Le Bulletin sur les temps d'attente au Canada fait état de temps d'attente plus longs pour les patients English
OTTAWA, le 19 juin 2012 /CNW/ - L'absence d'un effort national concerté pour s'attaquer au problème des temps d'attente entrave le progrès vers la réduction des délais que doivent endurer les Canadiens qui ont besoin de soins médicaux, prévient l'Alliance sur les temps d'attente (ATA).
« Après les progrès des récentes années, du moins en regard des points de repère établis par les gouvernements, il semble maintenant que certaines provinces soient laissées derrière dans la lutte contre la réduction des temps d'attente que vivent les patients pour recevoir des soins de santé », a déclaré le Dr Chris Simpson, cardiologue de Kingston (Ont.) et président de l'ATA. « Il ne devrait pas y avoir au Canada de patients "démunis". »
Le Bulletin 2012 de l'ATA, intitulé Jeter la lumière sur les temps d'attente totaux en santé pour les Canadiens (http://www.waittimealliance.ca/french/index.htm), dresse un portrait de la durée de l'attente pour un grand éventail d'interventions et services médicaux. Contrairement aux années antérieures, le Bulletin de 2012 fait état d'une chute de rendement pour les patients qui reçoivent des soins dans les cinq domaines ciblés comme prioritaires par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux dans l'Accord de 2004 sur la santé.
Le Bulletin fait aussi état de l'attente totale à laquelle font face les patients pour recevoir des soins. La plupart des efforts jusqu'ici au Canada ont été dirigés vers l'amélioration du temps d'attente entre la consultation d'un spécialiste et le début du traitement. Mais de nombreux Canadiens doivent aussi attendre pour voir leur médecin de famille et pour obtenir des examens médicaux, en plus d'attendre pour voir le spécialiste.
« L'attente pour un traitement spécialisé n'est en fait que la pointe de l'iceberg et quand on met bout à bout tous les délais que vivent les patients, l'attente globale pour obtenir des soins peut être très longue », a dit le Dr Simpson.
Le Bulletin constate aussi que les provinces présentent des rapports publics sur les temps d'attente pour un nombre croissant d'interventions, mais qu'elles en présentent en revanche toujours très peu pour les interventions jugées prioritaires par l'ATA.
« L'ATA est heureuse de voir que certaines provinces élargissent l'envergure de leur surveillance et de leur présentation de rapports, mais il y a encore beaucoup plus de travail à faire », a ajouté le Dr Simpson. « Il reste une carence préoccupante de rapports sur les temps d'attente pour un grand éventail de services en soins de santé. »
Par ailleurs, le Bulletin 2012 de l'ATA confirme la constatation de 2011 au sujet des patients en transition vers un autre niveau de soins, c'est-à-dire les patients hospitalisés mais qui devraient idéalement recevoir des soins dans d'autres établissements : cette situation menace de submerger le système de santé. Il devient critique d'établir une stratégie nationale sur la démence pour faire face à la marée montante de patients atteints de la maladie d'Alzheimer et d'autres problèmes liés à la démence, et qui sont nombreux à se retrouver aux urgences pour être ensuite hospitalisés. Il est en effet souvent possible de prévenir ces admissions.
L'Alliance sur les temps d'attente (ATA) est un partenariat qui réunit les organisations suivantes : l'Association canadienne d'orthopédie, l'Association canadienne de chirurgie infantile, l'Association canadienne de gastroentérologie, l'Association canadienne de médecine nucléaire, l'Association canadienne de radio-oncologie, l'Association canadienne des médecins d'urgence, l'Association canadienne des radiologistes, l'Association des psychiatres du Canada, l'Association médicale canadienne, la Société canadienne d'ophtalmologie, la Société canadienne de cardiologie, la Société canadienne des anesthésiologistes, la Société canadienne des chirurgiens plasticiens, la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada.
Lucie Boileau, Association médicale canadienne
Téléphone : 613-731-8610 / 800-663-7336, poste 1266
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