L'austérité sélective - Le gouvernement a recours à des contrats externes qui soulèvent des questions
QUÉBEC, le 13 janv. 2015 /CNW Telbec/ - La députée de Joliette et porte-parole de l'opposition officielle en matière de culture, de communications et d'enseignement supérieur, Véronique Hivon, ainsi que le député de Sanguinet et porte-parole pour le Conseil du trésor, Alain Therrien, dénoncent vertement les contrats octroyés par le ministre de l'Enseignement supérieur, Yves Bolduc, d'une part, et le ministère de la Culture, d'autre part, à des consultants externes. Les députés demandent leur annulation.
« Pour appliquer les recommandations du rapport Demers sur la formation collégiale, pourquoi avoir décidé d'engager trois consultants, dont leur coordonnatrice, Nicole Rouillier, au coût de plus de 300 000 $? Le ministère de l'Enseignement supérieur compte 517 employés à temps plein, et 608 au total. Sa masse salariale est de 37 millions de dollars pour l'année 2014-2015. Était-il vraiment impossible de faire appel à des professionnels déjà à l'emploi du gouvernement? S'ajoute à ces interrogations le fait que Nicole Rouillier est une donatrice assidue du Parti libéral », a souligné Véronique Hivon.
« Ces deux contrats signifient, ni plus ni moins, que l'on contourne le projet de loi 15, déposé par le président du Conseil du trésor. La Commission de révision permanente des programmes, présidée par Lucienne Robillard, doit trouver où effectuer de nouvelles coupes. Depuis sa mise en place, elle a publié un rapport que tout le monde a rejeté, les décisions étant déjà prises. En plus de nous coûter 3,8 millions, on apprend qu'un contrat de 55 000 $ a été donné à l'externe à Jean‑François Garneau, un ancien candidat pressenti du Parti libéral, justement pour trouver des endroits où couper au ministère de la Culture », a ajouté Alain Therrien.
« Les contrats doivent être annulés. Est-ce qu'on tente de faire croire à la population que le Conseil du trésor et les ministères concernés n'ont pas l'expertise pour faire le travail? Martin Coiteux doit dire aux Québécois pourquoi l'austérité ne s'applique pas aux proches du PLQ », a poursuivi le député de Sanguinet.
L'austérité à géométrie libérale
« On constate que l'austérité du gouvernement libéral est sélective. Le ministre Bolduc prouve une énième fois qu'il n'a pas le jugement nécessaire pour être responsable du système d'éducation québécois. Tout le monde a compris ça, sauf une personne : le premier ministre du Québec », a conclu Véronique Hivon.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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