Le Canada et l'économie mondiale renoueront avec la croissance grâce au redressement du secteur privé américain, selon les Prévisions à l'exportation d'EDC English
OTTAWA, le 30 oct. 2012 /CNW/ - Après quatre ans de forte instabilité, Exportation et développement Canada (EDC) prévoit que les exportations canadiennes de biens et de services s'accroîtront de 4,6 % en 2012, puis de 6,3 % en 2013 à la faveur d'un redressement structurel durable du secteur privé de l'économie américaine, qui ouvrira la voie vers le prochain cycle de la croissance mondiale.
« Malgré la présence de puissantes forces contraires, l'économie mondiale est en train d'engager un ultime effort, les États-Unis en tête. Le Canada est à deux pas du cœur de l'action, bien placé pour prendre part au jeu. Les exportateurs canadiens devraient donc se préparer dès maintenant à s'élancer. »
Si bon nombre d'analystes mettent l'accent sur la proximité du précipice budgétaire qui guette l'économie américaine, les spécialistes d'EDC privilégient les facteurs économiques fondamentaux du premier partenaire commercial du Canada comme principal facteur d'évaluation des résultats commerciaux de notre pays tout au long de 2013. Ainsi, selon les Prévisions à l'exportation de l'automne 2012 d'EDC, la croissance de l'économie américaine atteindra 2,8 % en 2013, après une augmentation de 2,3 % cette année.
« Examinons les faits : les ventes au détail corrigées de l'inflation, un baromètre de l'activité de 70 % de l'économie américaine, sont en hausse de 8 %, tandis que le secteur américain de la construction résidentielle a maintenant fait un bond de 35 %. À titre d'indicateurs avancés, ces chiffres sont doublement impressionnants », a déclaré Peter Hall, économiste en chef d'EDC.
« Les entreprises américaines disposent de 5,7 billions de dollars en liquidités ou quasi-liquidités, et elles sont sur le point de commencer à les dépenser. Pourquoi le feraient-elles maintenant? Parce qu'en ce moment même, la capacité industrielle est à un cheveu des limites d'avant la récession. Le fait de débourser une partie de ces liquidités suffira à faire monter en flèche l'investissement. Toutes ces sources de croissance réunies semblent indiquer une économie en progression. »
« Pourquoi ce tableau ne nous paraît-il pas plus évident? Parce que, comme dans toute bonne mêlée au rugby, il peut être souvent difficile de déterminer ce qui se passe au sol et même impossible de voir le ballon - jusqu'à ce qu'un joueur s'en empare et se précipite vers la ligne de but. Or ce joueur, c'est l'économie américaine, qui est prête à tout moment à sortir de la mêlée et à filer à toute allure. »
Le Canada est sur le point de profiter de cet ultime effort vers la croissance. L'économie intérieure du Canada ralentit la cadence, mais l'effet combiné de la relance de l'économie américaine, de l'incursion soutenue des entreprises canadiennes sur les marchés émergents à forte croissance et d'une légère dépréciation du huard portera la progression du PIB à 2 % cette année, puis à 2,2 % l'an prochain. Le dollar canadien devrait s'échanger autour de la parité cette année avant de glisser à 0,97 USD en 2013, dans la foulée du recul des cours des produits de base durant la même période.
« Ce contexte sera favorable aux exportateurs canadiens. Les autres acteurs économiques se tourneront vers eux pour soutenir la croissance au moment où le Canada composera avec une certaine morosité sur le marché intérieur. Il est vrai que les consommateurs n'en peuvent plus, à la fois éprouvés par un taux d'endettement inédit durant les années de récession et la diminution des dépenses publiques. Et le marché du logement au Canada, à la différence de celui des États-Unis, est excédentaire. »
Les prévisions d'EDC confirment l'apport continu des marchés émergents à la croissance mondiale, malgré des épisodes de repli touchant des pans névralgiques de leur économie. Ensemble, les marchés émergents maintiendront une bonne longueur d'avance sur le monde développé grâce à une croissance moyenne de 5,3 % en 2012 et de 5,6 % en 2013.
Toutefois, M. Hall prévient que « la croissance spectaculaire des marchés émergents relève sans doute la performance moyenne mondiale, mais ces marchés ne peuvent guère en ce moment tirer le reste du monde. Dans ces économies, la croissance est au mieux à l'arrêt, mais l'Inde, la Chine et le Brésil luttent contre des ralentissements importants, ce qui fait ressortir leur dépendance à l'égard de la croissance des pays développés et de leurs imposants programmes de relance. Ces marchés ne possèdent pas encore la maturité voulue pour lancer le prochain cycle de croissance. »
Les Prévisions à l'exportation, publication semestrielle d'EDC, portent sur la conjoncture mondiale des exportations, y compris les perspectives quant aux taux d'intérêt, aux taux de change et aux stratégies d'exportation visant à aider les entreprises canadiennes à réduire les risques. Elles analysent aussi un éventail de risques auxquels les exportateurs doivent se préparer. Les Prévisions à l'exportation d'EDC se trouvent au http://www.edc.ca/gef.
Organisme de crédit à l'exportation du Canada, EDC offre des solutions commerciales novatrices pour aider les exportateurs et les investisseurs canadiens à réussir sur les marchés mondiaux. Chaque année, plus de 7 700 entreprises canadiennes et leurs clients étrangers tirent profit de ses connaissances et de ses partenariats pour faire des affaires sur environ 200 marchés. EDC, société financièrement autonome, est un chef de file reconnu dans l'établissement de rapports financiers et l'analyse économique.
SOURCE : Exportation et développement Canada
Personne-ressource pour les médias :
Phil Taylor
Exportation et développement Canada
Tél. : 613-598-2904
BlackBerry : [email protected] / 613-291-1276
Partager cet article