Cancer de l'ovaire Canada demande une action immédiate pour améliorer l'accès aux traitements du cancer féminin le plus mortel
TORONTO, le 26 sept. 2017 /CNW/ - La majorité des femmes qui reçoivent un diagnostic de cancer de l'ovaire ne survivent pas au-delà de cinq ans. Cette triste réalité est notamment due aux traitements offerts par le système de santé public, qui n'ont pas évolué de manière considérable depuis les années 90. Le cancer de l'ovaire continue d'être le plus mortel de tous les cancers féminins au pays.
Or, les femmes atteintes de cette maladie ont récemment reçu une nouvelle encourageante : le groupe d'examen pancanadien des médicaments oncologiques (pCODR) a recommandé officiellement le financement public d'un médicament appelé Lynparza, qui présente des résultats prometteurs pour un traitement ciblé du cancer de l'ovaire, basé sur les caractéristiques particulières de certaines tumeurs. Lynparza est déjà utilisé dans plus de 30 pays, ce qui remet en question le frein à l'accès observé au Canada.
« Des changements s'imposent depuis trop longtemps. Lorsqu'un médicament est approuvé par Santé Canada et que sa capacité à améliorer substantiellement les traitements standards a déjà été prouvée, ce dernier doit être offert aux patients le plus rapidement possible », croit Elisabeth Baugh, directrice générale de Cancer de l'ovaire Canada. « Nous demandons aux gouvernements des provinces et des territoires canadiens, aux sociétés pharmaceutiques et aux assureurs privés de faciliter immédiatement l'accès à ce médicament, et d'ainsi permettre aux Canadiennes atteintes du cancer de l'ovaire de tirer justement avantage des avancées de la science. »
La prochaine étape pour la majorité des provinces et des territoires sera d'évaluer la recommandation positive du pCODR à la lumière de considérations financières pour parvenir à une décision sur le financement public du médicament. Au Québec, un processus indépendant est en cours, et l'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux (INESSS) n'a pas encore déposé de recommandation en faveur d'un financement public du médicament.
Sans financement approuvé, l'accès au Lynparza à grande échelle sera retardé. Avastin, un autre médicament utilisé dans le traitement du cancer de l'ovaire, a fait l'objet d'une situation similaire par le passé. La prise de décision relative à son financement a tardé pendant un an, période pendant laquelle plusieurs femmes qui avaient besoin de ce médicament s'y sont vu refuser l'accès.
Les délais prolongés associés à ce processus ont des répercussions dévastatrices pour les patientes. Cinq Canadiennes meurent du cancer de l'ovaire tous les jours.
Le traitement standard du cancer de l'ovaire combine chimiothérapie et interventions chirurgicales. Bien que ce traitement s'avère initialement efficace, 85 pour cent des patientes aux prises avec un cancer de l'ovaire à un stade avancé vivent une récidive et nécessitent des traitements supplémentaires. Les tumeurs de ces femmes répondent généralement moins bien aux rondes subséquentes de traitement, et nous ne disposons à l'heure actuelle d'aucune façon de vaincre cette résistance.
« Les données cliniques indiquent que certains médicaments utilisés dans le traitement du cancer de l'ovaire prolongent la survie sans progression des récidives. Toutefois, l'accès à ces médicaments dépend d'une décision en suspens quant à son financement public », affirme le Dr Walter Gotlieb, président de la Société de gynéco-oncologie du Canada. « En tant que professionnels de la santé, nous aspirons toujours à offrir les meilleurs traitements à nos patients. Dès que ces derniers sont disponibles, les décideurs doivent ouvrir la voie pour nous permettre d'améliorer les normes de soin pour tous ceux qui luttent contre la maladie. »
Des Canadiennes atteintes du cancer de l'ovaire meurent chaque jour après avoir épuisé leurs options de traitement, ce qui se solde en un désolant taux de mortalité sur 5 ans de 56 %. Le pronostic pour les patientes ne s'est pas beaucoup amélioré en 50 ans. Les nouveaux médicaments doivent être évalués à la lumière des données cliniques existantes et - si une incidence positive est démontrée - ils doivent être offerts le plus rapidement possible. Nous permettrons ainsi aux femmes atteintes du cancer de l'ovaire de vivre plus longtemps et en meilleure santé.
À propos de Cancer de l'ovaire Canada
Cancer de l'ovaire Canada est la seule œuvre de bienfaisance enregistrée au Canada vouée à vaincre le cancer de l'ovaire. L'organisation fait preuve de leadership en offrant du soutien aux femmes atteintes de la maladie et à leurs familles, en sensibilisant le public et les professionnels de la santé et en finançant la recherche dans le domaine de la prévention, pour améliorer les traitements et, finalement, trouver un moyen de guérir cette maladie. Pour en savoir plus, consultez le site ovairecanada.org.
SOURCE Cancer de l'ovaire Canada
Pour une demande d'entrevue, communiquez avec : Janice Chan, Directrice des communications, Cancer de l'ovaire Canada, 1 877 413-7970, [email protected]; Hibaq Ali, Gestionnaire de comptes, Weber Shandwick, 416-455-8326, [email protected]
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