L'avenir des régimes de retraites : La FCEI prône des solutions réalistes et équitables
MONTRÉAL, le 10 févr. 2012 /CNW Telbec/ - Lors de sa rencontre ce matin avec le groupe d'experts chargé d'examiner l'avenir des régimes de retraite au Québec, la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) a fait valoir que les solutions passent par des mécanismes volontaires, souples et peu coûteux. Elle a également réitéré l'importance de revoir les paramètres des régimes de retraite de la fonction publique dans son ensemble. « Pour la Fédération et ses membres, dirigeants de petites et moyennes entreprises, il ne fait aucun doute que l'écart inéquitable entre les pensions du secteur public et celles du secteur privé constituent une donne qu'on ne peut plus occulter. Il faut prendre des mesures qui rétabliront l'équité en la matière et la proposition de certains syndicats de doubler les cotisations de la Régie des rentes du Québec (RRQ) pour régler le problème est inacceptable. Alors qu'ils financent depuis des années les retraites dorées des fonctionnaires à même leurs impôts, vider encore plus les poches des contribuables et des propriétaires de petites entreprises lorsqu'eux-mêmes n'ont pas les moyens d'économiser pour leur retraite ou d'en offrir à leurs employés, ne tient pas la route. Ce qu'il faut faire, c'est réformer les régimes du secteur public qui permettent à une certaine classe de citoyens de bénéficier de retraites généreuses financées par les contribuables qui peinent à épargner pour leur propre retraite », a déclaré Mme Martine Hébert, vice-présidente, Québec de la FCEI.
Doubler les cotisations au RRQ/RPC : des effets négatifs sur l'emploi
Selon une étude de la FCEI publiée en novembre 2010, l'impact de doubler les cotisations de la RRQ/RPC entraînerait une perte de 1,2 million d'années-personnes d'emploi perdues et une incidence maximale sur l'emploi surviendrait un an après le doublement des cotisations avec une perte de 235 000 emplois. « Dans ce scénario, les effets négatifs sur la croissance du PIB, bien que temporaires seraient suivis d'une réduction permanente des salaires de 2,5 %, cet impact se faisant davantage sentir sur les personnes gagnant moins que le salaire moyen. Le total des déficits fédéral et provincial augmenterait de 10 milliards de dollars. Est-ce vraiment la voie que nous voulons emprunter comme société? », a demandé M. Simon Gaudreault, économiste à la FCEI. « Actuellement, a rajouté M. Gaudreault, les municipalités croulent sous le poids que représentent les régimes de retraite qui accaparent une part grandissante de leurs budgets. Certains régimes sont même financés à 30 % seulement par les travailleurs et à 70 % par les villes, soit, par les contribuables. Au fédéral, le régime affiche un manque à gagner de 208 milliards de dollars et les contribuables paient 66 % de la facture des pensions des fonctionnaires. La situation n'est pas viable et il faut agir en appliquant les solutions qui s'imposent : transformer ces régimes en régimes à cotisation déterminée pour les nouveaux employés et exiger que les cotisations des fonctionnaires se chiffrent au moins à 50 % ».
Oui aux RVER vraiment volontaires
La FCEI a également rappelé sa position sur le régime volontaire d'épargne-retraite (RVER) ainsi que sur les régimes de pension agréés collectifs (RPAC). « Nous croyons que ces véhicules d'épargne en vue de la retraite s'ils sont volontaires, souples et peu coûteux, offriront une alternative intéressante aux travailleurs et aux employeurs. En matière de retraite, comme en matière d'investissement en général, il serait risqué d'encourager ou de forcer tous les travailleurs à mettre leurs œufs dans le même panier. Il est donc important de développer des outils adaptés à leurs besoins et les RVER en sont un bel exemple », a fait valoir Mme Hébert.
La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) représente les intérêts des PME auprès des gouvernements. Elle regroupe 108 000 PME au Canada, dont 24 000 au Québec. La FCEI est non partisane et son financement provient uniquement de l'adhésion de ses membres. |
Marie Vaillant
Directrice des communications
Téléphone : (514) 861-3234
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