Lauréats du prix Judith-Jasmin 2017
SHERBROOKE, QC, le 18 nov. 2017 /CNW Telbec/ - La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) a dévoilé, ce soir, au Théâtre Granada de Sherbrooke, les lauréats de la 42e édition de remise du prix Judith-Jasmin. Ce prix honore les meilleures œuvres journalistiques de l'année au Québec, tous médias confondus.
Grand prix
Le grand jury décerne cette année le Grand prix Judith-Jasmin à Philippe Teisceira-Lessard, Karim Benessaieh, Daniel Renaud et Yves Boisvert, de La Presse pour « Visé par 24 mandats de surveillance ».
Le mot du jury:
« La publication de ce dossier aura eu des conséquences majeures sur la société. Cette histoire exclusive a été la première d'une série de révélations qui ont mené à la création de la commission Chamberland, forcé une révision des conditions nécessaires pour qu'un corps policier puisse obtenir un mandat de surveillance visant un journaliste, et mené à l'adoption, à Ottawa, du projet de loi sur la protection des sources journalistiques. Il s'agit donc d'un reportage percutant, répondant avec brio à tous les critères d'obtention du prix Judith-Jasmin, sur un sujet qui a secoué les bases mêmes de la démocratie. »
Catégorie Enquête
Le prix Judith-Jasmin catégorie Enquête est attribué à Marie-Maude Denis, Daniel Tremblay et Jacques Taschereau, de l'Émission Enquête de Radio-Canada pour «Les baux cadeaux».
Le mot du jury :
« Les révélations choc contenues dans ce reportage, en font une enquête percutante, qui, après sa
diffusion, a eu un impact social et politique évident. Bref, un choix unanime du jury. »
Catégorie Grand reportage
Dans la catégorie Grand reportage, le prix Judith-Jasmin est attribué à Maxime Bergeron de La Presse pour sa série «Entre vaches sacrées et Maserati».
Le mot du jury :
« Rendre un sujet économique aussi captivant n'est pas donné à tout le monde. La plume vivante de l'auteur a fait en sorte de rendre la lecture aisée. L'impact de ce reportage se mesure à l'échelle locale, dans un pays devenu une nouvelle force économique et politique du monde. »
Catégorie Nouvelles - médias nationaux
Dans la catégorie Nouvelles - médias nationaux, le prix Judith-Jasmin est attribué à Gabrielle Duchaine, de La Presse pour « Autopsie d'un camouflage ».
Le mot du jury :
« Le reportage répond à une question qui fait souvent surface dans des cas troublants d'agressions sexuelles: comment un prédateur, dans ce cas-ci Bertrand Charest, entraîneur de ski reconnu coupable d'avoir agressé neuf athlètes, a-t-il pu commettre un si grand nombre de crimes en toute impunité? L'enquête trace le portrait de hauts dirigeants de Canada alpin qui ont tenté de museler les victimes. »
Catégorie Nouvelles - médias locaux et régionaux
Dans la catégorie Nouvelles - médias locaux et régionaux, le prix Judith-Jasmin est décerné à Alexandre Duval (avec la collaboration de Sébastien Bovet), de Radio-Canada Québec pour «Il était hostile aux non-Blancs».
Le mot du jury :
« Ce témoignage, obtenu à chaud dans les heures qui ont suivi la tuerie de la mosquée de Québec, en janvier, a permis au public de mieux comprendre ce qui a pu mener à une telle tragédie. Au moment où les rumeurs les plus folles circulaient dans les médias sociaux sur les motivations du suspect, la publication de ce témoignage a permis de mettre en contexte un événement incompréhensible. »
Catégorie Opinion
Dans la catégorie Opinion, le prix Judith-Jasmin est remis à Alec Castonguay, de L'actualité pour « Budget Leitão: le mirage des services de qualité pour la petite enfance ».
Le mot du jury :
« En analysant les chiffres de façon méthodique, ce reportage montre qu'au-delà des discours, le gouvernement accorde bien peu de ressources au secteur des services à la petite enfance. Publié dans les conditions particulières d'un huis clos de budget, le texte n'expose pas simplement l'opinion de l'auteur, mais éclaire aussi celle du lecteur-citoyen. »
Catégorie Journalisme de service
Dans la catégorie journalisme de service, le prix Judith-Jasmin est remporté par Caroline Touzin et Gabrielle Duchaine, de La Presse pour «Sextage entre adolescents».
Le mot du jury :
« La qualité du reportage contribue à faire la lumière sur un phénomène préoccupant. Le dossier mêle efficacement des faits et des conseils, en expliquant clairement au lecteur quels sont les lois et les recours, dans ce domaine. Il explique à quel point il est important de sensibiliser rapidement les jeunes et les familles à ce fléau. »
Catégorie Entrevue ou portrait
Dans la catégorie Entrevue ou portrait, le prix Judith-Jasmin est remis à Brigitte Noël, de Vice Québec, pour «Les illusions et désillusions de La Meute, le « plus grand groupe d'extrême droite au Québec ».
Le mot du jury :
« Ce reportage a réussi à révéler l'existence d'un groupe d'extrême droite méconnu au Québec. La journaliste a fait preuve d'un flair journalistique impressionnant, ainsi que de persévérance, pour avoir gagné la confiance de membres et d'ex-membres de La Meute, des individus réticents à parler aux médias. »
Catégorie Journalisme spécialisé (« beat »)
Dans la catégorie journalisme spécialisé (« beat »), le prix Judith-Jasmin est remis à Marco Fortier, du Devoir, pour sa couverture du milieu de l'éducation.
Le mot du jury :
« Le journaliste a fait preuve d'un travail acharné en couvrant le secteur de l'éducation, et publié plusieurs histoires exclusives. En menant avec succès de telles enquêtes, il a démontré une ténacité et une rigueur exemplaires. De plus, son habileté à vulgariser des enjeux importants a fait de lui un choix incontestable pour le jury. »
Prix Hommage
Le prix Judith-Jasmin Hommage, qui honore l'ensemble d'une carrière journalistique remarquable, a été décerné cette année à Jacques Moisan.
Jacques Moisan compte plus de 50 ans de métier en journalisme. À la radio d'abord - il débute sa carrière à CKCV-Québec en 1959 - puis à la télévision, à Télé-4 à Québec, et à Télémétropole (TVA) à Montréal, pendant plus de 35 ans. Au cours de sa carrière, il a réalisé des reportages dans une cinquantaine de pays.
Jacques Moisan a suivi de près la politique, que ce soit sur la scène fédérale, provinciale, ou municipale. Les soirées électorales, les dépôts de budgets et les conférences provinciales-fédérales ont rythmé sa carrière. Il a été modérateur de quatre débats des chefs.
Jacques Moisan est surtout connu du grand public pour avoir présenté durant 18 ans le bulletin de fin de soirée à TVA. Il a par la suite animé l'émission matinale Salut, Bonjour durant 5 ans, sur le même réseau.
Après sa retraite de la télévision en 2000, il est retourné à la radio pour présenter les informations à Rythme FM jusqu'en 2007. Il est aujourd'hui animateur et conférencier.
Le prix Judith-Jasmin Hommage vise à souligner la carrière d'un journaliste ayant marqué la profession au Québec. Il est choisi par les anciens présidents de la FPJQ.
Pour les autres catégories, les jurés étaient :
Daniel Leblanc de The Globe and Mail, André Noël, pigiste et Francine Pelletier, pigiste, pour la catégorie Enquête.
Marcel Gagnon, retraité de TVA, Ginette Lamarche, retraitée de Radio-Canada et Michel Thibault, Le Soleil de Châteauguay, comme pré-jury dans la catégorie Grand reportage. Florian Sauvageau de l'Université Laval, Rachelle McDuff, de Métro, et Thérèse Parisien, du 98,5 FM, et de ARTV, comme jury post-sélection dans la même catégorie.
Serge Labrosse de La Terre de chez nous, Basem Boshra de Montreal Gazette et Justine Mercier du Droit, pour la catégorie Nouvelles médias nationaux.
Mathieu Belhumeur de TVA, Bernard Descôteaux du Centre d'études sur les médias et Rima Elkouri de La Presse, dans la catégorie Nouvelles médias locaux et régionaux.
Julie Gobeil de Protégez-Vous, Baptiste Barbe du Métro et de Guy Parent de l'Université du Québec à Montréal, dans la catégorie Opinion.
Julien Bilodeau, retraité de Radio-Canada, Philippe Gohier, de Vice Québec et Marine Corniou de Québec Science, dans la catégorie Journalisme de service.
Daphnée Hacker-Bousquet du HuffPost, Mick Côté de La Presse canadienne et Charles Messier du Collège de Terrebonne, pour la catégorie Entrevue ou portrait.
Geneviève Michaud du Courrier du Sud et du Brossard Éclair, Ginette Haché, retraitée de L'actualité, Serge Ferrand, retraité et réalisateur pigiste, jury de pré-sélection, catégorie Journalisme spécialisé (Beat). Étienne Phénix, de Bell Média, Priscilla Franken, des Productions Pixcom et Johanne Lauzon, de Châtelaine, jury de post-sélection dans la même catégorie.
Le grand jury était composé des anciens présidents de la FPJQ. Il sélectionne un grand gagnant, parmi les lauréats de toutes les catégories.
SOURCE FEDERATION PROFESSIONNELLE DES JOURNALISTES DU QUEBEC
Catherine Lafrance, FPJQ, 514 522-6142 ou [email protected]
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