L'atténuation des incertitudes mondiales permettra à l'économie canadienne de progresser à un rythme modéré en 2013, selon Services économiques RBC English
- La croissance du PIB réel devrait être de 2,4 pour cent en 2013
- Les taux d'intérêt devraient augmenter légèrement au deuxième semestre de 2013
- Des risques de baisse importants sont prévus à court terme
- L'économie mondiale devrait se raffermir un peu en 2013
TORONTO, le 13 déc. 2012 /CNW/ - Les risques de ralentissement de l'économie mondiale s'atténueront et l'économie canadienne entrera dans une période d'amélioration graduelle en 2013, selon le rapport Perspectives économiques et financières publié aujourd'hui par Services économiques RBC. La croissance intérieure restreinte au troisième trimestre de 2012 avait fait craindre la fin de la forte progression économique canadienne, mais la vigueur des exportations devrait soutenir la croissance du PIB réel l'an prochain. Celui-ci devrait augmenter de 2,4 pour cent en 2013.
« Nous pensons que les facteurs qui pèsent sur la croissance à la fin de 2012 et pèseront au début de 2013 s'effaceront, ce qui, avec des conditions financières axées sur la détente et les faibles taux d'emprunt des ménages, préparera le terrain pour une meilleure croissance de l'économie, a dit Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef, RBC. Avec la levée du voile d'incertitudes pour l'économie mondiale, la demande de produits d'exportation canadiens augmentera, ainsi que les investissements et l'embauche. »
Les risques externes, le recul des investissements canadiens et une baisse des exportations ont ralenti la croissance économique canadienne à 0,6 pour cent, en glissement annuel, au troisième trimestre, ce qui a incité la Banque du Canada à maintenir son taux directeur stimulant de 1,0 pour cent.
RBC attribue toutefois ce ralentissement surtout à des facteurs temporaires. Elle prévoit que la croissance redémarrera et que l'économie canadienne approchera du plein emploi, et qu'il est donc peu probable que les taux d'intérêt restent à leurs niveaux actuels. L'économie continuant d'afficher des signes de raffermissement, la Banque du Canada devrait commencer à relever les taux graduellement au deuxième semestre de 2013.
RBC pense que le commerce international stimulera la croissance en 2013 et en 2014. La demande américaine devrait s'accélérer avec la disparition des incertitudes liées au « gouffre budgétaire ». La forte demande de produits de base, qui suivra notamment la montée en régime de la Chine, est de bon augure pour les exportations d'énergie et de métaux.
La croissance des importations devrait aussi accélérer, mais moins vite que les exportations, car elles ont très fortement progressé en 2010 et 2011. RBC prévoit néanmoins une augmentation des importations au cours des deux prochaines années.
« La contribution du commerce extérieur à la croissance du PIB réel devrait être la plus forte depuis 2001 », a ajouté M. Wright.
RBC note que, si la conjoncture est dans l'ensemble favorable aux entreprises, un contexte mondial difficile et une baisse des prix des produits de base ont freiné les investissements en biens d'équipement au cours des trois premiers trimestres de 2012. RBC s'attend à ce que les sociétés s'appuient sur leurs bilans enviables pour recommencer à investir quand les nuages qui assombrissent l'économie mondiale s'estomperont.
Les taux d'intérêt bas, l'accès au crédit et la vigueur du marché immobilier résidentiel ont porté le ratio dette/revenu des ménages canadiens à un record (163 pour cent), dit RBC.
Le resserrement continu de la réglementation sur les prêts hypothécaires et le ralentissement du marché résidentiel devraient modérer peu à peu l'endettement des ménages. RBC affirme d'ailleurs que cette tendance est déjà amorcée puisque la croissance du crédit à la consommation en septembre et octobre a été la plus faible depuis 2002.
« La diminution de l'endettement est un pas dans la bonne direction, bien que cette amélioration soit ralentie par la croissance médiocre du revenu personnel jusqu'à présent, a souligné M. Wright. Le resserrement du marché du travail et des hausses de salaire plus fortes pourraient changer rapidement cette situation et le ratio dette/revenu pourrait finir par se stabiliser. »
RBC prévoit, à court terme, un ralentissement modéré du marché immobilier résidentiel pour plusieurs raisons : les conditions d'accessibilité tendues par rapport aux moyennes historiques, les ratios dette/revenu élevés et l'incertitude pour l'avenir de l'économie mondiale. Toutefois, ces faiblesses seront partiellement compensées par des taux d'intérêt qui resteront exceptionnellement bas à court terme.
Le dollar canadien s'est maintenu à proximité de la parité avec le dollar américain en 2012, et RBC demeure optimiste pour le huard, car les facteurs sous-jacents sont solides, les prix des produits de base devraient rester exceptionnellement élevés, les taux d'intérêt canadiens augmenteront plus vite que les taux américains, et les investisseurs étrangers continueront d'injecter des fonds dans des actifs canadiens. Par conséquent, le cours du dollar canadien devrait demeurer légèrement supérieur à celui de la devise américaine pendant la période de prévision.
Au niveau régional, divers facteurs temporaires freinent la croissance économique de plusieurs provinces depuis quelques mois, mais la plupart devraient s'inverser en 2013.
Le revirement le plus spectaculaire sera la forte remontée de la croissance de Terre-Neuve-et-Labrador, qui passera de la dernière place en 2012 à la première en 2013. L'Alberta et la Saskatchewan se classeront aussi dans le peloton de tête au chapitre de la croissance provinciale, talonnées de près par le Manitoba. La Colombie-Britannique et l'Ontario devraient progresser à un rythme légèrement inférieur à la moyenne nationale, tandis que les autres provinces devraient afficher une croissance inférieure à cette moyenne.
Le document Perspectives économiques et financières de RBC pourra être consulté dans son intégralité à compter de 8 h (HE). Un document distinct intitulé Perspectives provinciales, produit par les Services économiques RBC, évalue les provinces en termes de croissance économique, de croissance de l'emploi, de taux de chômage, de ventes au détail, de mises en chantier et d'indices des prix à la consommation.
SOURCE : RBC (French)
Craig Wright, Recherche économique RBC, 416 974-7457
Paul Ferley, Recherche économique RBC, 416 974-7231
Raymond Chouinard, Communications, RBC, 514 874-6556
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