L'avenir des Québécois d'expression anglaise - un élément clé de la modernisation de la Loi sur les langues officielles English
OTTAWA, le 28 mai 2018 /CNW Telbec/ - Le Quebec Community Groups Network (QCGN) prenait aujourd'hui la parole dans le cadre de la modernisation de la Loi sur les langues officielles.
« La Loi est une planche de salut pour le Québec d'expression anglaise », a déclaré le président du QCGN, Jim Shea, lors d'une audience du Comité sénatorial permanent des langues officielles. « Cette loi est la seule législation sur les droits linguistiques qui protègent les intérêts des Québécois d'expression anglaise en tant que communauté. Elle définit des droits quasi constitutionnels pour les Québécois d'expression anglaise, y compris celui d'accéder aux services fédéraux en anglais, d'être représenté dans la fonction publique fédérale et de travailler en anglais. »
M. Shea a également noté que cette loi « fournit un cadre au soutien financier indispensable aux institutions et aux réseaux de la communauté ».
Le vice-président du QCGN, Geoffrey Chambers, a toutefois ajouté « qu'en tant que minorité de langue officielle, la communauté d'expression anglaise se heurte à des difficultés semblables à celles rencontrées par les communautés d'expression française en situation minoritaire ». M. Chambers a rappelé qu'en 2011, le Comité permanent avait admis que la communauté québécoise d'expression anglaise faisait partie d'un « contexte culturel, politique et socioéconomique à caractère unique » qui méritait d'être reconnu. « Ce contexte particulier doit être pris en considération dans toute discussion portant sur la modernisation de la Loi », a-t-il souligné.
Les Québécois d'expression anglaise se butent à un certaine exclusion économique, ce qui n'est pas le cas des francophones hors Québec, a poursuivi M. Chambers. Les anglophones ont un revenu moyen inférieur et un taux de chômage plus élevé que leurs homologues francophones du Québec. Hormis le Nouveau-Brunswick, le Québec est l'unique province où la minorité linguistique a un revenu moyen moins élevé que celui de la majorité.
Eva Ludvig, membre du conseil d'administration du QCGN, a fait valoir devant le Comité la nécessité d'adopter des mesures bien précises pour renforcer la capacité de la communauté québécoise d'expression anglaise de parler d'une seule voix et d'exercer une influence à l'échelle nationale. Les membres de la communauté d'expression anglaise du Québec comptent actuellement pour plus de la moitié de la population linguistique en situation minoritaire au Canada.
Toutefois, Mme Ludvig a indiqué que le Québec anglophone « ne dispose pas actuellement de ressources suffisantes pour participer sur un pied d'égalité aux débats nationaux qui portent sur les langues officielles ». Mme Ludvig compte deux décennies d'expérience au poste de représentante du commissaire aux langues officielles, région du Québec.
Le Quebec Community Groups Network est un organisme à but non lucratif qui rassemble 56 organismes communautaires d'expression anglaise répartis dans tout le Québec. Centre d'expertise et d'actions collectives fondé sur des données probantes, il cerne, aborde et explore les enjeux stratégiques qui ont des répercussions sur le développement et la vitalité du Québec d'expression anglaise. Le QCGN favorise également le dialogue et la collaboration entre ses organisations membres, les particuliers, les groupes, les institutions et les dirigeants de la communauté.
SOURCE Quebec Community Groups Network (QCGN)
Katia Toimil-Bramhall, agente des communications, [email protected], Téléphone : 514 868-9044, poste 227
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