Le budget compromet la recherche et entrave la prospérité English
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Association canadienne des professeures et professeurs d'université (ACPPU)30 mars, 2012, 10:34 ET
OTTAWA, le 29 mars 2012 /CNW/ - L'organisme qui représente les enseignants des universités et collèges du Canada affirme que le budget fédéral met en péril le développement à long terme du Canada en affaiblissant la capacité de recherche du pays.
« Avec ce budget, le gouvernement tourne le dos au type de recherche qui débouche sur de nouvelles découvertes pour privilégier des préoccupations commerciales étroites et à court terme », déclare James L. Turk, directeur général de l'Association canadienne des professeures et professeurs d'université (ACPPU). « En liant la recherche exclusivement aux intérêts des entreprises, le gouvernement étouffe la croissance et l'avancement de la science au lieu de les promouvoir. »
Le budget appuie une restructuration majeure du Conseil national de recherches du Canada, délaissant son point de mire historique sur la recherche fondamentale afin de répondre aux besoins immédiats du secteur des entreprises. Les trois organismes subventionnaires fédéraux qui fournissent l'essentiel de la capacité de recherche universitaire vitale pour le Canada n'ont reçu aucun soutien financier supplémentaire. Au lieu de cela, 37 millions de dollars seront réaffectés au soutien des partenariats de recherche industrie-universités.
« La stratégie qui consiste à lier de plus en plus la recherche aux intérêts commerciaux, comme le fait ce budget, nuira à la véritable innovation », déclare M. Turk. « Le gouvernement ne comprend pas que les percées les plus fondamentales du savoir qui débouchent sur des applications novatrices émanent de la recherche fondamentale guidée par des scientifiques et non par des intérêts politiques ou commerciaux. »
De plus, l'annonce d'une réduction de 9,6 millions de dollars sur trois ans du financement accordé à Bibliothèque et Archives Canada sapera encore plus le mandat de cette institution, qui est de préserver et de rendre disponible le patrimoine historique, social et culturel du Canada.
M. Turk ajoute que l'ACPPU se réjouit que le gouvernement n'ait pas réduit les paiements de transfert aux provinces pour l'éducation, mais il note que ces transferts demeurent trop faibles pour couvrir l'inflation et l'augmentation du nombre d'inscriptions dans les universités et les collèges.
« Pas plus tard qu'en 1990, le financement public constituait 80 % des revenus d'exploitation totaux des universités », explique M. Turk. « Depuis, cette part a chuté à environ 50 %, et le fardeau financier assumé par les étudiants et leurs familles s'est alourdi. »
« Ce budget ne contient aucune mesure pour aider les étudiants aux prises avec des frais de scolarité élevés et des dettes, pour permettre aux universités et aux collèges d'agrandir l'espace disponible aux étudiants et d'embaucher d'autres professeurs, ou pour faciliter les travaux de recherche fondamentale et innovatrice », ajoute M. Turk.
Le fardeau imposé aux étudiants, combiné à l'annonce dans le budget de coupes dans les programmes sociaux tels que la Sécurité de la vieillesse, ne fera qu'accentuer l'inégalité intergénérationnelle, affirme M. Turk.
Les importantes réductions apportées dans les dépenses du secteur public menacent de freiner la reprise économique et mettent en péril le développement futur, prévient M. Turk.
« On ne peut pas atteindre la prospérité par des coupes. »
L'Association canadienne des professeures et professeurs d'université est le porte-parole national de 66 000 membres du personnel académique et général en poste dans plus de 120 universités et collèges au pays.
Angela Regnier, agente des communications, 613-726-5186 (bureau), 613-601-6304 (cellulaire)
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