser et servir les médecins, et elle agira en qualité de porte-parole national pour défendre les normes les plus élevées en matière de santé et de soins de santé.
SOURCE Association médicale canadienne
Pour organiser une entrevue ou pour obtenir d'autres renseignements, prière de communiquer avec : Relations avec les médias de l'AMC : [email protected], 613-806-1865
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