Le Canada instaure des mesures plus strictes pour régir le commerce d'ivoire d'éléphant et de cornes de rhinocéros English
OTTAWA. ON, le 20 nov. 2023 /CNW/ - Partout dans le monde, la biodiversité s'appauvrit à un rythme sans précédent. Depuis 1980, le nombre d'éléphants en Afrique a chuté de 1,3 million à environ 415 000 individus, ce qui représente un déclin de 70 p. 100, et la survie même des populations de rhinocéros est menacée. Au cours des dernières années, de plus en plus d'appels ont été lancés à l'échelle mondiale pour que de plus amples mesures soient prises par les pays pour protéger ces espèces.
C'est pourquoi aujourd'hui, l'honorable Steven Guilbeault, ministre de l'Environnement et du Changement climatique, a annoncé une approche plus stricte en matière de commerce pour le Canada visant à restreindre davantage le transport d'ivoire d'éléphant et de cornes de rhinocéros de part et d'autre des frontières canadiennes.
Ces nouvelles mesures plus strictes feront en sorte qu'il sera interdit d'importer et d'exporter de l'ivoire d'éléphant brut et des cornes de rhinocéros brutes, sauf dans quelques rares exceptions (p. ex. lorsque les spécimens sont destinés à un musée, à un zoo, à la recherche scientifique et aux activités d'application de la loi), et qu'il sera interdit d'importer de l'ivoire d'éléphant et des cornes de rhinocéros en tant que trophée de chasse. De plus, un permis sera désormais requis pour les articles à usage domestique et les objets personnels en ivoire d'éléphant ou en corne de rhinocéros travaillés.
Le Canada remplit ses obligations relatives au commerce d'ivoire d'éléphant et de cornes de rhinocéros au titre de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) grâce à un système de permis qui régit les importations, les exportations et les réexportations. Dans certains cas, le Canada possède déjà des exigences plus rigoureuses que celles de la CITES, au titre desquelles des permis supplémentaires sont requis. Les nouvelles mesures annoncées aujourd'hui montrent que le Canada est déterminé à protéger, à conserver et à accroître la biodiversité mondiale.
« La conservation et la restauration de la biodiversité constituent un défi international. Le gouvernement du Canada s'oppose fermement au commerce illégal des espèces sauvages à l'échelle mondiale. Devant le déclin rapide des populations d'éléphants d'Afrique et les menaces que représente le braconnage pour les populations de rhinocéros, le Canada reconnaît l'importance de restreindre davantage le commerce d'ivoire d'éléphant et de cornes de rhinocéros sur son territoire. Les modifications réglementaires plus strictes annoncées aujourd'hui feront en sorte que le Canada continuera de contribuer à la protection de ces espèces emblématiques pour les générations à venir. »
- L'honorable Steven Guilbeault, ministre de l'Environnement et du Changement climatique
« Les populations d'éléphants et de rhinocéros ont été décimées par le commerce mondial de leurs parties, et le braconnage cause de grandes souffrances à ces animaux magnifiques. En interdisant le commerce d'ivoire d'éléphant et de cornes de rhinocéros, le gouvernement canadien a fait preuve d'un leadership considérable et a répondu à la volonté des Canadiens et de la vaste majorité des pays africains où vivent des populations d'éléphants. Enfin, les Canadiens peuvent être assurés que notre pays fournit sa part d'efforts pour que ces animaux majestueux ne disparaissent pas. »
- Kelly Butler, responsable de campagne, Humane Society International/Canada
« Je suis extrêmement heureuse que le Canada ait adopté ces règlements dont nous avions urgemment besoin afin de préserver les populations d'éléphants et de rhinocéros. En tant que conservatrice qui travaille sur le terrain au Kenya, j'ai vu de mes propres yeux les effets dévastateurs du braconnage et de la chasse aux trophées sur les populations d'éléphants et de rhinocéros africains. Les pays du monde entier doivent agir maintenant pour protéger ces animaux extraordinaires, et les mesures prises par le Canada envoient un message important, à savoir que l'ivoire appartient aux éléphants. »
- Winnie Kiiru (Ph.D.), biologiste kenyane et conservatrice principale des éléphants
« Le Burkina Faso félicite le Canada pour cette décision marquante. Le Canada emboîte le pas à d'autres pays, comme les États-Unis, la Chine, la région administrative spéciale de Hong Kong et l'Union européenne, qui ont tous fermé ou fortement restreint leurs marchés intérieurs d'ivoire au cours des dernières années. Cette approche envoie un message très fort à tous les trafiquants et braconniers : l'ivoire n'a aucune valeur marchande, où que ce soit dans le monde! Les mesures prises par ces différents pays pourraient entraîner une baisse significative du nombre d'éléphants tués illégalement dans tous les États de l'aire de répartition de l'éléphant d'Afrique, et en particulier au Burkina Faso. »
- Dieudonné Yameogo, directeur de la Faune et des Ressources cynégétiques du Burkina Faso
« En tant que défenseur de longue date des animaux, je suis ravi que le Canada ait écouté le très grand nombre de Canadiens qui réclamaient que des mesures soient prises pour mettre fin au massacre insensé d'éléphants et de rhinocéros. Les politiques adoptées par le gouvernement canadien créent un puissant précédent pour que des pays du monde entier se joignent à la lutte pour protéger les éléphants et les rhinocéros. »
- Bryan Adams, récipiendaire de l'Ordre du Canada et un des musiciens ayant vendu le plus d'albums de tous les temps
« J'ai eu le grand privilège d'observer des éléphants d'Afrique sauvages et, comme beaucoup d'autres Canadiens, je suis dévasté par la perspective de leur extinction et par la souffrance qu'ils continuent de subir aux mains des humains. La survie des éléphants et des rhinocéros d'Afrique dépend des mesures mises en place par la communauté mondiale, et je félicite le Canada d'avoir adopté des politiques significatives pour protéger ces animaux extraordinaires pour les générations à venir. »
- Robert Bateman, artiste canadien de renom et grand défenseur de la nature
« L'équipe d'Elephanatics se réjouit à l'idée qu'un règlement visant à interdire le commerce d'ivoire d'éléphant et de cornes de rhinocéros ainsi que l'importation de trophées de chasse contenant ces parties animales sera adopté par le gouvernement canadien. Nous aimerions remercier l'ensemble des scientifiques, des ONG, des politiciens et des personnes qui ont travaillé sans relâche pour que ce projet se concrétise. Depuis la pétition lancée par la coalition Ivory Free Canada qui a recueilli plus de 700 000 signatures et obtenu d'innombrables appuis afin de sauver les éléphants et les rhinocéros, jusqu'aux revendications incessantes, et grâce à la collaboration de personnes qui ont uni leurs efforts dans le but commun de sauver une espèce, notre mission qui visait à interdire le commerce d'ivoire d'éléphant et de cornes de rhinocéros a porté ses fruits. C'est maintenant le temps de se féliciter et de célébrer cette grande réalisation. Nous avons réussi! »
- Fran Duthie, présidente d'Elephanatics
« Le braconnage d'éléphants pour l'ivoire, qui permet à des organisations criminelles internationales de s'enrichir, et le déclin des populations d'éléphants d'Afrique qui découle de cette activité sont tragiques. Être témoin de l'incinération de l'ivoire au Kenya a été un moment extrêmement marquant pour nous tous et un terrible rappel de l'ampleur du massacre perpétré contre les éléphants, jour après jour, année après année. Nous félicitons le gouvernement du Canada de cesser de contribuer à cette terrible industrie destructrice qui fait perdurer le massacre des populations d'éléphants et de rhinocéros. »
- Edward Burtynsky, Jennifer Baichwal et Nicholas de Pencier, fondateurs du projet Anthropocene, qui ont réalisé un documentaire sur la plus grande incinération de défenses d'éléphant de toute l'histoire, qui s'est déroulée au Kenya en 2016.
- Entre 2015 et 2021, une moyenne de 14 défenses d'éléphant et de 2 cornes de rhinocéros ont été importées au Canada par année.
- En juin 2023, les modifications proposées en vue d'améliorer la surveillance du commerce de l'ivoire ont été publiées dans la Gazette du Canada, Partie I, pour une période de commentaires du public de 30 jours. Près de 100 commentaires ont été reçus de divers partenaires et intervenants, et la plupart de ceux-ci étaient favorables à des contrôles plus stricts.
- Le commerce des éléphants et des rhinocéros de l'Afrique et de l'Asie et de leurs parties est réglementé à l'échelle internationale par la CITES, un accord international conclu entre les gouvernements qui vise à garantir que le commerce mondial d'espèces animales ou végétales sauvages ne compromet pas leur survie.
- Au Canada, la CITES est mise en œuvre par l'intermédiaire de la Loi sur la protection d'espèces animales ou végétales sauvages et la réglementation de leur commerce international et interprovincial et du Règlement sur le commerce d'espèces animales et végétales sauvages. Ces deux derniers réglementent les importations vers le Canada et les exportations depuis ce dernier ainsi que le transport interprovincial ou territorial de certaines espèces sauvages.
- Importation et exportation de défenses d'éléphants (ivoire) et de cornes de rhinocéros
- Permis de la CITES
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SOURCE Environnement et Changement climatique Canada
Personnes-ressources : Kaitlin Power, Attachée de presse, Cabinet du ministre de l'Environnement et du Changement climatique, 819-230-1557, [email protected]; Relations avec les médias : Environnement et Changement climatique Canada, 819-938-3338 ou 1-844-836-7799 (sans frais), [email protected]
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