Le budget de l'administration Tremblay trahit la confiance des Montréalais
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Ville de Montréal - Cabinet de la chef de l'Opposition officielle15 déc, 2010, 14:27 ET
MONTRÉAL, le 15 déc. /CNW Telbec/ - « À Montréal, l'augmentation de la taxe foncière, de la taxe sur le fonds de l'eau, de la taxe sur la voirie, plus l'augmentation des tarifs pour les usagers du transport en commun, plus la taxe municipale sur l'immatriculation, plus l'augmentation de la valeur foncière imposable, sont de nature à étrangler les Montréalais et à accentuer l'exode des familles vers les banlieues », a déploré la chef de l'Opposition officielle, Louise Harel, et les élus de Vision Montréal siégeant à la Commission conjointe sur les finances et l'administration, bien décidés à voter contre le budget du maire Tremblay.
« Le contrôle des dépenses, promis solennellement par le maire Tremblay au printemps dernier, pour juguler un déséquilibre budgétaire appréhendé évalué à 400 millions de dollars, est resté lettre morte, de même que les mesures énergiques proposées par les membres de la commission sur les finances et l'administration », ont déclaré Messieurs Pierre Lampron, conseiller de ville du Vieux-Rosemont, Laurent Blanchard, conseiller de ville d'Hochelaga et Gaëtan Primeau, conseiller de ville de Tétreaultville.
« Alors que des dépenses nouvelles font exploser le budget 2011 de plus de 5 %, l'administration a pris en catastrophe l'engagement de les réduire de 250 millions de dollars en deux ans. Nous refusons de voter en faveur du budget 2011, dont 113 sur les 125 millions de coupures annoncées pour 2011 demeurent non identifiées », a déclaré le conseiller Lampron.
En 2011 : ajout de 531 nouveaux postes; 275 nouveaux postes financés par emprunt
« Nous convenons de la nécessité de renforcer l'expertise interne, qui a fait cruellement défaut à la Ville, mais nous exigeons que des économies correspondantes dans les contrats de services professionnels à l'externe soient identifiées dans le budget », a affirmé Gaëtan Primeau.
« De plus, nous sommes en total désaccord avec l'explosion de postes réguliers financés par emprunt. Au total, ce seront 554 postes qui seront financés l'an prochain, à même notre capacité d'emprunt », a-t-il- poursuivi, rappelant qu'en juin dernier, la commission sur les finances et l'administration s'était unanimement prononcée contre cette pratique qui consiste « à emprunter pour payer l'épicerie » et exigeait que l'administration réduise de 8 millions de dollars annuellement les coûts liés à la main d'œuvre capitalisée sur 10 à 20 ans.
« Dans l'état des finances de la Ville, nous demandons un contrôle strict de l'embauche », a ajouté Mme Harel.
Non au report de la réorganisation des services entre la ville-centre et les arrondissements
« Alors qu'une refonte en profondeur de l'organisation des services municipaux s'impose pour permettre à Montréal de venir à bout de ses problèmes financiers, l'exercice annoncé par l'administration Tremblay pour 2011 portera exclusivement sur l'organisation des services centraux, écartant l'examen des dédoublements et le partage de responsabilités entre la ville-centre et les 19 arrondissement », a fait valoir Laurent Blanchard.
La taxe sur l'immatriculation imposée aux seuls propriétaires de véhicules habitant l'île est injuste
« La seule façon de s'assurer de l'équité de cette taxe de 45 $ serait de l'appliquer à l'échelle de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), ce qu'invoque vaguement le maire Tremblay, pourtant président de la CMM. De plus, sa mise en place paraît encore incertaine puisque les dispositions du Code de la sécurité routière (articles 21 et 31) n'ont pas été modifiées pour permettre à la Société d'assurance automobile du Québec (SAAQ) de refuser la délivrance du certificat d'immatriculation advenant le défaut de paiement », a souligné Louise Harel.
Transport collectif : incertitude et improvisation
« En saine gestion, un budget est composé d'un plan de dépenses et d'un plan de revenus qui s'équilibrent. La Société de transport de Montréal (STM) propose un plan de développement dont plusieurs centaines de millions ne sont pas financés. Plus encore, le projet d'un tramway obtient 143 millions de dollars dans le programme triennal d'immobilisations (PTI) de la Ville, ce à quoi s'ajoutent 75 millions de dollars dans le PTI de la STM, pour un total de 218 millions pour les trois prochaines années, alors qu'il n'y a pas l'ombre du début de commencement d'une solution proposée quant à son financement », a conclu Pierre Lampron.
Renseignements:
Marie-Hélène d'Entremont
Attachée de presse
Cabinet de la chef de l'Opposition officielle
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