L'austérité nuit au développement durable, estime le SFPQ
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Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec10 févr, 2015, 17:00 ET
QUÉBEC, le 10 févr. 2015 /CNW Telbec/ - Les politiques d'austérité compromettent la capacité du gouvernement du Québec à mettre en œuvre sa stratégie révisée de développement durable. C'est la position qu'a défendue cet après-midi la présidente générale du SFPQ, Lucie Martineau, lors de son passage devant la Commission des transports et de l'environnement, dans le cadre des consultations sur la Stratégie gouvernementale de développement durable 2015-2020. « Avec le programme actuel d'austérité, l'heure est aux coupes budgétaires, aux mises à pied et aux abolitions de programmes. L'État peine à s'acquitter de ses missions, à effectuer les inspections requises et à faire les suivis environnementaux minimaux. Dans ce contexte, avec sa stratégie révisée, comment le gouvernement pense-t-il honorer ses engagements en matière de développement durable », questionne la présidente générale du SFPQ.
Le Syndicat constate que les engagements gouvernementaux en matière de développement durable mis de l'avant dans la stratégie précédente (2008-2014) ont eu peu d'effets réels sur l'administration publique, sinon que de produire de très nombreux documents. À l'aube de la deuxième stratégie, le SFPQ s'interroge sur l'incompatibilité manifeste de concilier les trois pôles du développement durable avec le projet de diminution du rôle de l'État. À preuve, le ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) a été très touché par le budget d'austérité de juin 2014 : son enveloppe budgétaire a été amputée de 5 %, ce qui représente plus de 9 millions de dollars. Résultat : au cours des cinq dernières années, le nombre de techniciennes et de techniciens en eau et assainissement, lesquels assument la fonction d'inspectrice et d'inspecteur, en environnement a chuté de 11 %. « C'est bien beau d'avoir des principes afin de gérer convenablement les ressources naturelles et s'assurer du respect de la biodiversité. Toutefois, les meilleures règles ne valent rien si personne ne s'occupe de les faire respecter », rappelle Mme Martineau.
Dans ce contexte, le SFPQ recommande que le gouvernement s'engage dans des actions concrètes pour crédibiliser les orientations de sa stratégie de développement durable. « Pour être rigoureux et conséquent, le gouvernement du Québec doit se doter de moyens financiers et des effectifs nécessaires pour remplir ses engagements en matière de développement durable et ainsi démontrer le sérieux de sa démarche », conclut la présidente générale du SFPQ.
Le SFPQ est un syndicat indépendant qui regroupe environ 42 000 membres à travers le Québec, dont quelque 31 000 d'entre eux sont issus de la fonction publique québécoise et répartis comme suit : près de 27 000 employés de bureau et techniciens et environ 4 000 ouvriers travaillant au sein de divers ministères et organismes. Les 11 000 autres membres proviennent du secteur parapublic.
SOURCE Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec
Éric Lévesque, Responsable des relations avec les médias, Tél. : 418-623-2424 poste 338, Cell. : 418-564-4150, [email protected]
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