L'austérité libérale frappe encore : la prévention du suicide écope
QUÉBEC, le 20 mars 2016 /CNW Telbec/ - En présence de Mmes Suzanne Carrière et Fabienne Audette, respectivement présidente et directrice générale de Suicide Action Montréal, le porte-parole du Parti Québécois en matière de services sociaux, de protection de la jeunesse, de soins à domicile et de prévention, Jean-François Lisée, a dénoncé aujourd'hui les coupes imposées en prévention du suicide.
« Avant l'austérité libérale, Suicide Action Montréal formait plus de 350 intervenants du réseau de la santé chaque année. À partir du 1er avril, ce chiffre passera à zéro. C'est d'autant plus inacceptable que dans son rapport, le vérificateur désigné pour le Centre jeunesse de Laval dit ce qui suit :
"La problématique du suicide en est un exemple. Il y a eu une volonté collective et politique de reconnaître le problème. […] Des interventions concrètes ont également été mises en place assorties aux divers degrés de risques, les intervenants ont été formés, la vigilance et le suivi ont été maintenus à travers le temps avec pour conséquence bien tangible que malgré le risque toujours très présent auprès de ces jeunes vulnérables, le CISSS de Laval n'a connu aucun suicide dans ses ressources d'hébergement depuis l'avènement de ces pratiques."
De plus, alors que le nombre d'appels reçus au 1 866 APPELLE ne cesse de croître, les budgets pour soutenir cette activité essentielle stagnent », a déclaré Jean-François Lisée.
« L'heure n'est pas à ralentir le déploiement de mesures en prévention du suicide, l'heure est plutôt à consolider les mesures et à en ajouter, notamment à Montréal. De plus, l'Institut national de santé publique du Québec a confirmé récemment une statistique optimiste, selon laquelle à Montréal, de 2012 à 2013, le nombre de suicides a diminué, passant de 205 à 176. Il faut donc poursuivre le travail amorcé », ont ajouté Mmes Carrière et Audette.
« Le dernier plan d'action en santé mentale ne comportait rien de concret pour les centres de prévention du suicide. C'est sans compter les 23,7 millions qui ont été coupés l'an dernier en prévention et en santé publique dans toutes les régions du Québec. Dans son dernier budget, le gouvernement n'a pas fait de la prévention du suicide une réelle priorité; il doit réinvestir dès maintenant les sommes dévolues à la formation et à la prévention », a conclu Jean-François Lisée.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Directrice adjointe aux relations avec les médias, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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