Le budget de 2010 laisse de côté la création d'emplois; peu d'espoir pour les
travailleurs canadiens en chômage -- Métallos
OTTAWA, le 4 mars /CNW/ - "Le budget fédéral n'apporte aucun appui nouveau aux emplois verts ou à l'investissement général dans le secteur manufacturier. Le budget prévoit un taux de chômage plus élevé cette année que l'an dernier, mais ne propose que des améliorations de surface aux prestations d'assurance-emploi", a déclaré Ken Neumann, directeur national du Syndicat des Métallos au Canada.
"Le gouvernement devrait accroître de façon importante l'accessibilité, le niveau et la durée des prestations régulières d'assurance-emploi. Il devrait cesser de déduire des prestations les montants d'indemnités de départ et abréger la période d'attente de deux semaines.
"Bien que le budget prévoie la poursuite des dépenses de relance annoncées précédemment, il ne compte pratiquement aucune dépense nouvelle pour la création d'emplois ou l'aide aux travailleurs en chômage", a poursuivi M. Neumann.
Un aspect positif du budget, selon M. Neumann, est la suppression de certaines échappatoires fiscales. Le gouvernement fédéral haussera ses recettes annuelles de 300 millions de dollars en taxant les options d'achat d'actions, et de 150 millions de dollars en réduisant le taux d'intérêt versé aux sociétés pour les impôts payés en trop. Il s'agit de réformes fiscales préconisées depuis longtemps par le mouvement syndical, l'Alternative budgétaire pour le gouvernement fédéral et le vérificateur général.
"Toutefois, le total des nouvelles entrées fiscales résultant de l'élimination des échappatoires fiscales - environ 0,5 milliard de dollars par année - fait pâle figure à côté des recettes que perd le gouvernement en continuant d'accorder des réductions d'impôt substantielles aux sociétés", a dit Erin Weir, économiste du Syndicat des Métallos.
"Malgré la supposée préoccupation à l'égard du déficit, Ottawa réduit son taux d'imposition des sociétés à 15 % d'ici 2012, comparativement à 18 % aujourd'hui et à 22,12 % aussi récemment qu'en 2007. Ce cadeau fiscal, exempt de conditions, n'est lié à aucun véritable investissement ou accroissement de l'emploi au Canada. Une fois pleinement en vigueur, cette mesure réduira le montant des recettes fédérales de près de 14 milliards de dollars par année.
"Le gouvernement fédéral devrait conserver ces revenus en ramenant le taux d'imposition des sociétés au niveau où il se situait avant la crise économique, et affecter les sommes recueillies à des mesures fiscales ciblées et à des investissements publics qui créeraient directement des emplois au Canada", a ajouté M. Weir.
Renseignements: Ken Neumann, (416) 544-5950; Erin Weir, (613) 232-2200; Bob Gallagher, Communications des Métallos, (416) 544-5966
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