Le Canada pourrait perdre son statut de destination mondiale de choix pour le lancement de médicaments English
TORONTO, le 25 juin 2020 /CNW/ - Le Canada est considéré depuis longtemps comme l'un des pays les plus prisés pour le lancement de médicaments. Toutefois, un nouveau rapport publié par Life Sciences Ontario (LSO) montre que le nombre de lancements de nouveaux médicaments au Canada a chuté de façon spectaculaire en 2019.
LSO a mandaté IQVIA Inc., un chef de file mondial en matière de données et d'analyses dans le domaine de la santé, afin d'étudier la mise en marché de nouveaux médicaments au Canada et dans d'autres pays de premier plan au cours des 20 dernières années (de 2000 à 2019). Le rapport montre que le Canada a été une destination de choix pour le lancement de médicaments depuis les 20 dernières années et qu'au fil du temps, la place qu'il occupait dans le monde s'était constamment améliorée. Jusqu'en 2018, le Canada avait graduellement réussi à obtenir un accès plus rapide et plus étendu aux traitements comparé à d'autres pays.
Toutefois, le rapport révèle une baisse marquée du nombre de lancements de nouveaux médicaments au Canada en 2019. De 22 en 2018, ils sont passés à seulement 13 en 2019, malgré l'augmentation globale du nombre de lancements dans le reste du monde au cours de l'année. Dans le dernier trimestre de 2019, un seul nouveau médicament a été lancé au Canada.
Ce rapport vient corroborer les préoccupations que des chefs de file canadiens et mondiaux des sciences de la vie avaient exprimées dans un sondage commandé par Life Sciences Ontario plus tôt cette année (https://www.linkedin.com/posts/montr-al-invivo_rapport-cepmb-activity-6638083803271180288-nNxI). Ce sondage visait à mesurer les répercussions des nouvelles mesures de contrôle des prix adoptées par le gouvernement fédéral pour les médicaments brevetés au Canada. Ce sondage avait par ailleurs révélé une opinion unanime quant aux effets négatifs attendus des changements, y compris le report de lancements de médicaments au Canada.
« Ce nouveau rapport montre qu'au cours des dernières années, les patients canadiens ont profité du fait que les nouveaux traitements ont été offerts au Canada presque aussi rapidement qu'ailleurs dans le monde, mais que nous renonçons à cet avantage en appliquant des mesures à courte vue pour tenter de faire baisser le prix des médicaments à des niveaux déraisonnablement bas. Et nous le faisons à un moment critique puisque les Canadiens ont besoin d'avoir accès à de nouveaux médicaments et vaccins, notamment pour lutter contre la COVID-19 », mentionne Jason Field, président-directeur général de Life Sciences Ontario.
Le rapport montre que parmi les 37 nouveaux traitements lancés dans le monde en 2018, plus de la moitié (21) ne l'ont pas été au Canada. La majorité des médicaments qui n'ont pas été mis en marché au Canada étaient destinés au traitement des maladies rares et du cancer.
Selon Barry Stein, président-directeur général de Cancer colorectal Canada et président de la Coalition Priorité Cancer au Québec, le rapport soulève plusieurs préoccupations. « L'approbation rapide de nouveaux médicaments efficaces qui améliorent l'état de santé des patients, y compris l'accès à de nouveaux traitements dans le cadre d'essais cliniques, peut être une question de vie ou de mort pour de nombreux patients, mais tout particulièrement ceux qui sont atteints de cancer », souligne Monsieur Stein. Il ajoute que « L'innovation en ce qui a trait aux médicaments de précision, aux immunothérapies et aux autres traitements ciblés profite aux patients atteints de cancer de même qu'à la société dans son ensemble. Il est donc essentiel de maintenir un environnement de recherche fertile et de favoriser le remboursement de ces nouvelles innovations afin que tous les Canadiens puissent en bénéficier en temps opportun ».
Jason Field, de Life Sciences Ontario, voit dans la décision du gouvernement de repousser la mise en œuvre de la nouvelle réglementation fédérale concernant les prix des médicaments une bonne occasion de réexaminer la politique : « Nous espérons que le gouvernement fédéral révisera la réglementation afin d'éviter qu'elle nuise aux Canadiens en les privant d'avoir accès aux nouveaux médicaments et vaccins ou en retardant l'accès à ces solutions thérapeutiques. »
Le rapport complet est accessible ici.
À propos de Life Sciences Ontario
Life Sciences Ontario (LSO) est un organisme dirigé par ses membres qui représente le secteur dynamique et diversifié des sciences de la vie de la province et qui en fait la promotion. C'est en Ontario que se trouve actuellement l'un des principaux pôles d'entreprises du secteur des sciences de la vie en Amérique du Nord, lequel contribue au PIB de l'Ontario à la hauteur de 58 milliards de dollars et procure près de 200 000 emplois directs et indirects aux Ontariens. Environ 1 emploi sur 13 en Ontario se trouve dans le secteur des sciences de la vie ou est soutenu par ses activités. LSO collabore avec les gouvernements, le milieu universitaire, l'industrie et d'autres organismes des sciences de la vie de l'Ontario et de partout au Canada pour promouvoir et encourager la réussite commerciale dans l'ensemble du secteur. Les membres de Life Sciences Ontario sont des particuliers, des étudiants, des entreprises émergentes, des investisseurs, des fournisseurs de services et des entreprises dont les produits sont commercialisés. LSO se consacre à la promotion du secteur des sciences de la vie de l'Ontario sur la scène internationale. Pour en savoir plus, visitez le site Web lifesciencesontario.ca (en anglais seulement).
SOURCE Life Sciences Ontario
Don Sancton, 3Sixty Public Affairs, 514-206-1191 (cellulaire), [email protected]; Life Sciences Ontario, 350 Bay St, Suite 700, Toronto (Ontario) M5H 2S6, 416-426-7293, [email protected]
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