MONTRÉAL, le 28 oct. 2021 /CNW Telbec/ - Alors que la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de 2021 (COP 26) s'ouvrira dans quelques jours, les gouvernements seront appelés à redoubler d'efforts pour réduire leurs émissions de GES. Une récente publication de l'IEDM se penchait sur la manière dont les technologies de captage, d'utilisation et de stockage du carbone (CUSC) peuvent aider les gouvernements à atteindre leurs objectifs sans compromettre notre niveau de vie et l'économie du pays. Une deuxième publication lancée aujourd'hui par l'IEDM propose des solutions concrètes pour encourager l'adoption de ces nouvelles technologies par les entrepreneurs.
« Les technologies de CUSC peuvent séquestrer le carbone des émissions de GES à la source et empêcher son rejet dans l'atmosphère, ou encore capter le carbone déjà émis et réduire l'accumulation totale dans l'atmosphère. Dans l'ensemble, ces technologies aideraient à atteindre l'objectif gouvernemental de carboneutralité d'ici 2050, sans les effets économiques pervers associés à plusieurs autres politiques environnementales », explique Krystle Wittevrongel, coauteure de la publication.
« Le gouvernement fédéral s'est engagé à instaurer un crédit d'impôt pour les investissements en faveur des technologies de CUSC l'année prochaine. Or, certains aspects de cette proposition nécessitent un examen plus approfondi. Par exemple, l'exclusion des projets de récupération assistée du pétrole devrait être éliminée, car non seulement ces projets séquestrent 90 % à 95 % du dioxyde de carbone injecté, mais ils sont également générateurs de revenus et plus susceptibles d'être déployés à court terme. Par ailleurs, le crédit d'impôt devrait être remboursable, ce qui permettrait d'offrir des conditions de concurrence équitables et de faciliter l'entrée des petites entreprises sur le marché », ajoute l'analyste en politiques publiques.
« Avant toute chose, le rendement du crédit d'impôt devrait être dissocié de l'investissement. Dans le cadre d'un crédit d'impôt basé sur le rendement, comme celui en vigueur aux États-Unis, les installations et les projets admissibles recevraient un crédit pour chaque tonne métrique de carbone captée, ce qui signifie que la taxe sur le carbone serait calculée en fonction de leurs émissions nettes. Les entrepreneurs seraient ainsi encouragés à trouver des méthodes nouvelles et plus efficaces pour capter et stocker (ou utiliser) les émissions de GES. Tout le monde y gagne », ajoute Miguel Ouellette, directeur des opérations et économiste à l'IEDM.
« L'intensité des émissions canadiennes de GES a considérablement diminué ces dernières années grâce aux innovations entrepreneuriales, et les nouvelles technologies de CUSC devraient aider le gouvernement à atteindre ses objectifs environnementaux, tout en favorisant la croissance économique. Nous savons que le CUSC est un outil essentiel à la stratégie climatique du Canada et demeure un moyen beaucoup moins coûteux pour les familles canadiennes que d'autres mesures comme les subventions aux voitures électriques. C'est pourquoi le gouvernement fédéral devrait accorder une attention particulière à l'élaboration de politiques visant à encourager ces technologies de manière à les rendre aussi efficaces que possible », conclut M. Ouellette.
La publication intitulée « Captage, utilisation et stockage du carbone : des recommandations concrètes de marché pour réduire les émissions de GES » est disponible sur notre site Web.
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L'Institut économique de Montréal est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l'IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l'économie de marché et sur l'entrepreneuriat.
SOURCE Institut économique de Montréal
Demandes d'entrevue : Marie-Eve McNicoll, conseillère en communications, Cell. : 581 777-5060, courriel : [email protected]
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