OTTAWA, le 3 nov. 2015 /CNW/ - À la suite d'un reportage du réseau de nouvelles CBC and et d'un article de fond paru dans le quotidien Toronto Star au sujet d'une agence située à Mississauga qui, allègue-t-on, a recours à des pratiques abusives lorsqu'il s'agit de rémunérer ses interprètes et ses traducteurs, dont bon nombre sont de nouveaux immigrants, AIIC Canada, le chapitre canadien de l'Association canadienne des interprètes de conférence (AIIC), s'inquiète des conditions de travail de tous les interprètes et demande au gouvernement du Canada de veiller au respect des normes les plus exigeantes lors de l'attribution de contrats aux entreprises, afin de garantir des pratiques équitables en matière de travail.
« Il s'agit-là de la pointe de l'iceberg dans un contexte où la profession est minée par l'absence de réglementation et, force nous est de le constater, par le foisonnement de fournisseurs de services linguistiques dans le secteur privé du pays. À la lumière des compressions exercées par le gouvernement fédéral, surtout au cours de la dernière décennie, les ministères et les organismes gouvernementaux n'ont pu faire autrement que de trouver des solutions peu coûteuses pour satisfaire leurs besoins en matière de traduction et d'interprétation », de dire Linda Ballantyne, interprète agréée et membre de l'AIIC, à Montréal.
Madame Ballantyne renchérit : « AIIC Canada dénonce les pratiques déloyales de travail et toute autre mesure de la part de fournisseurs de services linguistiques visant à diminuer les compétences de Néo-Canadiens qui devraient également bénéficier de l'égalité des chances et de bonnes normes de travail, notamment celles qui leur seraient assurées par le biais de l'agrément et de la reconnaissance des associations professionnelles dans le domaine. Le gouvernement doit obliger ses fournisseurs à lui rendre des comptes. Il doit prendre les mesures qui s'imposent pour s'assurer que tous respectent les règles du jeu scrupuleusement ».
Le cas échéant, AIIC Canada exhorte tous les interprètes, sans égard à leur statut ou à leur agrément, de porter plainte au ministère du Travail en composant le 1-800-531-5551 ou de communiquer avec le Centre des indices de l'Agence du revenu du canada au 1-866-809-6841.
« AIIC Canada salue le nouveau gouvernement du Premier ministre Justin Trudeau et souhaite vivement qu'il renouvelle l'engagement indéniable de l'ancien Premier ministre Pierre Trudeau à l'endroit du bilinguisme au sein du Parlement et du gouvernement. AIIC Canada prie instamment le nouveau ministre, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, de rétablir la réputation internationale du Bureau de la traduction, l'organisme fédéral dont la mission est de veiller à ce que le gouvernement du Canada communique avec le public canadien et le desserve dans les deux langues officielles du pays. Nous en demandons autant alors que le gouvernement investit beaucoup de temps et d'efforts à refondre ses politiques et ses pratiques d'approvisionnement en matière d'impartition des services d'interprétation de conférences et d'interprétation parlementaire. », déclare Nicole Gagnon, interprète agréée et membre de l'AIIC, à Ottawa.
Fondée en 1953, l'AIIC compte 3 000 membres environ qui résident dans 89 pays et font partie de 23 régions AIIC. Au Canada, ses membres travaillent à la grandeur du pays et dans le monde entier, mais surtout pour le Bureau de la traduction qui offre des services d'interprétation de conférences et d'interprétation parlementaire en langues officielles et en langues étrangères. AIIC Canada défend les intérêts et la profession des interprètes de conférence.
SOURCE AIIC Canada
Linda Ballantyne, 514 286-4310 (c) (Montréal); Nicole Gagnon, 613 619-4062 (c) (Ottawa); AIIC Canada: aiic.ca/contact
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