TORONTO, le 20 mars 2024 /CNW/ - Des membres des professions juridiques de l'Ontario seront reconnus pour leurs réalisations et leurs contributions exceptionnelles à leurs communautés lors de la cérémonie annuelle des prix du Barreau, qui sera tenue le 22 mai 2024.
La trésorière Jacqueline Horvat présidera la cérémonie en personne à laquelle se joindront les récipiendaires et leurs invités. Un lien à une webdiffusion sera offert aux personnes qui désirent y assister au : LSO.ca/Remise-de-Prix-2024.
« Les prix du Barreau récompensent l'excellence. Je suis ravie de saluer les récipiendaires de cette année et de reconnaitre les contributions remarquables qu'ils et elles ont apportées à leurs communautés et au secteur juridique, a déclaré la trésorière du Barreau Jacqueline Horvat. Leur engagement et leur dévouement sont une source d'inspiration pour les professions. »
Les prix suivants seront présentés en mai : le Prix des parajuristes remarquables William J. Simpson, le Prix Lincoln Alexander, le Prix Laura Legge, le Prix J. Shirley Denison, la Médaille du Barreau et le Prix des droits de la personne.
Voici les points saillants des accomplissements des récipiendaires de 2024 :
Charlene Nero
Charlene Nero a obtenu son permis de parajuriste en 2014.
Tout au long de la pandémie de COVID-19, Mme Nero a dirigé le service juridique de la section locale 3000 du Laborers' International Union of North America (LIUNA), qui représentait des milliers de travailleurs de la santé et de première ligne, en défendant leurs droits et en assurant leur protection sur leurs lieux de travail. Son professionnalisme et son dévouement inlassable dans la représentation de ces héros des premières lignes sont remarquables, et elle obtient constamment des résultats positifs pour les membres.
En 2021, Mme Nero est devenue présidente nationale de la section locale du LIUNA et a également été promue de directrice juridique à directrice principale. Comme présidente, elle dirige près de 10 000 membres syndicaux, dont la plupart sont des femmes travaillant dans le secteur des soins de santé. Comme directrice principale, elle supervise les activités juridiques et d'expansion, tout en jouant un rôle essentiel dans les négociations collectives dans les secteurs des hôpitaux et des soins de longue durée.
En 2022, Mme Nero a été nommée au Conseil canadien du Congrès du travail du Canada. Elle est également vice-présidente de la Fédération du travail de l'Ontario.
Que ce soit dans le cadre de ses séminaires juridiques, du mentorat de ses collègues ou dans son travail quotidien, Mme Nero fait preuve d'un engagement inébranlable pour rendre le droit et la pratique du droit plus accessibles à tous et toutes.
Juliet Chang Knapton
Admise au barreau en 2005, Juliet Chang Knapton est un exemple d'engagement au service de la profession, du public et de la communauté dans son ensemble.
Tout au long de sa carrière d'éducatrice juridique, d'avocate en litige civil et de membre d'un tribunal, Me Chang Knapton a œuvré au renforcement des capacités. Elle est une mentore perpétuelle et établit des relations à long terme. Elle se donne sans compter pour soutenir et habiliter les personnes qui travaillent ou non dans la profession juridique, surtout celles qui sont issues de milieux en quête d'équité.
Me Chang Knapton préside la Table ronde des associations pour la diversité juridique (RODA) -- une coalition d'associations juridiques canadiennes soucieuses d'équité -- et a occupé plusieurs postes de direction au sein de l'Association du Barreau de l'Ontario. Elle a été membre du Comité consultatif sur les nominations à la magistrature et bénévole active auprès de divers groupes communautaires et de défense des droits, dont la Federation of Asian Canadian Lawyers, le Groupe consultatif en matière d'équité du Barreau, l'Association du Barreau du Comté de Carleton, des conseils scolaires publics et de langue chinoise, le programme Les juristes nourrissent ceux qui ont faim à Ottawa et la société de logement sans but lucratif Emily Murphy.
L'engagement de Me Chang Knapton en faveur des principes et des pratiques d'inclusion, de diversité, d'équité et d'accessibilité est ancré dans son désir de servir avec compassion. Ses efforts constants au nom des groupes marginalisés font d'elle une source d'inspiration pour ses collègues et la profession juridique
Julie Lassonde
Admise au Barreau en 2005, Julie Lassonde (elle/iel) fait preuve de leadership en défendant la justice sociale et en luttant pour l'inclusivité et la diversité.
La raison d'être de Me Lassonde est tout simplement de faire progresser la justice sociale, mais il n'y a rien de simple dans la façon dont elle s'y prend pour accomplir cet important travail. Sa passion pour la justice sociale l'a amenée à adopter une approche créative et holistique, en travaillant avec tous les niveaux d'acteurs impliqués dans cet enjeu ; des institutions politiques et juridiques aux personnes issues de populations vulnérables, en passant par les organismes communautaires.
Me Lassonde a cofondé la première maison d'hébergement pour femmes francophones à Toronto. Iel a travaillé avec Action ontarienne contre la violence faite aux femmes et la clinique commémorative Barbra Schlifer auprès des femmes survivantes d'agression sexuelle et de violence conjugale. Me Lassonde a auparavant été conseillère en matière d'équité et d'inclusion et continue à faire de la médiation de questions de harcèlement et de discrimination à l'Université McGill. Profondément attachée à l'équité pour les personnes 2SLGBTQIA+, Me Lassonde collabore également avec l'organisme Francoqueer. Iel a été membre de la Commission d'indemnisation des victimes d'actes criminels, a agi comme représentante désignée à la Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada et est actuellement commissaire à la Commission canadienne des droits de la personne.
Me Lassonde est également artiste de la performance et a fait une résidence à la faculté de droit Osgoode Hall. Dans sa communauté et dans les professions juridiques, Me Lassonde est un exemple brillant de défense inlassable de ses valeurs et de ses idéaux tout en faisant avancer les causes de justice sociale.
Trudy McCormick
Admise au barreau en 1987, Trudy McCormick est directrice générale de la Northwest Community Legal Clinic (NCLC) depuis sa fondation en 2009.
Le parcours de la clinique et les vies qu'elle a touchées ont été inextricablement façonnés par les efforts inlassables de Me McCormick pour fournir des services de haute qualité à sa communauté et par son engagement à répondre aux besoins juridiques uniques des personnes à faible revenu dans les zones rurales du nord-ouest de l'Ontario.
Les quelque trois décennies de leadership de Me McCormick ont laissé une marque indélébile sur le réseau des cliniques juridiques communautaires de l'Ontario. Me McCormick a joué un rôle déterminant dans la création de l'Association des cliniques juridiques communautaires de l'Ontario -- un vecteur de défense des intérêts des cliniques et des clients à faible revenu qu'elles desservent. Me McCormick a régulièrement mené des engagements et des négociations auprès des fonctionnaires provinciaux et Aide juridique Ontario pour veiller à ce que les besoins des cliniques soient compris et pris en compte dans les décisions de financement et d'orientation.
Sous la direction de Me McCormick, la NCLC mobilise ses ressources en faveur du changement social positif et de la défense des besoins fondamentaux des personnes marginalisées, notamment en matière de logement, de sécurité alimentaire, de santé mentale et d'inclusion sociale. Ces efforts sont ancrés dans une vision holistique -- promue par Me McCormick -- selon laquelle l'accès à la justice se reflète dans notre capacité à assurer la santé, la sécurité et le bienêtre de la communauté, et en dépend.
Dianne G. Corbiere
Admise au barreau en 1998, Dianne Corbiere est associée directrice de l'un des premiers cabinets d'avocats appartenant à des Anichinabés en Ontario. Elle a été présidente et membre du conseil d'administration de l'Association du Barreau autochtone.
Au cours de ses 29 ans au cabinet Nahwegahbow Corbiere, Me Corbiere a toujours défendu les droits et la justice sociale pour les Premières Nations au Canada. Elle a joué un rôle crucial dans l'évolution de la jurisprudence. Plus récemment, elle a participé à l'affaire Restoule c. Canada devant la Cour d'appel de l'Ontario et la Cour suprême du Canada. Elle fait également partie de l'équipe d'avocats représentant l'Assemblée des Premières Nations dans l'action collective Assemblée des Premières Nations et al. c. Canada. Ces deux affaires ont donné lieu à des indemnisations historiques au Canada pour les clients concernés.
Me Corbiere a été conseillère élue pour le Barreau de l'Ontario de 2015 à 2023, à une époque où les professions juridiques étaient appelées à répondre de manière substantielle aux appels à l'action de la Commission de vérité et réconciliation. Elle a joué un rôle déterminant dans l'éducation, l'information et l'élaboration de politiques visant à garantir que le Barreau et la communauté juridique dans son ensemble soient réceptifs et responsables du travail de réconciliation avec les Autochtones du pays.
Rob Cunningham
Admis au barreau en 1994, Rob Cunningham a consacré sa remarquable carrière juridique à la règlementation du tabac.
Comme avocat à plein temps et analyste politique principal à la Société canadienne du cancer, Me Cunningham a contribué de façon exceptionnelle à la réforme du droit et est reconnu sur le plan national et international comme un expert et un leader dans la lutte contre le tabagisme. Les réformes révolutionnaires de Me Cunningham ont notamment joué un rôle central dans l'utilisation de photos des effets sur la santé sur les étiquettes de mise en garde contre le tabac - une pratique reconnue et désormais utilisée par plus de 135 pays et ressorts dans le monde. Ces réformes ont permis de réduire considérablement la prévalence du tabagisme au Canada chez les adultes et les jeunes.
Me Cunningham a agi comme conseiller pour l'Organisation mondiale de la santé, pour des gouvernements nationaux et des organismes de la santé partout dans le monde, témoignant à 54 reprises devant les comités de la Chambre des communes et du Sénat et à 32 reprises devant des comités législatifs provinciaux et territoriaux. Il a reçu une médaille de l'Organisation mondiale de la santé, été nommé « héros national de la santé publique » par l'Association canadienne de santé publique et sélectionné par le magazine Maclean's comme l'un des 100 Canadiens à suivre.
Le dévouement de Me Cunningham a permis de sauver des milliers de vies, d'empêcher un grand nombre de jeunes à consommer du tabac et continuera de profiter aux générations à venir.
Carole M. Dagher
Admise au barreau de New York en 2002 et de l'Ontario en 2006, le parcours professionnel de Carole Dagher s'est déroulé dans divers secteurs. Me Dagher a commencé sa carrière juridique au sein du groupe des marchés de capitaux du cabinet Shearman & Sterling LLP. Elle a ensuite occupé pendant 14 ans des postes de plus en plus importants dans le secteur bancaire et est actuellement vice-présidente, Affaires juridiques, chez Loblaw.
Me Dagher fait preuve d'un engagement profond envers la défense de la santé mentale, ancré dans sa propre expérience de la maladie mentale. Elle a canalisé son propre cheminement vers la santé mentale dans une mission percutante de conscientisation et de déstigmatisation de la maladie mentale dans la profession juridique ; d'ailleurs, elle en parle régulièrement dans plusieurs secteurs et sur diverses plateformes médiatiques, notamment au nom du Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) et de la Fondation CAMH.
Elle a corédigé « The Right Not to Remain Silent: The Truth About Mental Health in the Legal Profession », un ouvrage dont la sortie est prévue en 2024 et qui présente son histoire et celle d'autres professionnels du droit sur le fait de travailler dans le secteur juridique tout en étant aux prises avec diverses maladies mentales.
Me Dagher démontre un engagement constant envers l'encadrement, le mentorat et l'orientation en matière de santé mentale -- une véritable pionnière dans la communauté juridique, agissant comme conseillère stratégique et favorisant l'excellence juridique, le bienêtre et l'inclusivité.
Milton A. Davis
Admis au barreau en 1978, Milton Davis a apporté une contribution essentielle au développement du droit dans les domaines de la négligence professionnelle, de l'immobilier, des hypothèques et des relations entre débiteurs et créanciers. Il a participé à titre d'avocat à plus de 200 décisions publiées, à tous les échelons, notamment devant la Cour suprême du Canada.
Me Davis a donné des conférences et écrit de nombreux articles sur le droit immobilier, les recours en matière d'hypothèque, les injonctions, la procédure civile, le droit de la preuve et la plaidoirie. Il est un mentor généreux pour les avocats débutants et un leader dans son cabinet et dans les professions.
Il s'est fait le champion des Amis du Centre Simon Wiesenthal pour les études sur l'Holocauste et est membre de Lawyers4Wiesenthal, un groupe de professionnels du droit qui se consacrent à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme. Comme avocat, Me Davis a défendu les idéaux de la profession, en prêtant une forte voix contre l'intolérance, la haine, la bigoterie et les préjugés de toutes sortes.
Me Davis a joué un rôle central dans le développement de nombreuses jeunes carrières en droit, en encourageant une culture de l'excellence dans leur plaidoirie et dans leur service à la profession.
Il a fait preuve d'un engagement sans faille envers la profession comme défenseur, mentor, éducateur et avocat.
Raj Dhir
Admis au barreau en 1998, Raj Dhir est un avocat très respecté dans le domaine des droits de la personne et de la justice sociale. Il a consacré sa carrière à la protection et à l'avancement des droits de la personne, au service des populations vulnérables et à la conduite de changements transformationnels pour lutter contre la discrimination systémique.
Comme avocat à la Commission ontarienne des droits de la personne (CODP), Me Dhir a entamé sa carrière en plaidant des causes historiques qui continuent d'être citées aujourd'hui. Comme directeur général, il a dirigé l'enquête de la CODP sur le racisme antinoir des services policiers de Toronto, qui a été citée avec approbation par la Cour suprême du Canada et qui a suscité d'importants changements de politique pour lutter contre le racisme systémique dans les services de police, comme la collecte de données fondées sur la race. Il a également dirigé l'enquête « Le droit de lire » aboutissant entre autres à des modifications provinciales des programmes d'enseignement en français et en anglais. Dans son rôle actuel de directeur général des politiques en matière de justice autochtone au ministère du Procureur général, Me Dhir dirige l'Ontario dans la mise en œuvre et la poursuite des lois des Premières Nations.
Tout au long de sa carrière, Me Dhir a défendu la diversité, l'inclusion et la lutte contre le racisme, et a également joué un rôle de mentor en aidant les avocats à faire avancer leur carrière. Il a atteint l'excellence dans sa détermination inébranlable, son expertise et son engagement exemplaire envers le service public.
Professeure Mayo Moran
Admise au barreau en 2012, Mme Moran est actuellement doyenne et vice-chancelière du Collège Trinity à l'Université de Toronto. Elle a été nommée doyenne en 2006, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste.
Mme Moran est l'auteure de Rethinking the Reasonable Person. Ses travaux actuels sur l'injustice historique comprennent The Restitution Dialogues et un ouvrage à paraitre, The Problem of the Past and How to Fix It.
Dans son rôle de doyenne, Mme Moran a été le fer de lance de l'engagement de la faculté de droit en matière de genre et de diversité dans la profession juridique, de professionnels formés à l'étranger et d'accès à la justice pour les salariés à revenu moyen. Elle a également mis en place un programme novateur en santé mentale pour les étudiants.
Mme Moran a présidé pendant 14 ans le Comité de surveillance des pensionnats, qui a supervisé le processus d'évaluation indépendant dans le cadre de la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens. Sous sa gouverne, le comité a surveillé le règlement de plus de 38 000 réclamations des survivants des pensionnats. Elle a également présidé la formation qui a recommandé la création d'une loi ontarienne portant sur les poursuites stratégiques contre la participation publique, a été invitée à mener le deuxième examen de la Loi sur l'accessibilité pour les personnes handicapées de l'Ontario et s'est engagée activement dans l'élaboration de la Loi sur le Plan d'action contre la violence et le harcèlement sexuels.
Prakash Diar
Prakash Diar a amorcé sa carrière dans son Afrique du Sud natale, dénonçant le système injuste du régime d'apartheid, au sein duquel il a défendu de nombreux prisonniers politiques. Alors qu'il luttait pour la justice et qu'il dénonçait la perversion de la primauté du droit, il a été arrêté au palais de justice et détenu en isolement cellulaire pendant un mois sans accusation. En raison de son travail, l'État a menacé de mort Me Diar. Le Canada a assuré son passage sécuritaire à Ottawa en 1989.
Après avoir été admis au barreau de l'Ontario en 1993, Me Diar s'est joint à la Commission canadienne des droits de la personne où il a plaidé des affaires de discrimination raciale systémique qui ont fait jurisprudence.
Me Diar s'est joint au ministère de la Justice en 2000, se concentrant sur la réconciliation avec les peuples autochtones, l'un des enjeux les plus pressants pour le Canada. Entre 2018 et 2021, Me Diar a donné une formation sur la réconciliation avec les peuples autochtones à plus de 2 000 employés du ministère de la Justice. Il a également contribué à l'élaboration de la Stratégie en matière de justice autochtone du Canada pour lutter contre la discrimination systémique et la surreprésentation des Autochtones et des personnes noires dans le système de justice pénale.
En 2022 Me Diar a reçu le Diversity Award de la South Asian Bar Association of Toronto et le Pioneer Award de la South Asian Bar Association of North America.
Le travail de Me Diar en faveur des droits de la personne et les obstacles qu'il a rencontrés l'ont conduit à une carrière inspirante qui reflète les idéaux les plus élevés de la profession juridique.
Le Barreau règlemente les avocats, les avocates et les parajuristes de l'Ontario dans l'intérêt public. Le Barreau a pour rôle de protéger l'intérêt public, de maintenir et de faire avancer la cause de la justice et la primauté du droit, de faciliter l'accès à la justice pour toute la population de l'Ontario et d'agir de façon opportune, ouverte et efficiente.
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SOURCE Law Society of Ontario
Source : Amy Lewis, agente principale des communications, [email protected].
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